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Gaspillage alimentaire: et si les Français se mettaient au doggy bag?

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CONSO - Qui n'a jamais vécu ce moment au restaurant? Alors que l'assiette est encore pleine, impossible de reprendre une bouchée, sous peine de faire craquer sa ceinture. La faute à des yeux plus gros que le ventre ou à des portions astronomiques. "Quel gâchis", se dit-on parfois, quand l'assiette déborde encore. Aux États-Unis, pour éviter que tout cela ne se retrouve à la poubelle, il y a les "doggy bags". Un petit sac pour que le client emmène ses restes à la maison.

Impensable en France, n'est-ce pas? Du moins pour le moment. Le député PS, Guillaume Garot, souhaite en effet que cette pratique se développe dans l'Hexagone. Ce mardi 14 avril, le parlementaire, missionné par Manuel Valls, a rendu aux ministres de l'Écologie Ségolène Royal et de l'Agriculture Stéphane Le Foll une série de mesures pour trouver des solutions contre le gaspillage alimentaire.

Lutter contre "un obstacle culturel"

Concernant le "doggy bag", l'élu de la Mayenne estime qu'il "doit être un levier pour ne plus jeter" et "pour lutter contre ce gaspillage presque automatique (le fait de jeter ce qui reste d’un repas)". Sauf que pour cela, il va falloir franchir un "obstacle culturel". Contrairement aux consommateurs américains qui ont l'habitude de ce service, en France, "la plupart des clients n’osent pas demander le reste du repas ; et les restaurateurs peuvent y voir une 'dégradation' de leurs plats", écrit-il. Mais Guillaume Garot souligne que des initiatives se mettent progressivement en place et qu'il est nécessaire de les encourager. Il cite en particulier la start-up TakeAway que les membres de sa mission ont rencontrée.

Cette entreprise lyonnaise propose des "doggy bags" que chaque restaurateur peut personnaliser. "Les restaurateurs peuvent avoir des box aux couleurs de leur établissement. Ce qui leur permet d'offrir un service supplémentaire et de fidéliser leur clientèle", explique à 20Minutes Victor Marostegan, un des fondateurs de l'entreprise.

Un "malentendu" entre clients et restaurateurs

TakeAway a également mis en place un système de signalétique pour que les clients comprennent clairement qu'ils peuvent demander à emporter leur plat. "Il y a souvent des malentendus entre le consommateur et le restaurateur. Le client attend qu'on lui propose et de son côté, le restaurateur attend qu'on lui demande", souligne le jeune entrepreneur. Preuve que, malgré "l'obstacle culturel", l'idée du "doggy bag" fait son chemin, TakeAway a signé cinquante partenariats avec des restaurants de la région lyonnaise et avec le soutien de l'Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH).

Dans son rapport, Guillaume Garot rappelle par ailleurs que "les pouvoirs publics se sont saisis du sujet, notamment le Ministère de l’Agriculture et la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Rhône Alpes avec la promotion du 'gourmet bag' dans cette région". Reste à savoir si franciser l'expression sera suffisant au succès de cette pratique.




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