La préservation de la sécurité d'approvisionnement et le soutien à la compétitivité économique, ainsi que leurs corollaires respectifs (renforcement de l'indépendance énergétique et choix d'une énergie bon marché) ont constitué durant plusieurs décennies les deux piliers de la stratégie française en matière énergétique. Au cours de ces dernières années, toutefois, les engagements pris lors des conférences climatiques internationales comme celle de Kyoto en 1997, les objectifs assignés aussi au niveau européen tout comme les ambitions notamment en matière d'énergie renouvelable affichées par les différentes lois énergie qui se sont succédées récemment en France, participent à un flou grandissant quant aux contours de la politique énergétique future dans notre pays.
Tout l'enjeu désormais du projet de loi sur la transition énergétique, présenté en juin 2014 par Ségolène Royal, est de construire un "nouveau modèle énergétique français" plus équilibré qui s'appuie sur "la clarté, la simplicité et la stabilité des règles", comme énoncé dans ses motifs. Il pourrait être certes attrayant, comme la classe politique et médiatique française, fascinée par la réussite de l'économie allemande, en a sur de multiples sujets pris la confortable habitude, de chercher un modèle outre-Rhin. Il est vrai que la politique énergétique allemande tournée vers le développement massif des énergies renouvelables a permis une progression spectaculaire de la part de ces dernières dans la production électrique, pour atteindre 24% en 2013. Au rythme actuel, l'objectif de plus de 35% d'énergies renouvelables dans le bouquet électrique en 2020 sera d'ailleurs vraisemblablement largement dépassé. Est-ce pour autant à cette aune qu'il faut juger la réussite ou non de la transition énergétique engagée en Allemagne? Le faire reviendrait à occulter ses dysfonctionnements et, surtout, la difficulté à en maitriser les coûts à laquelle est confronté le gouvernement allemand. Car aujourd'hui l'Allemagne est devenue le pays européen, avec le Danemark, où l'électricité est la plus chère, presque le double du tarif domestique français.
Si l'on veut trouver une source d'inspiration, il est plus pertinent de tourner le regard vers des horizons plus éloignés et habituellement moins scrutés. La stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays nordiques, et tout particulièrement celle de la Finlande, est certainement à ce jour l'une des plus intéressantes, à défaut d'être l'une des plus commentées. La démarche écologique finlandaise, basée sur la prééminence des critères coûts-efficacité et de sécurité énergétique, est certes moins radicale que celle de l'Allemagne mais elle n'en est pas moins convaincante. Certes, la Finlande n'a pas décidé subitement de tourner le dos au nucléaire après la vague d'émotion internationale suscitée par Fukushima. Elle fait ainsi partie des rares pays européens, avec la France et la Grande-Bretagne, qui continuent d'investir dans cette technologie faiblement émettrice de carbone. Cela ne l'a pas empêché pour autant de se lancer elle aussi dans le développement d'énergies renouvelables, pariant en priorité sur l'exploitation raisonnable de ses ressources naturelles, notamment celle de son immense patrimoine forestier.
Au total, la Finlande fait partie aujourd'hui des pays européens qui affichent les objectifs les plus élevés en termes de développement des énergies renouvelables. En 2020, leur part devrait atteindre 32,9% dans la consommation électrique et 47,5% pour le chauffage et la climatisation, contre respectivement 27% et 33% pour la France. De plus, cette évolution s'est faite sans que les prix de l'énergie n'explosent. Les tarifs électriques industriel et domestique sont en effet parmi les plus faibles d'Europe. Rapporté au niveau de vie, le coût de l'électricité pour un foyer finlandais est ainsi inférieur à celui supporté par un ménage allemand ou français, respectivement de 54% et de 9%.
Tout l'enjeu désormais du projet de loi sur la transition énergétique, présenté en juin 2014 par Ségolène Royal, est de construire un "nouveau modèle énergétique français" plus équilibré qui s'appuie sur "la clarté, la simplicité et la stabilité des règles", comme énoncé dans ses motifs. Il pourrait être certes attrayant, comme la classe politique et médiatique française, fascinée par la réussite de l'économie allemande, en a sur de multiples sujets pris la confortable habitude, de chercher un modèle outre-Rhin. Il est vrai que la politique énergétique allemande tournée vers le développement massif des énergies renouvelables a permis une progression spectaculaire de la part de ces dernières dans la production électrique, pour atteindre 24% en 2013. Au rythme actuel, l'objectif de plus de 35% d'énergies renouvelables dans le bouquet électrique en 2020 sera d'ailleurs vraisemblablement largement dépassé. Est-ce pour autant à cette aune qu'il faut juger la réussite ou non de la transition énergétique engagée en Allemagne? Le faire reviendrait à occulter ses dysfonctionnements et, surtout, la difficulté à en maitriser les coûts à laquelle est confronté le gouvernement allemand. Car aujourd'hui l'Allemagne est devenue le pays européen, avec le Danemark, où l'électricité est la plus chère, presque le double du tarif domestique français.
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Au total, la Finlande fait partie aujourd'hui des pays européens qui affichent les objectifs les plus élevés en termes de développement des énergies renouvelables. En 2020, leur part devrait atteindre 32,9% dans la consommation électrique et 47,5% pour le chauffage et la climatisation, contre respectivement 27% et 33% pour la France. De plus, cette évolution s'est faite sans que les prix de l'énergie n'explosent. Les tarifs électriques industriel et domestique sont en effet parmi les plus faibles d'Europe. Rapporté au niveau de vie, le coût de l'électricité pour un foyer finlandais est ainsi inférieur à celui supporté par un ménage allemand ou français, respectivement de 54% et de 9%.
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