Ça y est! Après bien des tergiversations, le ministère de la culture et celui de l'écologie se sont "pacsés" pour donner naissance à une nouvelle notion du Patrimoine. Il sera désormais à la fois culturel et naturel. Comme quoi la conjugaison des différences est souvent constructive... Mais en quoi cet événement devient-il remarquable?
Il comble tout d'abord une lacune. En effet, lorsqu'en 1972 l'Unesco désignait la notion patrimoniale, elle définissait 3 piliers. Le culturel, bien sûr (les sites Vauban en sont un exemple). Le naturel ensuite (les Galápagos font référence) et enfin les patrimoines mixtes (le val de Loire ou le canal du midi ont obtenu ce label).
Or, en France, lorsque les journées du patrimoine furent instituées, la priorité porta sur le bâti, le culturel. Gilles Bœuf, président du Muséum National d'Histoire Naturelle, résume très joliment la situation en disant "l'idée dominante c'est que l'humain sort de la nature lorsqu'il entre dans la culture".
Le second intérêt de conjuguer culture et nature, c'est de rehausser le patrimoine de la biodiversité, à l'instar du patrimoine culture. La biodiversité a, en effet, plus que jamais besoin d'empathie de la part de nous autres, les bipèdes, coupables de son déclin. Faut-il rappeler qu'au moment où vous lisez ces lignes, une espèce de batracien sur 3 s'éteint, une espèce de mammifères sur 4 connaît le même destin, tandis qu'une espèce d'oiseau sur 8 est elle aussi victime?...
Enfin, il est évident que l'application de la législation est (très heureusement) profitable au patrimoine culturel, alors qu'elle s'accommode volontiers du patrimoine naturel. En clair, jamais une autoroute n'anéantira un château du XIIe siècle, tandis qu'elle effacera sans peine une zone humide. En ce sens, le patrimoine culturel peut tirer vers le haut le patrimoine naturel.
Comment, pour conclure, ne pas souligner que si la France est le premier pays visité au monde, ce n'est pas seulement parce que nous sommes les héritiers de Chambord ou de la Tour Eiffel. C'est aussi, et peut être, avant tout parce que nous offrons une diversité exceptionnelle de terroirs et de milieux naturels qui méritent le déplacement.
Le Marais Poitevin, le désert de la Crau, l'archipel des 7 îles et tant d'autres sites naturels exceptionnels, valent bien le sourire de la Joconde!
![2014-09-19-journesdupatrimoine.jpg]()
Il comble tout d'abord une lacune. En effet, lorsqu'en 1972 l'Unesco désignait la notion patrimoniale, elle définissait 3 piliers. Le culturel, bien sûr (les sites Vauban en sont un exemple). Le naturel ensuite (les Galápagos font référence) et enfin les patrimoines mixtes (le val de Loire ou le canal du midi ont obtenu ce label).
Lire aussi:
• Journées du patrimoine 2014: l'ancienne gare de déportation de Bobigny ouverte au public exceptionnellement
• Devine qui vient nicher chez moi?
Or, en France, lorsque les journées du patrimoine furent instituées, la priorité porta sur le bâti, le culturel. Gilles Bœuf, président du Muséum National d'Histoire Naturelle, résume très joliment la situation en disant "l'idée dominante c'est que l'humain sort de la nature lorsqu'il entre dans la culture".
Le second intérêt de conjuguer culture et nature, c'est de rehausser le patrimoine de la biodiversité, à l'instar du patrimoine culture. La biodiversité a, en effet, plus que jamais besoin d'empathie de la part de nous autres, les bipèdes, coupables de son déclin. Faut-il rappeler qu'au moment où vous lisez ces lignes, une espèce de batracien sur 3 s'éteint, une espèce de mammifères sur 4 connaît le même destin, tandis qu'une espèce d'oiseau sur 8 est elle aussi victime?...
Enfin, il est évident que l'application de la législation est (très heureusement) profitable au patrimoine culturel, alors qu'elle s'accommode volontiers du patrimoine naturel. En clair, jamais une autoroute n'anéantira un château du XIIe siècle, tandis qu'elle effacera sans peine une zone humide. En ce sens, le patrimoine culturel peut tirer vers le haut le patrimoine naturel.
Comment, pour conclure, ne pas souligner que si la France est le premier pays visité au monde, ce n'est pas seulement parce que nous sommes les héritiers de Chambord ou de la Tour Eiffel. C'est aussi, et peut être, avant tout parce que nous offrons une diversité exceptionnelle de terroirs et de milieux naturels qui méritent le déplacement.
Le Marais Poitevin, le désert de la Crau, l'archipel des 7 îles et tant d'autres sites naturels exceptionnels, valent bien le sourire de la Joconde!

Retrouvez les articles du HuffPost C'est la vie sur notre page Facebook.
Pour suivre les dernières actualités en direct, cliquez ici.