Députée européenne, ça claque sur une carte de visite. Mais c'est un CDD. Alors quand Sandrine Bélier a été battue, aux dernières élections, et que la fin de ses 6 mois d'indemnités supplémentaires après un mandat perdu s'est approchée, il lui a bien fallu s'inscrire à Pôle emploi. C'est la scène qu'elle raconte sur sa page Facebook. Une scène surréaliste, avec une conseillère plutôt décontenancée et "décontenançante". Pour son inscription, l'ex-députée EELV a pris soin de bien tout compléter son dossier qu'elle tend à la dame. Dialogue impromptu dans un bureau quelconque d'une agence locale, quelque part en France, début novembre 2014:
La conseillère : « Mais vous n'allez pas arrêter la politique ? Vous allez vous représenter ? »
Sandrine Bélier : « Les prochaines européennes sont en 2019. (...) Et bien d'abord, là maintenant, je cherche un emploi. (...)»
La conseillère : « Il n'y a pas d'élection avant ? »
Sandrine Bélier (insistante) : « Les législatives, c'est dans trois ans. Cela me laisse le temps d'y penser. (...) Mais avant, je souhaite trouver un emploi et enrichir mon expérience professionnelle. (...) ».
La conseillère : « Si vous trouvez, vous me prenez avec vous ? »
Sandrine Bélier : « Oui, si vous me trouvez le job aux conditions énoncées »
La conseillère : « Cela ne devrait pas arriver, mais si ça arrive, je pars avec vous. (...) Je voterai EELV la prochaine fois. »
À la lecture de cet échange, on peut sourire, râler ou s'interroger. Se demander si, pour Pôle emploi, la politique est un métier comme la plomberie ou l'expertise comptable. Et surtout, en déduire que la condition de conseiller emploi est tellement difficile que ces agents ne pensent qu'à une chose : fuir avec les usagers dont ils sont censés prendre l'avenir en main.
La conseillère : « Mais vous n'allez pas arrêter la politique ? Vous allez vous représenter ? »
Sandrine Bélier : « Les prochaines européennes sont en 2019. (...) Et bien d'abord, là maintenant, je cherche un emploi. (...)»
La conseillère : « Il n'y a pas d'élection avant ? »
Sandrine Bélier (insistante) : « Les législatives, c'est dans trois ans. Cela me laisse le temps d'y penser. (...) Mais avant, je souhaite trouver un emploi et enrichir mon expérience professionnelle. (...) ».
La conseillère : « Si vous trouvez, vous me prenez avec vous ? »
Sandrine Bélier : « Oui, si vous me trouvez le job aux conditions énoncées »
La conseillère : « Cela ne devrait pas arriver, mais si ça arrive, je pars avec vous. (...) Je voterai EELV la prochaine fois. »
À la lecture de cet échange, on peut sourire, râler ou s'interroger. Se demander si, pour Pôle emploi, la politique est un métier comme la plomberie ou l'expertise comptable. Et surtout, en déduire que la condition de conseiller emploi est tellement difficile que ces agents ne pensent qu'à une chose : fuir avec les usagers dont ils sont censés prendre l'avenir en main.
L'édito de Sylvia Di Pasquale est également publié sur le site Cadremploi.fr