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Crise d'angoisse: voici ce que l'on ressent lors d'une crise

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PSYCHOLOGIE - Pour les millions d’adultes qui souffrent de troubles de l’anxiété, les crises de panique en sont peut-être le symptôme le plus répandu et le plus tenace. Même si elles sont différentes pour chacun d’entre nous, elles sont toujours terrifiantes.

Interrogé pour les pages Healthy Living du Huffington Post américain, Todd Farchione, psychologue clinicien au Center for Anxiety and Related Disorders de l’Université de Boston, explique: "Les personnes sujettes à ce type de troubles en ressortent absolument épuisées. En partie parce qu’elles savent que ce qu’elles ressentent est irrationnel, mais aussi parce qu’elles se sont habituées à réagir de la sorte dans certains types de situations, et que c’est devenu un automatisme. Ça peut-être effrayant."

L’un des pires aspects des crises de paniques est peut-être leur caractère imprévisible. Elles peuvent survenir à n’importe quel moment, même pendant le sommeil. La crise atteint son paroxysme après environ dix minutes, mais les symptômes d’exhaustion peuvent perdurer longtemps.

Lire aussi:
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Pour tenter de comprendre ce que l’on ressent dans ces cas-là, nous avons demandé à nos abonnés Twitter et Facebook de décrire leurs crises. Nous avons sélectionné quelques-uns de ces témoignages, et les avons illustrés ci-dessous:

"Quand ça arrive, je suis incapable de me lever, de prononcer le moindre mot. Je ne ressens plus qu’une douleur intense dans tout mon corps, comme si on voulait faire de moi une petite boule. Si la crise est vraiment très aiguë, je n’arrive plus à respirer, je fais de l’hyperventilation et je suis prise de vomissements."



"Dans le pire des cas, vous vous effondrez et vous êtes complètement paralysé. Comme si vous étiez la victime d’une attaque terroriste, ou poursuivi par des dinosaures: vous voulez fuir, mais vous en êtes incapable."



"Je ressens des picotements dans tout le corps et j’ai la tête qui tourne. J’ai l’impression que j’ai de la glace dans mes veines. J’ai envie de sortir de mon corps, ce qui est bien sûr impossible. J’ai du mal à respirer, mon cœur bat à cent à l’heure. La panique totale."



"J’ai l’impression que les murs se rapprochent, que je ne vois plus clair, que mon champ de vision se rétrécit comme dans un tunnel."



"Ça m’évoque un décollage, sauf que la peur est le moteur qui vous emporte, et que vous êtes incapable de la dissiper. C’est aussi éprouvant et affolant que des montagnes russes, alors que vous êtes assis."



"C’est comme si j’étais coincée dans un immeuble en feu, au bord de l’asphyxie. Un sentiment d’urgence et de panique."



"J’ai l’impression qu’on me serre à la gorge. J’ai des picotements dans les bras parce que je respire trop vite et que je suis en manque d’oxygène, ce qui me fait bien sûr paniquer encore plus."



"J’ai l’impression qu’il faut que je m’enfuie à toutes jambes sous peine de mourir."



"Tout d’un coup, vous vous sentez observée par tout ce qui vous entoure, reniflée, vidée de votre oxygène, et que le sol s’effondre sous vos pieds."



"La première fois, j’ai cru que je faisais un AVC. Après des fourmillements, mon visage est devenu complètement engourdi."



Cet article, publié à l’origine sur Le Huffington Post Etats-Unis, a été traduit de l’américain par Bamiyan Shiff.


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Salon du chocolat : enquête sur la fève chuao, vérités et mensonges sur la Romanée-Conti du cacao

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CHOCOLAT - C’est la Romanée-Conti du cacao. Le chuao, cacao issu des fèves criollo, connaît depuis vingt ans un succès fulgurant. Ce minuscule terroir, situé au nord du Venezuela, donne chaque année vingt tonnes de ce nectar. Une goutte de chocolat noyée dans les quatre millions de tonnes produites dans le monde. Pourtant le chuao est partout sur les étales des chocolatiers. Une simple question de bon sens s’impose : comment ce petit terroir fait-il pour répondre à une demande qui explose et, in fine, le chuao que l’on nous vend est-il toujours du chuao ?

