VIE DE BUREAU - Les hommes qui parlent beaucoup au boulot? Ce ne sont pas des mauviettes. Mais les femmes qui en font autant sont des pipelettes. Ce constat, qui ramène à des temps qu'on pensait oubliés a bousculé Sheryl Sandberg. La patronne de Facebook s'en est ouverte dans une tribune du New York Times le 12 janvier dernier qu'elle a cosigné avec Adam Grant, prof à l'université de Pennsylvanie.
Ils ont tous deux repris les chiffres d'une étude réalisée dans une autre fac, celle de Yale. Une enquête d'où surnagent deux petits chiffres plutôt éclairants. Lorsqu'un homme, un cadre, prend la parole plus souvent qu'à son tour, et plus souvent que ses collègues, on le considère, sur une échelle de 0 à 100, plus compétent de 10 % que les autres. Mais lorsqu'une femme agit de même, elle est jugée 14% moins douée.
On peut se dire que bof, que le jury interrogé est composé de vieux tromblons machos persuadés que la place des femmes est aux fourneaux, pas au bureau. Sauf que le groupe de cadres qui a jugé leurs collègues était constitué d'hommes et de femmes. Elles-mêmes, donc, se considèrent comme des enquiquineuses bavardes, juste bonnes à se faire couper la parole par des garçons qui ont raison de détourner l'attention vers leur myself.
Une situation qu'elles semblent accepter, devenant leur propre ennemi et peut-être le plus puissant. Évidemment, faire le bonheur de quelqu'un contre son gré est une gageure. Mais y renoncer serait un déshonneur.
Ils ont tous deux repris les chiffres d'une étude réalisée dans une autre fac, celle de Yale. Une enquête d'où surnagent deux petits chiffres plutôt éclairants. Lorsqu'un homme, un cadre, prend la parole plus souvent qu'à son tour, et plus souvent que ses collègues, on le considère, sur une échelle de 0 à 100, plus compétent de 10 % que les autres. Mais lorsqu'une femme agit de même, elle est jugée 14% moins douée.
On peut se dire que bof, que le jury interrogé est composé de vieux tromblons machos persuadés que la place des femmes est aux fourneaux, pas au bureau. Sauf que le groupe de cadres qui a jugé leurs collègues était constitué d'hommes et de femmes. Elles-mêmes, donc, se considèrent comme des enquiquineuses bavardes, juste bonnes à se faire couper la parole par des garçons qui ont raison de détourner l'attention vers leur myself.
Une situation qu'elles semblent accepter, devenant leur propre ennemi et peut-être le plus puissant. Évidemment, faire le bonheur de quelqu'un contre son gré est une gageure. Mais y renoncer serait un déshonneur.
L'édito de Sylvia Di Pasquale est également publié sur le site Cadremploi.fr
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