Lettre ouverte à Olivier Laureau, nouveau dirigeant du laboratoire Servier
Olivier Laureau, vous avez pris publiquement l'engagement "d'indemniser tous les patients qui ont souffert du Mediator". Aujourd'hui je vous réponds "Chiche !".
Vous prenez les rênes d'une "maison" marquée par la personnalité de son fondateur, volontiers adepte de la culture du secret.
Je crains que vous n'ayez pas encore eu le temps de prendre connaissance précisément des lourds dossiers dont vous êtes l'héritier, et notamment la question de l'indemnisation des victimes du Mediator. Cette question est traitée aujourd'hui par des cabinets d'avocats qui ne semblent pas (pas encore certainement !) avoir été eux-même informés de votre volonté de conduire avec humanité ce processus d'indemnisation. Il se trouve que je connais ce sujet sur le bout des doigts, ayant dans ma "salle d'attente" de médecin de très nombreux patients souffrant du Mediator.
Vous dites avec raison "il faut regarder ce dossier avec les yeux d'aujourd'hui". Aussi je profite de cette lettre ouverte pour vous donner quelques informations factuelles à titre d'exemple, et vous propose de vous rencontrer personnellement afin de vous tenir complètement informé de la situation déplorable dans laquelle se trouvent aujourd'hui de très nombreuses victimes du Mediator.
Aujourd'hui, j'ai reçu des nouvelles d'une victime du Mediator, opérée d'une double valvulopathie il y a plusieurs années. L'expertise médicale diligentée dans le cadre d'une procédure civile conclut formellement à l'existence d'un lien de causalité direct et certain avec l'exposition au Mediator. Cette conclusion fait suite à un très long débat contradictoire (plusieurs années!) du aux nombreuses contestations émises par les avocats vous représentant. Cette patiente qui souffre chaque jour des conséquences de cette grave maladie, causée par le Mediator, demande aujourd'hui une indemnisation de son préjudice. Elle n'a plus de revenus, ayant perdu son emploi, invalidité cardiaque oblige. Elle ne peut plus sortir et voir ses amis, s'occuper de son ménage, faire ses courses...
Elle m'a transmis aujourd'hui la réponse à sa demande d'une juste indemnisation de la part des avocats qui vous représentent :
Olivier Laureau, vous êtes face à un choix qui engage désormais tout l'avenir de votre groupe et celui de vos salariés. Il est temps de joindre les actes à vos paroles et de respecter votre engagement public c'est à dire donner ordre aux avocats qui vous représentent de cesser de tourmenter encore les victimes du Mediator et de leur proposer, en votre nom, une indemnisation juste et rapide des souffrances causées par le Mediator.
Des paroles et maintenant des actes. Chiche !
Olivier Laureau, vous avez pris publiquement l'engagement "d'indemniser tous les patients qui ont souffert du Mediator". Aujourd'hui je vous réponds "Chiche !".
Vous prenez les rênes d'une "maison" marquée par la personnalité de son fondateur, volontiers adepte de la culture du secret.
Je crains que vous n'ayez pas encore eu le temps de prendre connaissance précisément des lourds dossiers dont vous êtes l'héritier, et notamment la question de l'indemnisation des victimes du Mediator. Cette question est traitée aujourd'hui par des cabinets d'avocats qui ne semblent pas (pas encore certainement !) avoir été eux-même informés de votre volonté de conduire avec humanité ce processus d'indemnisation. Il se trouve que je connais ce sujet sur le bout des doigts, ayant dans ma "salle d'attente" de médecin de très nombreux patients souffrant du Mediator.
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Vous dites avec raison "il faut regarder ce dossier avec les yeux d'aujourd'hui". Aussi je profite de cette lettre ouverte pour vous donner quelques informations factuelles à titre d'exemple, et vous propose de vous rencontrer personnellement afin de vous tenir complètement informé de la situation déplorable dans laquelle se trouvent aujourd'hui de très nombreuses victimes du Mediator.
Aujourd'hui, j'ai reçu des nouvelles d'une victime du Mediator, opérée d'une double valvulopathie il y a plusieurs années. L'expertise médicale diligentée dans le cadre d'une procédure civile conclut formellement à l'existence d'un lien de causalité direct et certain avec l'exposition au Mediator. Cette conclusion fait suite à un très long débat contradictoire (plusieurs années!) du aux nombreuses contestations émises par les avocats vous représentant. Cette patiente qui souffre chaque jour des conséquences de cette grave maladie, causée par le Mediator, demande aujourd'hui une indemnisation de son préjudice. Elle n'a plus de revenus, ayant perdu son emploi, invalidité cardiaque oblige. Elle ne peut plus sortir et voir ses amis, s'occuper de son ménage, faire ses courses...
Elle m'a transmis aujourd'hui la réponse à sa demande d'une juste indemnisation de la part des avocats qui vous représentent :
"le Tribunal ne pourra que juger que Madame M. sera déboutée de l'ensemble de ses demandes, fins et prétentions et condamnée aux entiers dépends de la procédure, en ceux compris les frais d'expertise". (Courrier d'avril 2014, Cabinet Pons & Carrère)
Olivier Laureau, vous êtes face à un choix qui engage désormais tout l'avenir de votre groupe et celui de vos salariés. Il est temps de joindre les actes à vos paroles et de respecter votre engagement public c'est à dire donner ordre aux avocats qui vous représentent de cesser de tourmenter encore les victimes du Mediator et de leur proposer, en votre nom, une indemnisation juste et rapide des souffrances causées par le Mediator.
Des paroles et maintenant des actes. Chiche !
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