Comme pour toute les histoires de stars, celle du chuao commence par une rencontre. Chuao est un petit village blotti dans la vallée de l’Aragua. Un musée y rend hommage aux pionniers du chocolat. Une photographie de Maurice Bernachon, célèbre chocolatier lyonnais, et quelques clichés appartenant à la maison Bonnat, rappellent que ce sont les Français qui ont eu le nez creux il y a trente ans. "Un importateur a présenté ces fèves à mon grand-père dans les années 80 et ça lui a tout de suite plu", explique Philippe Bernachon, troisième chocolatier de la lignée. Maurice Bernachon, le grand-père, a mélangé ce cacao avec d’autres origines pour en faire une tablette noire à 55% pour enrober ses ganaches.

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, à Voiron, on s’intéresse aussi beaucoup au chuao. Raymond Bonnat sort dès 1983 un "pur origine". C’est une révolution à l’heure où la pratique était plutôt à l’assemblage de cacaos de diverses origines. Ce cacao si délicat se devait d’être dégusté pour ses seuls arômes et l’aventure ne faisait que commencer. C’est une troisième maison, Valrhona, grâce à sa force de frappe commerciale, qui va populariser le chuao. Le couverturier de Tain l’Hermitage sort en 2000 sa tablette pure origine. C’est pour le chuao le tremplin vers la conquête de l’Europe.

La forte demande pour un si petit terroir fait flamber les prix. En 2000, les paysans réunis en coopérative tentent de protéger leurs fèves et font reconnaître l’appellation d’origine contrôlée. Les couverturiers commencent à se battre pour acquérir les lots produits par la coopérative. En 2004, Amedei, une entreprise italienne conclut un accord exclusif avec la coopérative en achetant au prix fort la production. Une catastrophe pour les autres et surtout pour Valrhona. L’entreprise française détrônée doit se retirer et ne peut plus fournir ses artisans chocolatiers. Valrhona reste aujourd’hui muette sur cet épisode au goût amer.

Stéphane Bonnat dénonce : "Cet accord d’exclusivité a toujours été illégal car le Venezuela interdit tout monopole." Certains chocolatiers, comme Stéphane Bonnat justement, ont malgré tout tiré leur épingle du jeu. Ce dernier a toujours travaillé avec des villageois indépendants, le rendant moins sensible aux aléas de cette guerre économique autour de la production en coopérative. Ce bras de fer a eu au moins une vertu selon Miche Barrel, expert international en cacao : "Le chuao a été le premier chocolat sur lequel le planteur a fait jouer la concurrence et a imposé son prix. C’est un tournant dans l’histoire du cacao."

Les nerfs des chocolatiers vont encore plus monter dans les tours en 2010 quand la guerre va prendre un tournant politique. En 2010, le gouvernement d’Hugo Chavez fait main basse sur cette matière première stratégique en cassant le monopole d’Amedei. L’Etat affirme clairement son désir de récupérer la manne pour son peuple et encourage la fabrication sur place du chocolat. L’entreprise nationale de cacao est créée mais elle semble tolérer la présence italienne qui résume la situation en une phrase : "Aujourd’hui, nous ne savons pas encore pendant combien de temps le gouvernement nous autorisera à exploiter leurs plantations." Le chocolatier italien qui pensait avoir trouvé la poule aux œufs d’or marche désormais sur des œufs!

Comment, dans un contexte aussi tendu autour de la production, les chocolatiers arrivent-ils à inonder le marché en chuao? Il y aurait deux fois plus de chuao dans les chocolateries que le terroir n’en produit chaque année. Tout laisse à penser qu’il y a du vrai et du faux chuao qui arrive dans les cuves des artisans. Philippe Bernachon reconnaît : "Pour être franc, j’achète à un gros manufacturier mais rien ne me garantit que mes fèves sont du chuao. Je suis sûr qu’il y a des magouilles. Comment garantir que sur le bateau qui va de Chuao à Puerto Cabello, son port d’exportation, on ne rajoute pas des sacs?"

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Devenir créatif : les cinq méthodes que vous connaissez depuis la maternelle

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PSYCHOLOGIE - Soyons honnêtes : la vie et le travail étaient bien plus simples à la maternelle. On n’avait aucun préjugé, on savait s’adapter, et notre créativité était au top. A l’époque, nos chefs ­d’œuvre étaient des dessins très colorés avec des danseuses et des dragons, plutôt que des présentations PowerPoint ou des rapports sur la productivité de l’entreprise...

