Est-ce ça ma vie ? Quel triste sort de se voir séparée du monde... de se sentir à l'étroit comme dans un caveau ! Cloîtrée.
J'ai trop de mal à gérer l'angoisse que l'incarcération finit par engendrer. Je touche du front, des mains des joues, le mur le plus imprévu, le plu sourd aussi! J'ai beau regarder en l'air, histoire de changer d'air, je ne vois que ces murs gris, celui de la souffrance que l'on m'a infligée, à moi "inapte à ce monde". Vertige de l'âme, j'ai peine à marcher. J'ai peine à penser. J'ai peine à écrire. Malheureux malheur procurant une cruelle béatitude, je m'enfonce un peu plus chaque jour, foudroyée par le destin trop lourd.
Combien d'injures? Sur ces murs gris, combien de haine? Combien de peines? Bonheur perdu, bonheur enfui, le temps va et vire. Par jour, par mois par année. Et moi lasse, je ne sais que penser. Que faire? Pour que ce temps en ces lieux désolés puisse me paraître meilleur? Moins triste, moins gris, moins pesant.
J'ai trouvé la solution! L'ultime! Il m'aura fallu un stylo et du papier! Quelques mots triés dans les recoins de mon cerveau pour que je puisse avoir l'idée de ne plus être oubliée du monde extérieur. Là où la devise est chacun pour soi et à chacun son "Soi". Un monde où même les gens qui crèvent de faim et dorment dans le froid ne sont mêmes plus regardés. De là vous êtes venue, pareille à une note musicale, une ombre solaire éclaircir cette cellule où l'oubli et l'isolement avaient fait place au quotidien.
Maintenant, la vie sourit enfin, l'espoir d'une lettre et de quelques mots me fait attendre le facteur avec la peur au ventre de ne pas voir arriver cette lumière, cette douceur et cet attachement que me procurent vos écrits. Je ne sais comment décrire le ressenti et l'émotion que font mes battements de cœur qui se font plus rapides à la vue de l'écriture sur le dessus d'une enveloppe. Votre écriture. De décrire ces contenus et la puissance des mots qui sont déposés sur le papier. J'ai comme l'impression d'être petite avec mes courriers, mes mots et ceux des autres "volés ici ou là". Puis, constater que l'échange ne sera plus que souvenirs, cette idée me ronge l'esprit! Pourquoi? Peut être trop d'illusions ou de désillusions en ce monde clos et cruel! Je chasse cette idée de mon esprit.
Je ne peux plus dormir depuis quelques jours. On nous dit de dormir a des heures dites "normales", j'ai honte de décrire ma souffrance et de vous l'envoyer en plein cœur. Et pourtant je ne peux m'en empêcher. Je laisser aller mes pensées avec ce qu'elles comportent de positif comme de négatif même si ce jour ou plutôt cet instant grave une négation marquée, écrite et inscrite à jamais sur ces quelque pages.
J'ai trop de mal à gérer l'angoisse que l'incarcération finit par engendrer. Je touche du front, des mains des joues, le mur le plus imprévu, le plu sourd aussi! J'ai beau regarder en l'air, histoire de changer d'air, je ne vois que ces murs gris, celui de la souffrance que l'on m'a infligée, à moi "inapte à ce monde". Vertige de l'âme, j'ai peine à marcher. J'ai peine à penser. J'ai peine à écrire. Malheureux malheur procurant une cruelle béatitude, je m'enfonce un peu plus chaque jour, foudroyée par le destin trop lourd.
Combien d'injures? Sur ces murs gris, combien de haine? Combien de peines? Bonheur perdu, bonheur enfui, le temps va et vire. Par jour, par mois par année. Et moi lasse, je ne sais que penser. Que faire? Pour que ce temps en ces lieux désolés puisse me paraître meilleur? Moins triste, moins gris, moins pesant.
J'ai trouvé la solution! L'ultime! Il m'aura fallu un stylo et du papier! Quelques mots triés dans les recoins de mon cerveau pour que je puisse avoir l'idée de ne plus être oubliée du monde extérieur. Là où la devise est chacun pour soi et à chacun son "Soi". Un monde où même les gens qui crèvent de faim et dorment dans le froid ne sont mêmes plus regardés. De là vous êtes venue, pareille à une note musicale, une ombre solaire éclaircir cette cellule où l'oubli et l'isolement avaient fait place au quotidien.
Maintenant, la vie sourit enfin, l'espoir d'une lettre et de quelques mots me fait attendre le facteur avec la peur au ventre de ne pas voir arriver cette lumière, cette douceur et cet attachement que me procurent vos écrits. Je ne sais comment décrire le ressenti et l'émotion que font mes battements de cœur qui se font plus rapides à la vue de l'écriture sur le dessus d'une enveloppe. Votre écriture. De décrire ces contenus et la puissance des mots qui sont déposés sur le papier. J'ai comme l'impression d'être petite avec mes courriers, mes mots et ceux des autres "volés ici ou là". Puis, constater que l'échange ne sera plus que souvenirs, cette idée me ronge l'esprit! Pourquoi? Peut être trop d'illusions ou de désillusions en ce monde clos et cruel! Je chasse cette idée de mon esprit.
Je ne peux plus dormir depuis quelques jours. On nous dit de dormir a des heures dites "normales", j'ai honte de décrire ma souffrance et de vous l'envoyer en plein cœur. Et pourtant je ne peux m'en empêcher. Je laisser aller mes pensées avec ce qu'elles comportent de positif comme de négatif même si ce jour ou plutôt cet instant grave une négation marquée, écrite et inscrite à jamais sur ces quelque pages.
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