VIE DE BUREAU - Pas facile à l'époque des applis de géolocalisation amoureuses et des sites de rencontre sur Internet, d'être fidèle ne serait ce qu'à son employeur ! Selon un sondage opinionway réalisé pour les éditions Tissot, pour plus d'un salarié sur deux, la fidélité à l'entreprise n'aurait plus de sens, aujourd'hui.
Fini donc la fidélité idolâtre, l'engagement démesuré et le "saut de la foi" vers son employeur. La fidélité apparaît comme une notion un peu sentimentale, abstraite et un peu datée. En tous cas, quelque chose d'impraticable devant les sollicitations et les opportunités du moment.
Le désir de stabilité voir de fixité dans son entreprise n'est plus le modèle dominant dans un contexte de zapping et une forme "d'instantanéisme" sur le marché de l'emploi. Les salariés ont désormais du mal à jurer fidélité et à prononcer le "Oui fatidique". Un tel serment est il possible ? Et puis comment jurer que sa disposition intérieure ne va pas changer ? Se demandent les salariés.
Plus d'un salarié sur deux veut aujourd'hui changer d'entreprise. 57% des cadres, plutôt d'entreprises de plus de 250 salariés. Ce qui pousse à être infidèle ? D'abord une proposition d'augmentation ailleurs (53%) et une évolution de carrière pour 35% des salariés.
La fidélité est une vertu "conditionnelle". Plus personne n'est insensible à une augmentation, l'argent étant le "déclencheur" et la suprême tentation dans le contexte économique. On est fidèle "jusqu'à combien ?", "Contre quoi ?". Il y a peut être un minimum social de fidélité, mais la fidélité est plus facilement révocable désormais. Elle est une confiance jusqu'à nouvel ordre. Si bien que la brusque métamorphose de fidèle en infidèle, peut se faire à tout moment. Les salariés ne font en tous cas pas la sourde oreille aux séductions de l'argent, aux miroitements d'une promotion, ni d'ailleurs aux avantages sociaux qui sont un facteur puissant d'attraction vers une autre entreprise pour 26% des salariés.
Afficher une entreprise valorisante, "sexy" sur son CV est un motif d'infidélité pour 21% des salariés. Mais il y a aussi des aspects pratiques qui poussent à être infidèle comme la proximité au domicile (20%), les avantages en nature (Véhicule, ordinateur etc..)
Il y a donc aujourd'hui une fidélité "faible", une fidélité d'expectative dans l'entreprise, en attendant mieux. Car le salarié, tout comme le consommateur ne prend plus spécialement plaisir à la répétition dans sa vie professionnelle, et mesure désormais avec une objectivité impitoyable le nombre et la teneur des propositions. Il est en état de disponibilité créatrice. D'où l'idée de ne pas s'illusionner ou d'avoir une conception trop romantique de la fidélité pour les salariés. Déjà on sait qu'un quart des clients insatisfaits sont susceptibles de partir comme çà, sans tellement plus de préavis. On mesure chaque jour l'infidélité chronique du consommateur, malgré les mirifiques programmes fidélité mis en place par les entreprises. Il en va de même pour le salarié. Ulysse se bouchant les oreilles, de peur d'entendre les sirènes de la tentation ou Pénélope inébranlable devant les propositions persuasives des prétendants... on ne voit çà décidément que dans la littérature et malheureusement plus tellement dans le monde de l'économie.
C'est principalement la crainte du risque (31%) qui fait hésiter les salariés à changer, le manque d'opportunité (27%)...On est médiocrement convaincue mais on reste, évaluant peut être une perte substantielle qu'il va être difficile de compenser. L'attachement à l'entreprise (23%), à son travail (19%) ou à ses collègues, collaborateurs (17%) retiennent en moyenne un salarié sur 5 sur le départ. Mais ce n'est pas une attitude majoritaire.
Pour 17% de salariés, la fidélité se confond avec la patience, un art d'endurer le temps, en attendant mieux et en comptant les jours. Ils "ne changent pas" par habitude ou routine. Ils sont fidèles par absence d'opportunité...
Cette fidélité d'expectative est une fidélité toute formelle, qui s'efforce laborieusement d'assurer une prolongation provisoire. Autrement dit rien d'exaltant mais une forme d'immobilisme un peu le syndrome d'Andromaque chez Racine. Médusé par le spectre du passé et envoûté par la fascination du souvenir, Andromaque cette épouse fidèle à l'époux défunt est une somnambule...