Mais ce n’est pas parce que nous sommes devenus adultes que notre inventivité a disparu. D’ailleurs, la plupart des instincts créatifs de notre enfance s’appliquent encore aujourd’hui. Voici cinq leçons pour innover que nous avons apprises à l’époque où nous faisions de la peinture avec les doigts :

Posez des questions
kid question

Quand nous étions petits, le monde qui nous entoure était source d’émerveillement permanent. Nous étions curieux de tout, et nous n’hésitions pas à poser des questions. Mais, en grandissant, cette curiosité a cédé la place à la peur d’avoir l’air bête. Pourtant, certains experts suggèrent qu’il est temps de changer d’attitude. Jim Force, un chercheur du Banff Centre, explique dans un blog qu’il est nécessaire de (se) poser davantage de questions pour booster notre créativité. Des études laissent également entendre que la capacité de questionnement est un signe d’intelligence.

Soyez intrépides
kid creative

L’un des plaisirs de la créativité enfantine, c’est de se lancer dans un projet sans avoir vraiment réfléchi au produit fini. L’important est de s’amuser. Comme le souligne la directrice générale du Huffington Post, Arianna Huffington, faire preuve d’audace dans son travail est un élément essentiel de réussite professionnelle. "En fin de compte, surmonter ses peurs au travail nécessite de se montrer résolu, compétent, épanoui et déterminé afin de donner la pleine mesure de son talent", écrit-­elle dans son livre On Becoming Fearless... in Love, Life, and Work (inédit en français). "Notre prise de risque et notre capacité d’innovation peuvent également servir d’exemple et montrer qu’il est non seulement possible de réussir sa vie professionnelle mais aussi modifier le sens ­même du mot travail."

Osez rêvasser
kid thinking

Les enfants sont constamment dans leur monde, à imaginer ce qu’ils feront quand ils seront grands ou à rêver des créatures mythologiques qui les fascinent cette semaine-­là. Même si nous avons l’impression que tout cela est derrière nous, des études tendent à démontrer qu’il n’en est rien : les adultes passent environ la moitié de leur temps à rêvasser. Et il semble que ces rêveries soient une excellente source d’inspiration. Les experts pensent que le fait de se laisser aller aux rêveries est un facteur important de créativité.

Ne vous prenez pas trop au sérieux
kids goofy

Quand on est adulte, tout peut paraître urgent et très important. Avoir la tranquillité d’esprit d’un enfant pourrait nous rendre de grands services, surtout dans le domaine de la créativité. A vrai dire, ces moments de calme peuvent s’avérer propices aux idées. Raison de plus de vous détendre un peu !

Jouez
childhood friends

L’un des symboles essentiels de l’enfance, le jeu, est aussi celui que nous aimerions le plus préserver à l’âge adulte. Il y a de bonnes raisons à cela : prendre le temps de jouer nous rend plus heureux et alimente notre créativité. Comme le soulignait John Cleese au cours d’une conférence sur la créativité en architecture, le jeu peut être un moteur pour l’innovation. "Les architectes créatifs savaient s’amuser", expliquait le célèbre acteur et écrivain britannique. "Ils pouvaient se plonger corps et âme dans un problème, avec presque autant de concentration qu’un enfant absorbé par quelque chose." Voilà l’excuse rêvée pour s’amuser un peu.

Cet article, publié à l’origine sur La version américaine du Huffington Post, a été traduit par Bamiyan Shiff.

Lire aussi:

» 18 choses que les gens créatifs font différemment des autres

» Et si la créativité était juste une habitude?

» La nature stimulerait bien la créativité, selon un neurologue américain


Découvrez d'autres articles santé, alimentation, tendances et sexualité dans notre rubrique C'est la vie


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Le TDAH, un handicap invisible

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Merci à Crystal pour toutes les précisions... et tous les liens qui vont suivre.

Pour en savoir plus sur le TDA :

Une video dans laquelle Ty Pennington parle de son ADD (attention deficit disorder)
Une liste de "famous people" atteints de TDA
La page Wiki du TDA
Le témoignage d'une déficitaire attentionnelle

EDIT: J'ajoute la page Wiki de la NORADRÉNALINE (et pas Neuradrénaline, comme je l'ai si mal écrit), comme corrigé dans les commentaires (merci !)

Vous remarquerez que j'ai oublié le mot "déficit" dans mon explication. Hm.

Voilà. En espérant que vous aurez -peut être- appris quelque chose, je vous dis à tout bientôt !

