Le chemin est parfois très court entre des vins onéreux et logiquement bons et d'autres de qualité comparable, mais à prix fortement contenu. L'appellation lirac en est le parfait exemple. De petite taille et à l'écart des grandes routes de vacances pour le Sud, car située sur la rive droite du Rhône, elle séduit les amateurs qui n'ont pas forcément besoin d'une étiquette prestigieuse pour profiter pleinement de la vie.
Les connaisseurs se renseignent lirac à l'instar d'une petite trouvaille car des seize appellations communales de la vallée du Rhône -dénommées crus- lirac est certainement l'une des plus discrètes. Entre les gigondas, vaqueyras et la très célèbre château-neuf-du-pape, lirac résonne presque comme un nom secret ouvrant sur des plaisirs réservés aux seuls initiés.
La structure des vins rouges, les tannins fermes et soyeux, les épices et le bouquet aromatique font merveille notamment avec des plats en sauce, comme un goulash de veau tel qu'il vous est présenté par Sophie Menut.
L'appellation lirac se situe à quinze kilomètres au nord-ouest d'Avignon, sur la rive droite du Rhône, dans le département du Gard. Elle s'étend sur un territoire purement méditerranéen, baigné de lumière et ouvert au mistral sur une superficie contenue couvrant notamment la commune de Roquemaure, berceau des côtes-du-rhône.
On raconte que lirac doit une partie de sa destinée à la personnalité du comte Henri de Régis de Gatimel. Propriétaire vinicole de la région, il entame, dans les années trente, le combat pour la reconnaissance du vignoble en appellation d'origine contrôlée. Le projet du comte se concrétise au lendemain de la seconde guerre mondiale. L'appellation fait l'objet d'une reconnaissance judiciaire par le tribunal d'Uzès du 11 octobre 1945. La consécration ultime intervient quelque temps après. Après deux années d'enquêtes sur le terrain portant sur les terroirs, les types de vins élaborés, ... les experts de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) parachèvent la délimitation de l'aire d'appellation.
Ce travail aboutit à la reconnaissance de l'appellation lirac définie par le décret du 14 octobre 1947.
Lirac est surtout connue pour ses vins rouges généreux et opulents, à base de grenache, syrah, mourvèdre et de cinsault. À notez également un production de vins blancs plus confidentielle mais qui ravira l'amateur de vins solaires (grenache blanc, bourboulenc, viognier et clairette) ainsi que des vins rosés.
Le 19 décembre dernier j'ai pu déguster presque l'ensemble de la production de l'appellation, voici mon trop trois des vins rouges et mon coup de cœur pour les vins blancs.
3e rouge.Cave de Roquemaure, lirac rouge 2013. Un peu chaud mais très belle finesse et élégance pour son prix ! (6,20 euros TTC)
2e rouge. Mas Isabelle, Grand Roc 2012. Fondu, beau fruit, bonne complexité, sensation de fraicheur agréable (12,50 euros TTC).
1er rouge. Château de Mont-Redon lirac rouge 2010. Subtil, cohérent, tanins plus soyeux, superbe ouverture (12,00 euros TTC).
En blanc, c'est le château de Mont-Redon (lirac blanc 2013) qui emporte les suffrages : très fin, frais, assez complexe. Notes minérales en finale. Milieu de bouche assez particulier qui entraine le côté savoureux.
Les connaisseurs se renseignent lirac à l'instar d'une petite trouvaille car des seize appellations communales de la vallée du Rhône -dénommées crus- lirac est certainement l'une des plus discrètes. Entre les gigondas, vaqueyras et la très célèbre château-neuf-du-pape, lirac résonne presque comme un nom secret ouvrant sur des plaisirs réservés aux seuls initiés.
La structure des vins rouges, les tannins fermes et soyeux, les épices et le bouquet aromatique font merveille notamment avec des plats en sauce, comme un goulash de veau tel qu'il vous est présenté par Sophie Menut.
Un comte pour origine
L'appellation lirac se situe à quinze kilomètres au nord-ouest d'Avignon, sur la rive droite du Rhône, dans le département du Gard. Elle s'étend sur un territoire purement méditerranéen, baigné de lumière et ouvert au mistral sur une superficie contenue couvrant notamment la commune de Roquemaure, berceau des côtes-du-rhône.
Lirac en quelques chiffres
- Cru depuis 1947
- 715 hectares en production, production moyenne : 20 000 hl
- 83% de vins rouges
- 3 coopératives, 18 négociants, 44 caves particulières
- 40% de la commercialisation à l'export
On raconte que lirac doit une partie de sa destinée à la personnalité du comte Henri de Régis de Gatimel. Propriétaire vinicole de la région, il entame, dans les années trente, le combat pour la reconnaissance du vignoble en appellation d'origine contrôlée. Le projet du comte se concrétise au lendemain de la seconde guerre mondiale. L'appellation fait l'objet d'une reconnaissance judiciaire par le tribunal d'Uzès du 11 octobre 1945. La consécration ultime intervient quelque temps après. Après deux années d'enquêtes sur le terrain portant sur les terroirs, les types de vins élaborés, ... les experts de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) parachèvent la délimitation de l'aire d'appellation.
Ce travail aboutit à la reconnaissance de l'appellation lirac définie par le décret du 14 octobre 1947.
Dégustation et podium inversé
Lirac est surtout connue pour ses vins rouges généreux et opulents, à base de grenache, syrah, mourvèdre et de cinsault. À notez également un production de vins blancs plus confidentielle mais qui ravira l'amateur de vins solaires (grenache blanc, bourboulenc, viognier et clairette) ainsi que des vins rosés.
Depuis 2009 l'appellation s'est dotée d'une bouteille collective frappée des armes et du nom de l'appellation. Lire l'histoire et les caractéristiques de la bouteille collective sur le site de l'école d'oenologie Inter Wine & Dine (IWD).
Le 19 décembre dernier j'ai pu déguster presque l'ensemble de la production de l'appellation, voici mon trop trois des vins rouges et mon coup de cœur pour les vins blancs.
3e rouge.Cave de Roquemaure, lirac rouge 2013. Un peu chaud mais très belle finesse et élégance pour son prix ! (6,20 euros TTC)
2e rouge. Mas Isabelle, Grand Roc 2012. Fondu, beau fruit, bonne complexité, sensation de fraicheur agréable (12,50 euros TTC).
1er rouge. Château de Mont-Redon lirac rouge 2010. Subtil, cohérent, tanins plus soyeux, superbe ouverture (12,00 euros TTC).
En blanc, c'est le château de Mont-Redon (lirac blanc 2013) qui emporte les suffrages : très fin, frais, assez complexe. Notes minérales en finale. Milieu de bouche assez particulier qui entraine le côté savoureux.
Retrouvez Fabrizio Bucella dans la Revue du Vin de France et dans l'école de dégustation de vin Inter Wine & Dine (IWD):
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