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On ne saurait pas ce que font nos doigts lorsqu'on tape sur un clavier

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PSYCHOLOGIE - Un groupe d'experts en psychologie cognitive des universités Vanderbilt aux Etats-Unis et de Kobe au Japon a réalisé une étude qui a abouti à une conclusion pour le moins étonnante.

On réalise chaque jour des tâches très compliquées sans forcément en être conscient, comme conduire une voiture par exemple ou tout simplement taper sur un clavier.

L'étude menée par ces chercheurs a justement abouti à la conclusion suivante : taper sur un clavier reste un grand mystère. Pour affirmer cela, les chercheurs ont recruté une centaine de personnes afin de réaliser des expériences et tenter de comprendre comment fonctionne ce mécanisme si particulier.

Ainsi, lorsqu'ils ont demandé à des personnes d'identifier les lettres qui se cachaient derrière telle ou telle touche, la plupart du temps, ces dernières se trompaient. En moyenne, lors des tests, les personnes connaissaient la disposition de la moitié des touches du clavier. Par contre, lorsqu'il leur était demandé de taper un mot ou une phrase, la tâche était réalisée avec beaucoup plus d'aisance.

Une partie du test :
test clavier

Il semblerait également que les personnes qui apprennent à écrire sur un clavier n'apprennent pas l'emplacement des touches. L'apprentissage se fait "naturellement", les doigts mémorisant les touches sans que l'on en ait vraiment conscience.

Nos doigts savent où se situent les lettres mais nous sommes incapables d'expliciter ces connaissances car nous n'avons pas conscience de ce savoir. Nos doigts font en quelque sorte ce qu'ils veulent : il s'agit d'un automatisme.

Taper sur un clavier, un automatisme :



Qu'est-ce qui différencie cet automatisme d'autres formes déjà connues, comme par exemple conduire une voiture ou bien faire du vélo? Le fait que pour ces deux derniers mécanismes, un apprentissage conscient, théorique et pratique, réalisé par la répétition de gestes, a été mené au début et a, au final, abouti à un automatisme.

Pour l'écriture sur un clavier, "il semblerait que non seulement nous ne savons pas vraiment ce que nous faisons, mais qu'en plus, nous ne pouvons pas le savoir car nous ne l'avons pas appris de manière consciente dans un premier temps", a déclaré Gordon Logan, le superviseur de l'étude.

Cette conclusion a été validée par un autre test réalisé sur 24 dactylographes qui avaient pour habitude de travailler sur un clavier QWERTY et qui ont, pour l'occasion, "appris" à taper sur un clavier Dvorak (un clavier optimisé pour la saisie de l'anglais). Après s'être plus ou moins familiarisés avec ce nouveau clavier, il leur a été demandé de donner l'emplacement des touches.

Un clavier Dvorak :
clavier dvorak

Le test a montré qu'ils parvenaient à localiser seulement 17 touches, score comparable au score réalisé par les personnes du précédent test sur un clavier QWERTY.

Ce manque de connaissances concernant l'emplacement des touches s'expliquerait, selon les chercheurs, par le fait que l'ordinateur est devenu, de nos jours et surtout pour les étudiants, une machine incontournable mais aussi et surtout omniprésente. Les étudiants apprennent à utiliser un ordinateur et à taper sur un clavier de manière informelle, dès leur plus jeune âge.

Gordon Logan a avoué que quand il était enfant, "on apprenait à taper sur un clavier en cours et l'un des premiers devoirs était d'apprendre par cœur l'emplacement des touches". Les temps ont donc bien changé.

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