SANTÉ - Il me semble que les syndicats médicaux ont assez mal présenté la chose.
Au-delà d'un vrai problème technique (les pharmaciens se plaignent d'un surcroît de travail conséquent pour vérifier les droits des assurés auprès des caisses et auprès de leur mutuelle sans rémunération et d'un taux d'impayés de 5 à 6%) mais pour lequel il semble exister des solutions (utilisation de la carte vitale par le patient comme une carte bancaire pour payer ses soins médicaux avec un débit différé qui permet le remboursement par la CPAM ou la MSA et les mutuelles, ce qui engendre une opération neutre sur le compte du patient). Cette solution existe: elle a été développée par le crédit mutuel avec sa carte santé.
Le vrai problème est donc ailleurs et concerne la mainmise totale sur la médecine libérale.
Il n'existera plus de fait aucune liberté pour les médecins libéraux puisqu'étant payés directement par les caisses ils devront se soumettre à toutes leurs décisions y compris les plus discutables.
Il est à prévoir que les ARS (Agences Régionales de Santé) qui disposeront de tous les pouvoirs d'organisation, de décision et de paiement vont mettre en place des objectifs pour toutes les activités médicales.
Ces objectifs existent déjà en partie pour la médecine générale via la ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique ).Ils donnent pour l'instant lieu à un bonus financier.
Ces objectifs sont déterminés dans une très grande mesure par des objectifs comptables et ne tiennent pas compte des variations individuelles ou de considérations médicales: un bon exemple est fourni par les médicaments génériques:
Le dosage en substance active entre un médicament générique et un médicament princeps n'est pas identique , il y a une tolérance de plus ou moins 20% ce qui pose problème pour des antibiotiques par exemple car l'efficacité nécessite une dose optimale sous peine de créer des résistances et pour d'autres médicaments il peut y avoir sous dosage ou surdosage.
La difficulté à couper certains médicaments génériques par des personnes âgées ou ayant des rhumatismes déformants des mains oblige à revenir au médicament princeps pour combien de temps encore?
La prochaine étape pourrait consister en un malus s'ils ne sont pas atteints.
Ces objectifs s'étendront à l'ensemble des médecins généralistes et spécialistes et concerneront l'ensemble des actes de consultations, de prescription de médicaments, d'examens complémentaires, de bons de transport et d'arrêts de travail.
Si les médecins s'opposent à certaines décisions des ARS, ils ne seront pas payés ce qui sera très facile puisque les caisses d'assurance maladie et les mutuelles seront aux ordres des ARS.
Il est à craindre un désengagement de plus en plus important des caisses vis-à-vis des remboursements (le mouvement est déjà largement amorcé) au profit des mutuelles. Celles-ci seront tentées de négocier des contrats individuels avec les médecins et on risque de voir comme aux USA , en fonction du niveau de cotisation des assurés, des refus de traitements jugés trop coûteux ; c'est donc la porte ouverte à une médecine à plusieurs vitesses totalement contraire aux principes de mutualisation des risques et de solidarité de la sécurité sociale.
Ce projet de loi touche, de plus, au contrat de confiance entre le patient et le médecin qui est de donner les meilleurs soins, au meilleur coût. Dans l'hypothèse où ce projet de loi passerait, il n'y aurait que le plus bas coût.
Donc non à ce projet qui est totalement contraire à l'intérêt des malades car il ne propose pas les meilleurs soins, au meilleur coût, à un patient donné.
Au-delà d'un vrai problème technique (les pharmaciens se plaignent d'un surcroît de travail conséquent pour vérifier les droits des assurés auprès des caisses et auprès de leur mutuelle sans rémunération et d'un taux d'impayés de 5 à 6%) mais pour lequel il semble exister des solutions (utilisation de la carte vitale par le patient comme une carte bancaire pour payer ses soins médicaux avec un débit différé qui permet le remboursement par la CPAM ou la MSA et les mutuelles, ce qui engendre une opération neutre sur le compte du patient). Cette solution existe: elle a été développée par le crédit mutuel avec sa carte santé.
Le vrai problème est donc ailleurs et concerne la mainmise totale sur la médecine libérale.
Il n'existera plus de fait aucune liberté pour les médecins libéraux puisqu'étant payés directement par les caisses ils devront se soumettre à toutes leurs décisions y compris les plus discutables.
Il est à prévoir que les ARS (Agences Régionales de Santé) qui disposeront de tous les pouvoirs d'organisation, de décision et de paiement vont mettre en place des objectifs pour toutes les activités médicales.
Ces objectifs existent déjà en partie pour la médecine générale via la ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique ).Ils donnent pour l'instant lieu à un bonus financier.
Ces objectifs sont déterminés dans une très grande mesure par des objectifs comptables et ne tiennent pas compte des variations individuelles ou de considérations médicales: un bon exemple est fourni par les médicaments génériques:
Le dosage en substance active entre un médicament générique et un médicament princeps n'est pas identique , il y a une tolérance de plus ou moins 20% ce qui pose problème pour des antibiotiques par exemple car l'efficacité nécessite une dose optimale sous peine de créer des résistances et pour d'autres médicaments il peut y avoir sous dosage ou surdosage.
La difficulté à couper certains médicaments génériques par des personnes âgées ou ayant des rhumatismes déformants des mains oblige à revenir au médicament princeps pour combien de temps encore?
La prochaine étape pourrait consister en un malus s'ils ne sont pas atteints.
Ces objectifs s'étendront à l'ensemble des médecins généralistes et spécialistes et concerneront l'ensemble des actes de consultations, de prescription de médicaments, d'examens complémentaires, de bons de transport et d'arrêts de travail.
Si les médecins s'opposent à certaines décisions des ARS, ils ne seront pas payés ce qui sera très facile puisque les caisses d'assurance maladie et les mutuelles seront aux ordres des ARS.
Il est à craindre un désengagement de plus en plus important des caisses vis-à-vis des remboursements (le mouvement est déjà largement amorcé) au profit des mutuelles. Celles-ci seront tentées de négocier des contrats individuels avec les médecins et on risque de voir comme aux USA , en fonction du niveau de cotisation des assurés, des refus de traitements jugés trop coûteux ; c'est donc la porte ouverte à une médecine à plusieurs vitesses totalement contraire aux principes de mutualisation des risques et de solidarité de la sécurité sociale.
Ce projet de loi touche, de plus, au contrat de confiance entre le patient et le médecin qui est de donner les meilleurs soins, au meilleur coût. Dans l'hypothèse où ce projet de loi passerait, il n'y aurait que le plus bas coût.
Donc non à ce projet qui est totalement contraire à l'intérêt des malades car il ne propose pas les meilleurs soins, au meilleur coût, à un patient donné.
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