Les questions de genre et la santé publique forment deux branches d'un même arbre. Il s'agit là d'un des premiers enseignements que j'ai tirés lorsque j'ai commencé à pratiquer la pédiatrie dans mon Indonésie natale. Dans bien des sociétés, les femmes et les jeunes filles ne bénéficient pas du même accès aux services de santé que les hommes, sans même aller jusqu'à parler d'une égalité des droits et des chances. A l'heure où nous célébrons la Journée Internationale des Femmes, on ne doit pas perdre de vue qu'une société qui ne soigne pas ses femmes et ses jeunes filles en faisant preuve d'amour et de bienveillance, mais aussi dans un souci d'égalité, ne sera jamais une société en bonne santé.
Dès lors, en quoi l'égalité de genre est-elle importante pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ? À vrai dire, exactement pour la même raison. L'expérience et les preuves accumulées nous apprennent que les inégalités entre les genres entravent souvent la capacité des femmes et des jeunes filles à bénéficier de soins et d'autres services et alimentent la propagation des maladies. Ces inégalités de genre constituent un terreau fertile pour les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme. Ainsi, en 2013, les femmes représentaient 52 pour cent de l'ensemble des adultes vivant avec le VIH à l'échelle mondiale et 57 pour cent en Afrique subsaharienne. Parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans, ce sont près de deux-tiers des nouvelles infections à VIH qui frappent des jeunes filles. La tuberculose est l'une des cinq premières causes de mortalité chez les femmes dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Enfin, on estime que chaque année, 10 000 femmes et 200 000 nouveau-nés meurent des suites d'une infection palustre contractée pendant la grossesse.
Le nouveau modèle de financement que le Fonds mondial a adopté et met en place garantira que les investissements de la communauté internationale profiteront aux populations qui en ont le plus besoin et auront un impact plus marqué. Nous avons l'occasion de centrer nos interventions de santé sur les femmes et les jeunes filles. Avec nos partenaires, nous réfléchirons, encore et encore, à l'importance d'une analyse des questions de genre dans tous les aspects de nos programmes - gestion, identification des problèmes, fourniture et utilisation de l'information et des services, politiques publiques, renforcement des moyens d'action des communautés, etc.
Pour qui s'intéresse aux questions de genre, il est courant de dire que l'on naît avec un sexe masculin ou féminin et que l'on apprend à être un homme ou une femme. La masculinité et la féminité se définissent au regard de la société. Ces notions influencent l'opinion personnelle, le comportement sociétal et les politiques publiques. Nous définissons. Nous imposons. Néanmoins, la bonne nouvelle, c'est que nous pouvons aussi changer. En fonction des normes de genre et des valeurs qui leur sont associées, les sociétés encouragent certains comportements et en sanctionnent d'autres. Les questions de genre nous concernent et nous influencent tous et nul ne peut prétendre qu'elles ne touchent que les femmes ou que les hommes. L'analyse des questions de genre est un outil fondamental pour nous aider à appréhender l'incidence des normes de genre sur les différents individus, ainsi que les attentes susceptibles d'accroître ou de diminuer l'exposition à une maladie ou d'influencer l'offre ou l'obtention de services. Dans bien des régions du monde, par exemple, la réaction face à un diagnostic d'infection sexuellement transmissible sera radicalement différente en fonction du genre du patient, tant pour le prestataire de services de soin que pour la personne diagnostiquée. Il se peut que l'homme éprouve une certaine fierté, là où la femme sera gênée. L'homme aura peut-être droit à un clin d'œil et à une légère remontrance, tandis que la femme pourrait être tout bonnement chassée ou à tout le moins réprimandée au motif que si elle avait été une "honnête femme", elle n'aurait pas pu attraper une telle infection. Ces différences de traitement entre les hommes et les femmes sont souvent pires encore pour les femmes issues des populations-clés touchées, notamment celles vivant avec les maladies, les professionnelles du sexe, les consommatrices de drogues ou les transgenres.
Si nous voulons réussir à faire reculer le nombre de nouvelles infections et les taux de mortalités dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme, il nous faut faire en sorte que chaque intervention que nous finançons - qu'il s'agisse de traitements antirétroviraux, de programmes de réduction des méfaits, de diagnostics de la tuberculose ou encore de mobilisation sociale en lien avec la prévention du paludisme - soit assurée de telle sorte qu'elle réduise les inégalités fondées sur le genre qui menacent de nombreuses femmes. Le nouveau modèle de financement ouvre un certain nombre de perspectives de renforcer l'égalité de genre et de faire davantage participer les femmes et les jeunes filles à la conception et à la mise en œuvre de nos subventions.