Le recyclage du PVC

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eMag SUEZ ENVIRONNEMENT - SUEZ ENVIRONNEMENT avec sa fililale SITA ressuscite le PVC. Broyés, micronisés, régénérés ou en poudre, les déchets plastiques en PVC reprennent vie pour se transformer une nouvelle fois en matière première.



Le recyclage du PVC



A LIRE AUSSI SUR l'eMag SUEZ ENVIRONNEMENT :

> Recyclage et valorisation : et les déchets deviennent ressources
> Le recyclage du plastique, une opportunité pour les industriels
> Le plastique se recycle en high-tech
> Transformer le plastique agricole usagé en sacs de collecte 100% recylés


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Disque de Phaistos : deux linguistes pensent avoir décrypté l'un des plus grands mystères de la Grèce antique

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ARCHÉOLOGIE - A première vue, ce n'est qu'un disque en argile de 17 centimètres de diamètre pour 20 millimètres d'épaisseur. A première vue seulement. Cette énigme a commencé en 1908 quand ce mystérieux disque, vieux de 4000 ans a été découvert en Crète dans le palais de la ville aujourd'hui disparue de Phaistos. Cent ans plus tard, personne n'avait encore réussi à traduire le mystérieux langage écrit sur le disque datant de 1700 avant Jésus-Christ. Deux spécialistes du langage pensent avoir enfin résolu l'énigme. Dans une conférence donnée à la fin du mois d'octobre, l'un d'eux a expliqué les dessous de cette découverte.

Pendant six ans, Gareth Owens, un chercheur en linguistique de l'Institut technologique de Crète et John Coleman, un professeur de phonétique à Oxford ont étudié ce qu'ils appellent "le premier CD-ROM minoen" (minoen du nom de la civilisation sous laquelle le disque a été gravé). Les Minoens sont une civilisation pré-grecque qui règne en Crète jusqu'en 1450 avant Jésus Christ.

phaistos disc

Selon les conclusions des deux chercheurs, ce disque serait en fait un texte de prière à la déesse mère, une figure capitale du panthéon minoen. Prudence cependant, comme le rappelle le site spécialisé Archeology News Network, de nombreuses interprétations ont été avancées concernant ce disque. Le problème : il n'y a que 241 signes gravés sur les deux faces, "ce qui représente un très court texte et donc empêche de pouvoir infirmer ou confirmer toute proposition". De plus, le disque de Phaistos donne à voir un système d'écriture jamais encore retrouvé dans les fouilles des sites minoens, ni même ailleurs.

Selon l'interprétations des deux linguistes, un mot revient à plusieurs reprises sur les deux faces, celui de "mère". La première face du disque parle d'une femme attendant un enfant, la seconde rendrait hommage à une femme qui vient d'être mère. Gareth Owens et John Coleman se sont en fait appuyés sur des études précédentes sur les hiéroglyphes crétois ainsi que sur le linéaire A, un système d'écriture minoen et sur le linéaire B, un système d'écriture mycénien pour pouvoir le décrypter :

IQEKURJA,qui pourrait signifier "mère enceinte" et/ou "déesse"
IQE, qui pourrait signifier "mère" et/ou "déesse". Ce mot apparaît à plusieurs reprises.
IQEPAJE or IQE-PHAE, qui pourrait signifier "mère brillante" ou "déesse"


"L'existence de la déesse mère était supposée depuis un siècle par ce que nous savons de la religion minoenne, encore fallait-il le prouver dans les textes", a expliqué Owens à nos confrères du Huffington Post américain. "C'est désormais chose faite". A-t-on vraiment résolu "l'une des plus persistantes énigmes de l'archéologie du monde méditerranéen" selon les termes du Monde? Gareth Owens affirme en tout cas que sa découverte permet de traduire "près de 90%" du texte inscrit sur le disque.

LIRE AUSSI :

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» Des archéologues allemands vandalisent la pyramide de Khéops pour prouver leur théorie
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Vidéo sur le harcèlement de rue à New York: voilà pourquoi on ne voit pas d'hommes blancs

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HARCÈLEMENT - La vidéo a fait sensation. Plus de 15 millions d'internautes ont regardé sur YouTube cette jeune femme brune marcher dans les rues de New York et se faire aborder sans cesse par des hommes. Si vous l'avez déjà visionnée, regardez-la à nouveau. Avez-vous remarqué que les hommes qui abordent cette promeneuse silencieuse sont tous noirs ou latinos? Et oui, mystérieusement, les hommes blancs semblent être passés entre les mailles du filet.

