BURN-OUT - Le syndrome d'épuisement professionnel va être au cœur des débats ce mardi 26 mai à l'Assemblée nationale. Le député des Yvelines, Benoît Hamon, s'est dit déterminé à obtenir "la reconnaissance comme maladie professionnelle" du burn-out et a déposé des amendements en faveur de cette reconnaissance au projet de loi sur le dialogue social en débat. "Le burn-out est un défi social auquel nous devons répondre", a-t-il expliqué mardi dans Libération.
Mais pour relever ce "défi social", il va falloir réussir à définir la ou les pathologies que recouvre le terme de "burn-out" ou "syndrome d'épuisement professionnel" en français. Comme le déplore Philippe Zawieja chercheur spécialisé sur le sujet, "le terme de burn-out a en effet fini par désigner presque toutes les formes de souffrance au travail". Pour l'instant donc, si les amendements sont adoptés, il s'agira de trouver une définition qui conviendra aussi bien au patronat qu'aux syndicats, car sur le sujet, leurs intérêts diffèrent.
C'est l'entreprise qui paiera
Aujourd'hui, un salarié victime d'un burn-out est pris en charge par le régime général de la sécurité sociale. La qualification de maladie professionnelle changera ce fonctionnement. Ce sera désormais la branche Accidents du travail / Maladies professionnelles, financée par les entreprises qui devra indemniser le salarié : "l'objectif poursuivi est ainsi une meilleure justice sociale, puisque l'esprit est proche du principe du pollueur-payeur: le responsable paie l'intégralité du préjudice. En frappant les employeurs au porte-monnaie, elle fait donc le pari que les entreprises finiront par comprendre qu'il est préférable d'investir dans la prévention plutôt que d'indemniser les salariés", prévient ainsi Philippe Zawieja.
Interrogé par Les Échos, Le Medef s'oppose à cette requalification "Le burn-out ne peut pas être décrété maladie professionnelle car c’est un phénomène très complexe, encore flou, où se mélangent des facteurs internes et externes à l’entreprise". Si le burn-out est reconnu comme maladie professionnelle, il s'agira d'une première. Dans la liste des 98 maladies professionnelles reconnues, aucune pathologie psychique ne figure. Et pour cause, les symptômes sont multiples et pas toujours faciles à analyser
Mais pour relever ce "défi social", il va falloir réussir à définir la ou les pathologies que recouvre le terme de "burn-out" ou "syndrome d'épuisement professionnel" en français. Comme le déplore Philippe Zawieja chercheur spécialisé sur le sujet, "le terme de burn-out a en effet fini par désigner presque toutes les formes de souffrance au travail". Pour l'instant donc, si les amendements sont adoptés, il s'agira de trouver une définition qui conviendra aussi bien au patronat qu'aux syndicats, car sur le sujet, leurs intérêts diffèrent.
C'est l'entreprise qui paiera
Aujourd'hui, un salarié victime d'un burn-out est pris en charge par le régime général de la sécurité sociale. La qualification de maladie professionnelle changera ce fonctionnement. Ce sera désormais la branche Accidents du travail / Maladies professionnelles, financée par les entreprises qui devra indemniser le salarié : "l'objectif poursuivi est ainsi une meilleure justice sociale, puisque l'esprit est proche du principe du pollueur-payeur: le responsable paie l'intégralité du préjudice. En frappant les employeurs au porte-monnaie, elle fait donc le pari que les entreprises finiront par comprendre qu'il est préférable d'investir dans la prévention plutôt que d'indemniser les salariés", prévient ainsi Philippe Zawieja.
Interrogé par Les Échos, Le Medef s'oppose à cette requalification "Le burn-out ne peut pas être décrété maladie professionnelle car c’est un phénomène très complexe, encore flou, où se mélangent des facteurs internes et externes à l’entreprise". Si le burn-out est reconnu comme maladie professionnelle, il s'agira d'une première. Dans la liste des 98 maladies professionnelles reconnues, aucune pathologie psychique ne figure. Et pour cause, les symptômes sont multiples et pas toujours faciles à analyser
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