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Hausse des chiffres du chômage : 5 raisons pour garder le moral

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VIE DE BUREAU - L'heure n'est pas à la fête. Les chiffres du chômage dévoilés ce mercredi 27 août ne sont (à nouveau) pas bons. Au mois de juillet, la France a compté 26.100 chômeurs de plus inscrits à Pôle Emploi, soit une hausse de 0,8% du nombre de personnes sans activité. Le FMI n'a pas prévu de décrue "notable" du chômage avant 2016 en France. Les usines se délocalisent et les grandes entreprises, comme Microsoft, réduisent leurs effectifs. Les actifs lorsqu'ils trouvent un travail ont de plus en plus de mal à trouver un logement près de leur nouvel emploi.

Mais, au milieu de cet océan de mauvaises nouvelles et de marasme économique, on trouve aussi des raisons d'espérer et des exemples qui font du bien au moral.

1. Le FMI a (aussi) des bonnes nouvelles

Si le Fonds monétaire international a abaissé au début du mois de juillet ses prévisions économiques pour la France, il prévoit aussi que le taux de chômage devrait être stable à 10,3% cette année, puis s'établir à 10,2% en 2015, à 10% en 2016, à 9,7% en 2017, à 9,4% en 2018 et 9,3% en 2019. Tout cela semble très loin, mais le Fonds salue aussi "un ensemble cohérent de réformes basé sur une compréhension correcte des problèmes", une stratégie "ambitieuse" et juge que "le rythme et les moyens de consolidation budgétaire choisis sont les bons". Voilà pour les perspectives.

2. D'autres pays européens sont sur la bonne voie

Chez certains de nos voisins européens, la situation s'améliore. Le taux de chômage en Espagne a nettement baissé au deuxième trimestre (-1,45 point), à 24,47%, repassant sous la barre symbolique des 25% pour la première fois depuis le troisième trimestre 2012. Entre avril et juin, le pays a vu son nombre de demandeurs d'emploi diminuer de 310.400 personnes, soit le plus fort recul trimestriel de toute la série statistique, selon les chiffres officiels publiés jeudi 24 août. Du côté du Royaume-Uni, la reprise est aussi là. Le pays bénéficie d'une vigoureuse reprise économique et d'un repli marqué du chômage depuis 2013.

Bien sûr, ces bons chiffres ne font pas oublier la hausse surprise du chômage en Allemagne en juin dernier, ni celle de l'Italie. Cependant, "ces baisses ont des conséquences mécaniques sur notre propre économie, résume Karl Rigal, porte-parole du réseau social professionnel Monster.fr. L'Europe est notre première zone d'export. S'il y a moins de chômeurs, il y a plus de pouvoir d'achat, donc plus de commandes et plus d'activité pour nous."

3. Les formations proposées par Pôle Emploi portent leurs fruits

En 2013, un chômeur sur deux était en emploi six mois après la fin d'une formation prescrite par Pôle emploi, une statistique en nette hausse par rapport à 2012, selon une étude publiée lundi 25 août par Pôle emploi. Selon l'enquête "sortants de formation 2013", 50,8% des chômeurs ayant terminé une formation en mars 2013 étaient en emploi en octobre 2013 (+5,3 points par rapport à 2012), tandis que 41,1% cherchaient toujours un emploi et 8,1% étaient de nouveau en formation, en congés ou avaient abandonné leurs recherches.
Parmi ceux en emploi, la part d'emplois durables - CDI, CDD et missions d'intérim de plus de six mois et création ou reprise d'entreprise - a augmenté de 4,7 points, de 68,8% à 73,5%, retrouvant quasiment son niveau de 2011 (73,9%). En toute logique, les stagiaires ayant suivi des formations dites "préalables à l'embauche", qui les préparent à un emploi précis, se sont mieux reclassés que les autres : 79,1% étaient toujours en poste six mois après leur formation.

4. Les entreprises vont plus recruter en 2014 qu'en 2013

Autre bonne nouvelle, les entreprises prévoient d'embaucher davantage en France en 2014 et le nombre de projets de recrutements va progresser de 5,4% par rapport à 2013, selon une étude publiée mercredi 9 avril dernier par Pôle Emploi. L'organisme de l'État estime ainsi que 19,5% des entreprises interrogées envisagent de procéder à au moins un recrutement contre 18% en 2013. Une hausse notée aussi chez Monster.fr,"nous avons constaté une augmentation de 8% du nombre d'offres sur le premier semestre 2014 par rapport à la même époque l'année précédente" admet Karl Rigal.

Certains profils sont plus recherchés que d'autres en 2014 selon Pôle Emploi, les voici (l'article se poursuit après le diaporama):



5. Le chômage est plus que jamais une période pour changer et prendre des risques

En 2011, c'était un concept à la mode. Le "funemployment" (contraction de "fun" et "unemployment" chômage en anglais) voulait décomplexer les chômeurs et leur assurer leur droit au bonheur, surtout quand la période sans travail s'éternise. "À la recherche d’un CDI se substitue une nouvelle quête de sens, l’envie très actuelle de se consacrer à des occupations plus 'essentielles' –thérapie, bénévolat, engagement citoyen, activité artistique", écrivait alors le magazine Psychologies. Il ne s'agit pas de dire que le chômage est une partie de plaisir mais plutôt qu'il peut être l'occasion de se reconcentrer sur ses envies et ses aspirations. Cela passe par l'arrivée d'un enfant, la découverte d'une nouvelle activité, une thérapie.

Pour Nathanaël Rouas, c'est la création d'un blog qui a tout changé et qui lui a permis de changer de vie. Vous le connaissez peut-être sous le surnom qu'il s'était donné, le "bômeur", pour bobo-chômeur. À 27 ans, après quatre ans en tant que concepteur-rédacteur dans la publicité, l'entreprise qui l'avait embauché ferme. Sa carrière avait pourtant très bien commencé. Embauché à la sortie de son école, il avait rapidement gravi les échelons jusqu'à devenir directeur de pôle. Il restera un an et demi au chômage. Une période durant laquelle il ouvre un blog sur lequel il raconte avec beaucoup d'humour son quotidien entre rendez-vous au pôle emploi et sa vie de bobo parisien.

"J'ai finalement décidé de prendre des risques après plus d'un an au chômage", raconte Nathanaël Rouas. En 2013, il se lance et crée son agence de communication qu'il appelle "5 du mat'". Mais attention, n'y voyez pas une solution par défaut, "j'ai fait un vrai choix de carrière et de vie sociale", précise-t-il. Après un an et trois mois d'activité, Nathanaël Rouas se verse un salaire et a embauché deux personnes, avec en ligne de mire de nouvelles embauches. Pour agrandir son équipe, il reste ouvert à tous les profils : "Chômeur ou actif, cela n'a pas d'importance à mes yeux. Il faut arrêter de penser que les chômeurs sont dans cette situation à cause de leurs compétences", milite-t-il en connaissance de cause.

Comment voit-il son expérience de chômage aujourd'hui? Presque comme une chance: "Je suis heureux d'avoir connu le chômage à 27 ans, cela m'a appris à rebondir et à prendre des risques, c'est indispensable aujourd'hui."

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