Des personnes s'en sont émues dans les commentaires de la vidéo et sur les réseaux sociaux poussant le producteur de la vidéo à s'exprimer. Les hommes blancs ont en fait été coupés au montage. Comme l'explique Slate, un représentant de l'agence Rob Bliss Creative qui a coproduit la vidéo s'est expliqué sur le réseau social Reddit :

"Nous avons eu beaucoup d'hommes blancs mais pour telle ou telle raison, beaucoup de choses qu’ils ont dites en passant ne sont pas sur l’enregistrement. Les scènes où on les voyait étaient bien plus courtes mais il y en avait autant que de scènes avec les autres hommes. Il faut aussi dire que nous n'avons pas toujours bien filmé ni enregistré - on entend par exemple une sirène qui a gâché telle scène ou quelqu'un qui marche devant la caméra, donc il a fallu faire avec ce que nous avions. Les villes sont bruyantes et remplies de personnes qui marchent devant la caméra vous savez. Ce n'est pas une représentation parfaite de tout ce qu'il s'est passé mais nous avons vraiment eu un large spectre des gens qui ont parlé ou fait quelque chose pendant le tournage."


Voilà qui confirme la fin de la vidéo où il est dit que pendant les 10 heures du tournage, la jeune femme a été "harcelée plus de 100 fois par des personnes de tous milieux".

Malheureusement, ce n'est pas la première fois que l'agence Rob Bliss Creative avec laquelle s'est associée l'association Hollaback! qui lutte contre le harcèlement de rue est pointée du doigt pour ses vidéos. En 2011, elle avait tourné une vidéo pour promouvoir la ville Grand Rapids dans le Michigan et avait été accusée de ne montrer que des personnes blanches et plutôt riches.

Cette vidéo de harcèlement de rue n'a pas donné lieu qu'à des critiques. Le site humoristique Funny or Die a tourné un pastiche en mettant en scène un jeune homme blanc habillé tout aussi simplement que la première jeune femme. Tous les passants qu'il rencontre lui proposent toute sorte de cadeaux (d'une carte cadeau pour Starbuck à un travail) et d'autres le complimentent sur la blancheur de sa peau, certains pour l'aider vont même jusqu'à le porter parce qu'il l'a bien "mérité". La vidéo se conclut finalement sur la phrase: "Si vous voulez vous rendre utile, ne faites rien. Laissez cette société patriarcale en place."



LIRE AUSSI :

» La preuve que les hommes regardent (beaucoup) les fesses des filles
» #harcelementderue: les filles racontent leurs mésaventures sur Twitter
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PHOTOS. Victoria's Secret : la campagne "The Perfect Body" fait polémique

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MODE - Victoria's Secret essuie les foudres des internautes. En cause? Une campagne publicitaire pour une nouvelle ligne de soutiens-gorges baptisée "Body". La célèbre marque de lingerie accompagnait le lancement de cette collection par un slogan "The Perfect Body" -le corps parfait- qui a fait réagir sur Twitter.

Les images incriminées qui apparaissent dans les boutiques britanniques et sur le site américain sont visibles ci-dessous:

victoria secret

Les internautes reprochent l'utilisation du slogan sur des photos de mannequins à la silhouette pour le moins longiligne. Associer la phrase "le corps parfait" avec une image qui correspond à certaines attentes de la société en matière de perfection physique relève selon eux de "l'irresponsabilité" et représente "un danger".

Une pétition a même été lancée sur le site Change.org par trois étudiantes de l'université de Leeds et réunit presque 9000 signatures. Elles réclament notamment des excuses de Victoria's Secret et une nouvelle formulation encourageant d'autres internautes à utiliser le mot clé #iamperfect sur Twitter pour dénoncer cette publicité.



Qui permet à Victoria's Secret de dire ce qu'est un corps parfait?"



"Nous aimerions que Victoria's Secret s'excuse et endosse la responsabilité du dangereux message envoyé par la campagne The Perfect Body aux femmes à propos de leur corps. Nous aimerions que Victoria's Secret change les mots de ses publicités pour les soutiens-gorges "Body" et les remplace par d'autres qui ne plébiscitent pas des standards de beautés inatteignables et malsains", poursuit la pétition.




Frances Black, une des étudiantes à l'origine de cette initiative, se confie au Telegraph: "Je pense que c'est un message qui fait vraiment beaucoup de mal aux jeunes femmes. Je trouve ça blessant pour les femmes et leur ego. J'aimerais qu'ils s'excusent pour ce choix de campagne."