Fini donc la fidélité idolâtre, l'engagement démesuré et le "saut de la foi" vers son employeur. La fidélité apparaît comme une notion un peu sentimentale, abstraite et un peu datée. En tous cas, quelque chose d'impraticable devant les sollicitations et les opportunités du moment.
Le désir de stabilité voir de fixité dans son entreprise n'est plus le modèle dominant dans un contexte de zapping et une forme "d'instantanéisme" sur le marché de l'emploi. Les salariés ont désormais du mal à jurer fidélité et à prononcer le "Oui fatidique". Un tel serment est il possible ? Et puis comment jurer que sa disposition intérieure ne va pas changer ? Se demandent les salariés.
Plus d'un salarié sur deux veut aujourd'hui changer d'entreprise. 57% des cadres, plutôt d'entreprises de plus de 250 salariés. Ce qui pousse à être infidèle ? D'abord une proposition d'augmentation ailleurs (53%) et une évolution de carrière pour 35% des salariés.
La fidélité est une vertu "conditionnelle". Plus personne n'est insensible à une augmentation, l'argent étant le "déclencheur" et la suprême tentation dans le contexte économique. On est fidèle "jusqu'à combien ?", "Contre quoi ?". Il y a peut être un minimum social de fidélité, mais la fidélité est plus facilement révocable désormais. Elle est une confiance jusqu'à nouvel ordre. Si bien que la brusque métamorphose de fidèle en infidèle, peut se faire à tout moment. Les salariés ne font en tous cas pas la sourde oreille aux séductions de l'argent, aux miroitements d'une promotion, ni d'ailleurs aux avantages sociaux qui sont un facteur puissant d'attraction vers une autre entreprise pour 26% des salariés.
Afficher une entreprise valorisante, "sexy" sur son CV est un motif d'infidélité pour 21% des salariés. Mais il y a aussi des aspects pratiques qui poussent à être infidèle comme la proximité au domicile (20%), les avantages en nature (Véhicule, ordinateur etc..)
Il y a donc aujourd'hui une fidélité "faible", une fidélité d'expectative dans l'entreprise, en attendant mieux. Car le salarié, tout comme le consommateur ne prend plus spécialement plaisir à la répétition dans sa vie professionnelle, et mesure désormais avec une objectivité impitoyable le nombre et la teneur des propositions. Il est en état de disponibilité créatrice. D'où l'idée de ne pas s'illusionner ou d'avoir une conception trop romantique de la fidélité pour les salariés. Déjà on sait qu'un quart des clients insatisfaits sont susceptibles de partir comme çà, sans tellement plus de préavis. On mesure chaque jour l'infidélité chronique du consommateur, malgré les mirifiques programmes fidélité mis en place par les entreprises. Il en va de même pour le salarié. Ulysse se bouchant les oreilles, de peur d'entendre les sirènes de la tentation ou Pénélope inébranlable devant les propositions persuasives des prétendants... on ne voit çà décidément que dans la littérature et malheureusement plus tellement dans le monde de l'économie.
C'est principalement la crainte du risque (31%) qui fait hésiter les salariés à changer, le manque d'opportunité (27%)...On est médiocrement convaincue mais on reste, évaluant peut être une perte substantielle qu'il va être difficile de compenser. L'attachement à l'entreprise (23%), à son travail (19%) ou à ses collègues, collaborateurs (17%) retiennent en moyenne un salarié sur 5 sur le départ. Mais ce n'est pas une attitude majoritaire.
Pour 17% de salariés, la fidélité se confond avec la patience, un art d'endurer le temps, en attendant mieux et en comptant les jours. Ils "ne changent pas" par habitude ou routine. Ils sont fidèles par absence d'opportunité...
Cette fidélité d'expectative est une fidélité toute formelle, qui s'efforce laborieusement d'assurer une prolongation provisoire. Autrement dit rien d'exaltant mais une forme d'immobilisme un peu le syndrome d'Andromaque chez Racine. Médusé par le spectre du passé et envoûté par la fascination du souvenir, Andromaque cette épouse fidèle à l'époux défunt est une somnambule...
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