VINS - La gourmandise est un vilain défaut... Depuis l'aube des temps ce proverbe nous poursuit de son ombre tutélaire. La discussion sur les qualités diététiques du vin n'échappe pas à la règle, notamment avec les champagnes où la tendance actuelle est d'en produire sans aucun sucre ajouté, les fameux bruts extras ou bruts zéro dosage. On en oublierait presque que la quantité d'alcool, qui provient de la fermentation des glucides contenus dans la baie de raisin -les fructose et saccharose, produit elle-même le principal apport calorique. La recette diététique proposée, celle des pommes mikado, risque d'être ruinée dans son bel effort par un seul verre de vin en accompagnement. Ceci étant, quand on aime on ne compte pas, alors au diable l'avarice et faisons-nous plaisir, sinon c'est pain sec et eau du robinet.
Il est utile de se griser une fois par mois
Le vin diététique et thérapeutique, c'était déjà la thèse de E. Captier, défendue le 30 juillet 1811 à la Faculté de Montpellier, afin d'obtenir le titre de docteur en Médecine: "Il est constant que les personnes adonnées au vin mangent peu, et acquièrent même un surcroît d'embonpoint; cela est-il dû à l'obstacle que le vin met aux pertes journalières, ou contient-il des parties nutritives? Je crois que l'on peut adopter ce dernier sentiment" (Propositions générales sur la nature du vin, et sur son emploi, diététique et thérapeutique). Plus loin, après avoir reconnu la qualité des vins "médcamenteux", il continuait: "Les anciens attribuaient au vin la faculté de fortifier l'entendement; il n'est pas douteux qu'il n'ait une action favorable au développement des facultés intellectuelles". Voilà au moins une assertion qui nous permet de nous enivrer tranquillement, c'était d'ailleurs le sens de la toute dernière phrase de sa thèse: "Enfin, Sylvius et un grand nombre de médecins, pensent qu'il est utile de se griser une fois par mois."
Sauternes, l'ennemi à abattre
En accompagnement d'un plat apéritif simple et léger, un petit verre de sauternes n'est jamais le malvenu. Si l'on prend une fourchette plutôt basse, avec environ 100 grammes de sucre par litre, le verre de vin liquoreux se révèle être une bombe à retardement: aux 82 kcal provenant de l'alcool, il faut ajouter les 48 kcal (provenant des 12 grammes de sucres contenus dans les 12 cl du verre), soit un total de 130 kcal pour un seul petit misérable verre de ce nectar. Pour ma part, n'arrivant que rarement à me limiter à un seul verre, me voilà avec 260 kcal dans l'estomac sans avoir mangé encore une seule bouché du plat. À ce compte-là, plutôt que des pommes mikado diététiques, autant faire des pommes au fromage de chèvre et lardons, car l'addition calorique sera de toute façon salée.
Champagne, une proposition sympathique
On parle également des sucres cachés dans le champagne mais ils ne font pas le poids face au volume d'alcool. Si un champagne brut peut contenir jusqu'à 12 grammes de sucre par litre, fixons cette proportion à 8 pour fixer les idées, votre verre de champagne de 12 cl contiendra un peu moins de 1 gramme de sucre (0,96 grammes pour être précis), soit 3,84 kcal exactement, quantité à peu près négligeable face aux 82 kcal provenant de l'alcool (lire également l'article sur les champagnes sans sucre et sans sulfite sur le site de Inter Wine & Dine).
Récemment, j'ai pu déguster un champagne parfait pour ce type de repas improvisé: un Henriot blanc de blanc. Entre les agrumes, la brioche, les notes de pomme et d'épices, le vin montrait un beau volume en bouche, c'était un vrai régal pour les sens.
Combien de calories contient un verre de vin?
Un gramme d'alcool contient environ 7 kcal.
Un vin qui titre à 12,5% volume alcool, contient environ 10 grammes d'alcool ( = 0,8 x 12,5) pour 100 ml.
Un verre de vin de 120 ml (= 12 cl) contient donc 12 grammes d'alcool, soit 82 kcal.
Il est utile de se griser une fois par mois
Le vin diététique et thérapeutique, c'était déjà la thèse de E. Captier, défendue le 30 juillet 1811 à la Faculté de Montpellier, afin d'obtenir le titre de docteur en Médecine: "Il est constant que les personnes adonnées au vin mangent peu, et acquièrent même un surcroît d'embonpoint; cela est-il dû à l'obstacle que le vin met aux pertes journalières, ou contient-il des parties nutritives? Je crois que l'on peut adopter ce dernier sentiment" (Propositions générales sur la nature du vin, et sur son emploi, diététique et thérapeutique). Plus loin, après avoir reconnu la qualité des vins "médcamenteux", il continuait: "Les anciens attribuaient au vin la faculté de fortifier l'entendement; il n'est pas douteux qu'il n'ait une action favorable au développement des facultés intellectuelles". Voilà au moins une assertion qui nous permet de nous enivrer tranquillement, c'était d'ailleurs le sens de la toute dernière phrase de sa thèse: "Enfin, Sylvius et un grand nombre de médecins, pensent qu'il est utile de se griser une fois par mois."
Planche tirée de l'ouvrage de Simmat et Bercovici "Robert Parker, les sept péchés capiteux, édition Vents d'Ouest
Sauternes, l'ennemi à abattre
En accompagnement d'un plat apéritif simple et léger, un petit verre de sauternes n'est jamais le malvenu. Si l'on prend une fourchette plutôt basse, avec environ 100 grammes de sucre par litre, le verre de vin liquoreux se révèle être une bombe à retardement: aux 82 kcal provenant de l'alcool, il faut ajouter les 48 kcal (provenant des 12 grammes de sucres contenus dans les 12 cl du verre), soit un total de 130 kcal pour un seul petit misérable verre de ce nectar. Pour ma part, n'arrivant que rarement à me limiter à un seul verre, me voilà avec 260 kcal dans l'estomac sans avoir mangé encore une seule bouché du plat. À ce compte-là, plutôt que des pommes mikado diététiques, autant faire des pommes au fromage de chèvre et lardons, car l'addition calorique sera de toute façon salée.
Champagne, une proposition sympathique
On parle également des sucres cachés dans le champagne mais ils ne font pas le poids face au volume d'alcool. Si un champagne brut peut contenir jusqu'à 12 grammes de sucre par litre, fixons cette proportion à 8 pour fixer les idées, votre verre de champagne de 12 cl contiendra un peu moins de 1 gramme de sucre (0,96 grammes pour être précis), soit 3,84 kcal exactement, quantité à peu près négligeable face aux 82 kcal provenant de l'alcool (lire également l'article sur les champagnes sans sucre et sans sulfite sur le site de Inter Wine & Dine).
Récemment, j'ai pu déguster un champagne parfait pour ce type de repas improvisé: un Henriot blanc de blanc. Entre les agrumes, la brioche, les notes de pomme et d'épices, le vin montrait un beau volume en bouche, c'était un vrai régal pour les sens.
Retrouvez Fabrizio Bucella dans la Revue du Vin de France et dans l'école de dégustation de vin Inter Wine & Dine (IWD):
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