SANTÉ - Les médecins entendaient rester prudents et préféraient parler de rémission. Une fillette Américaine née séropositive, qu'un intense traitement avait apparemment permis de guérir, a vu le virus réapparaître, ont annoncé des chercheurs jeudi 11 juillet. Le cas avait soulevé de nombreux espoirs pour la recherche contre le sida.
La petite fille, âgée de 4 ans, née dans le Mississippi (sud) d'une mère infectée par le VIH, avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa venue au monde, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d'être contaminés. Elle avait été traitée jusqu'à 18 mois, âge à partir duquel les médecins avaient perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n'avait eu aucun traitement. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n'avait détecté la présence du VIH.
Un cas "sans précédent"
"Généralement, lorsque le traitement est arrêté, les niveaux de VIH remontent en quelques semaines et non en quelques années", explique Deborah Persaud, spécialiste des maladies infectieuses au centre pédiatrique Johns-Hopkins à Baltimore, près de la capitale américaine Washington. Du coup, le cas de cette fillette est, d'après elle, "sans précédent".
Son histoire avait soulevé les espoirs des médecins qui pensaient qu'un traitement ultra-précoce des nouveaux-nés séropositifs pourrait permettre de les guérir. Mais un test de routine au début du mois a révélé que la fillette avait des niveaux détectables du VIH dans le sang, associés à une quantité moindre de lymphocytes et à la présence d'anticorps qui prouvent que le VIH a fait sa réapparition.
Lire aussi : Deux enfants américains résistants au VIH à cause d'une maladie génétique
"C'est bien évidemment un rebondissement très décevant pour l'enfant, les médecins impliqués dans son traitement et les chercheurs spécialisés dans le VIH/sida", a regretté Anthony Fauci, directeur de l'Institut national de l'allergie et des maladies infectieuses (NIAID). Selon le Dr Fauci, la petite fille, dont l'identité n'a pas été révélée, est de nouveau soumise à des antirétroviraux et se porte bien.
"Le cas de cet enfant du Mississippi montre que le traitement précoce aux antirétroviraux n'a pas complètement éradiqué le réservoir de cellules touchées par le VIH. Mais il pourrait avoir considérablement limité son développement et permis d'éviter qu'elle prenne des antirétroviraux pendant une longue période", a-t-il expliqué.
Un autre cas entretient l'espoir
Les chercheurs vont maintenant tenter de comprendre comment la petite fille a pu connaître une rémission, puis la réapparition du VIH dans son corps, selon lui.
En début d'année, un cas similaire a été signalé en Californie. Une petite fille née, elle aussi, avec le virus du sida avait été traitée immédiatement aux antirétroviraux. Onze mois après sa naissance, aucune trace d'infection n'était détectée.
Mais dans ce cas-là, les médecins continuent de la soumettre aux traitements médicamenteux et n'envisagent pas d'arrêter avant son deuxième anniversaire.
La petite fille, âgée de 4 ans, née dans le Mississippi (sud) d'une mère infectée par le VIH, avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa venue au monde, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d'être contaminés. Elle avait été traitée jusqu'à 18 mois, âge à partir duquel les médecins avaient perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n'avait eu aucun traitement. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n'avait détecté la présence du VIH.
Un cas "sans précédent"
"Généralement, lorsque le traitement est arrêté, les niveaux de VIH remontent en quelques semaines et non en quelques années", explique Deborah Persaud, spécialiste des maladies infectieuses au centre pédiatrique Johns-Hopkins à Baltimore, près de la capitale américaine Washington. Du coup, le cas de cette fillette est, d'après elle, "sans précédent".
Son histoire avait soulevé les espoirs des médecins qui pensaient qu'un traitement ultra-précoce des nouveaux-nés séropositifs pourrait permettre de les guérir. Mais un test de routine au début du mois a révélé que la fillette avait des niveaux détectables du VIH dans le sang, associés à une quantité moindre de lymphocytes et à la présence d'anticorps qui prouvent que le VIH a fait sa réapparition.
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"C'est bien évidemment un rebondissement très décevant pour l'enfant, les médecins impliqués dans son traitement et les chercheurs spécialisés dans le VIH/sida", a regretté Anthony Fauci, directeur de l'Institut national de l'allergie et des maladies infectieuses (NIAID). Selon le Dr Fauci, la petite fille, dont l'identité n'a pas été révélée, est de nouveau soumise à des antirétroviraux et se porte bien.
"Le cas de cet enfant du Mississippi montre que le traitement précoce aux antirétroviraux n'a pas complètement éradiqué le réservoir de cellules touchées par le VIH. Mais il pourrait avoir considérablement limité son développement et permis d'éviter qu'elle prenne des antirétroviraux pendant une longue période", a-t-il expliqué.
Un autre cas entretient l'espoir
Les chercheurs vont maintenant tenter de comprendre comment la petite fille a pu connaître une rémission, puis la réapparition du VIH dans son corps, selon lui.
En début d'année, un cas similaire a été signalé en Californie. Une petite fille née, elle aussi, avec le virus du sida avait été traitée immédiatement aux antirétroviraux. Onze mois après sa naissance, aucune trace d'infection n'était détectée.
Mais dans ce cas-là, les médecins continuent de la soumettre aux traitements médicamenteux et n'envisagent pas d'arrêter avant son deuxième anniversaire.
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