Les droits de la personne sont une préoccupation générale pour le Fonds mondial et l'un des principaux exemples de leur application pratique dans le monde consiste à identifier et à corriger les problèmes en matière d'égalité de genre dans la santé publique. Adopter et défendre les principes de sensibilisation aux questions de genre fera de nous des agents plus efficaces du changement. Cela nous redonnera les moyens d'agir et nous pourrons aider nos partenaires à prendre en main leur santé et à profiter plus pleinement de la vie.
Dès lors, en quoi l'égalité de genre est-elle importante pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ? À vrai dire, exactement pour la même raison. L'expérience et les preuves accumulées nous apprennent que les inégalités entre les genres entravent souvent la capacité des femmes et des jeunes filles à bénéficier de soins et d'autres services et alimentent la propagation des maladies. Ces inégalités de genre constituent un terreau fertile pour les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme. Ainsi, en 2013, les femmes représentaient 52 pour cent de l'ensemble des adultes vivant avec le VIH à l'échelle mondiale et 57 pour cent en Afrique subsaharienne. Parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans, ce sont près de deux-tiers des nouvelles infections à VIH qui frappent des jeunes filles. La tuberculose est l'une des cinq premières causes de mortalité chez les femmes dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Enfin, on estime que chaque année, 10 000 femmes et 200 000 nouveau-nés meurent des suites d'une infection palustre contractée pendant la grossesse.
Le nouveau modèle de financement que le Fonds mondial a adopté et met en place garantira que les investissements de la communauté internationale profiteront aux populations qui en ont le plus besoin et auront un impact plus marqué. Nous avons l'occasion de centrer nos interventions de santé sur les femmes et les jeunes filles. Avec nos partenaires, nous réfléchirons, encore et encore, à l'importance d'une analyse des questions de genre dans tous les aspects de nos programmes - gestion, identification des problèmes, fourniture et utilisation de l'information et des services, politiques publiques, renforcement des moyens d'action des communautés, etc.
Pour qui s'intéresse aux questions de genre, il est courant de dire que l'on naît avec un sexe masculin ou féminin et que l'on apprend à être un homme ou une femme. La masculinité et la féminité se définissent au regard de la société. Ces notions influencent l'opinion personnelle, le comportement sociétal et les politiques publiques. Nous définissons. Nous imposons. Néanmoins, la bonne nouvelle, c'est que nous pouvons aussi changer. En fonction des normes de genre et des valeurs qui leur sont associées, les sociétés encouragent certains comportements et en sanctionnent d'autres. Les questions de genre nous concernent et nous influencent tous et nul ne peut prétendre qu'elles ne touchent que les femmes ou que les hommes. L'analyse des questions de genre est un outil fondamental pour nous aider à appréhender l'incidence des normes de genre sur les différents individus, ainsi que les attentes susceptibles d'accroître ou de diminuer l'exposition à une maladie ou d'influencer l'offre ou l'obtention de services. Dans bien des régions du monde, par exemple, la réaction face à un diagnostic d'infection sexuellement transmissible sera radicalement différente en fonction du genre du patient, tant pour le prestataire de services de soin que pour la personne diagnostiquée. Il se peut que l'homme éprouve une certaine fierté, là où la femme sera gênée. L'homme aura peut-être droit à un clin d'œil et à une légère remontrance, tandis que la femme pourrait être tout bonnement chassée ou à tout le moins réprimandée au motif que si elle avait été une "honnête femme", elle n'aurait pas pu attraper une telle infection. Ces différences de traitement entre les hommes et les femmes sont souvent pires encore pour les femmes issues des populations-clés touchées, notamment celles vivant avec les maladies, les professionnelles du sexe, les consommatrices de drogues ou les transgenres.
Si nous voulons réussir à faire reculer le nombre de nouvelles infections et les taux de mortalités dus au VIH, à la tuberculose et au paludisme, il nous faut faire en sorte que chaque intervention que nous finançons - qu'il s'agisse de traitements antirétroviraux, de programmes de réduction des méfaits, de diagnostics de la tuberculose ou encore de mobilisation sociale en lien avec la prévention du paludisme - soit assurée de telle sorte qu'elle réduise les inégalités fondées sur le genre qui menacent de nombreuses femmes. Le nouveau modèle de financement ouvre un certain nombre de perspectives de renforcer l'égalité de genre et de faire davantage participer les femmes et les jeunes filles à la conception et à la mise en œuvre de nos subventions.
Les droits de la personne sont une préoccupation générale pour le Fonds mondial et l'un des principaux exemples de leur application pratique dans le monde consiste à identifier et à corriger les problèmes en matière d'égalité de genre dans la santé publique. Adopter et défendre les principes de sensibilisation aux questions de genre fera de nous des agents plus efficaces du changement. Cela nous redonnera les moyens d'agir et nous pourrons aider nos partenaires à prendre en main leur santé et à profiter plus pleinement de la vie.
Découvrez d'autres articles santé, alimentation, tendances et sexualité dans notre rubrique C'est la vie
Retrouvez les articles du HuffPost C'est la vie sur notre page Facebook.