"Arrêtez de faire culpabiliser sur le corps. Pas étonnant que les jeunes filles aient des problèmes avec le leur et des troubles de l'alimentation."




"Wow! Comment ça se fait que personne chez Victoria's Secret ne soit intervenu pour dire: 'ce n'est peut être pas le meilleur message'."


Pour d'autres internautes, la campagne est plus subtile. Le mot "Body" est justement entre guillemet pour jouer sur le double sens "soutien gorge parfait" et "corps parfait".



"Hey tout le monde, "Body" est une ligne de soutiens-gorges qu'ils vendent. Ils ne veulent pas dire que ces femmes sont parfaites."


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VIDÉO. Pourquoi décore-t-on des citrouilles à Halloween ? La réponse en comics

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HALLOWEEN - Sans leurs yeux grimaçants, leurs bouches tordues, Halloween ne serait pas aussi effrayant. Et cet attrait pour ces gros fruits orange dure depuis des années aux États-Unis, bien plus longtemps qu'en France, où la fête d'Halloween a débarqué à la fin des années 90.

Pourtant, le choix de ces cucurbitacées est bien une entorse à l'histoire de cette fête, qui puise la tradition de sculpter un autre légume, le navet, dans la légende de Jack O'Lantern, un joyeux drille, fêtard mais rusé, qui a dupé Satan lui-même à deux reprises. Les origines diaboliques de cette tradition vous sont donc racontées dans notre vidéo ci-dessous.


Pourquoi décore-t-on des citrouilles à Halloween? par LeHuffPost

Il y a un an, c'était la pop star Miley Cyrus qui s'était fait remarquer dans cet art de la sculpture des citrouilles, sur les réseaux sociaux avec des photos de cucurbitacées décorés de façon plutôt suggestive et NSFW.

Si si vous ne vous sentez pas l'âme d'un Auguste Rodin, il vous reste des masques design à confectionner soi-même, ce qui n'est déjà pas si mal.

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5 conseils de la Licra pour apprivoiser les trolls et les "haters"

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Quand on est une marque, une institution, une organisation, la gestion des communautés en ligne est un travail de communication essentiel pour valoriser son image, promouvoir ses produits et ses services, dialoguer avec ses publics.

Cette activité de "community management", en soi plutôt gratifiante, est souvent doublée d'un travail beaucoup plus pénible que j'appelle le "hate management": la gestion des communautés haineuses en ligne.

La Licra est confrontée quotidiennement à nombre de ces "haters". Parce qu'elle est une organisation qui combat les préjugés et offre des outils pour lutter contre le racisme et les discriminations, elle attire forcément les ires et la mauvaise fois des intolérants et réactionnaires de tout poil, très mobilisés sur les réseaux sociaux.

Lire aussi:

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Les trolls sur Internet sont de vrais petits sadiques selon cette étude
Conseil aux médias et musulmans: ne nourrissez pas les trolls!


Comment apprivoiser, neutraliser, utiliser la force négative de cet écosystème de "haters" dans la gestion des réseaux sociaux ? Quelques conseils.

1) Filtrer

D'abord, se demander à quel type de "hater" on a à faire. Les messages, commentaires ou tweets publiés sont-ils constructifs? Font-ils référence à l'une de vos actualités récentes ? Sont-ils publiés plusieurs fois à l'identique sur la même plateforme sociale ? Ont-ils un caractère insultant ? Une première typologie permet de distinguer deux catégories de "haters", qui n'impliquent pas le même niveau de réponse:

- Les "trolls": il s'agit le plus souvent de faux profils créés à la chaine par un individu pour donner une illusion de nombre. La seule vocation des « trolls », en réalité pas si nombreux, est de nuire à l'image de l'organisation qu'ils visent, en occupant l'espace de manière nocive et invasive.

- Les "anti": leur identité est généralement assumée -"vraie" photo de profil, avec indication du prénom et du nom de la personne. Leurs arguments sont réfléchis, ils sont renseignés et savent exactement ce sur quoi ils vont vous attaquer.

En ce qui concerne les contenus, les "trolls" n'hésitent pas à publier des insultes, des liens vers des contenus hostiles ou des commentaires sans aucun lien avec la discussion. Les "anti", pour hostiles qu'ils soient, s'ancrent dans les conversations de façon raisonnée, et leurs arguments sont fournis et documentés.

C'est au community manager de faire le tri entre ces deux catégories, et d'estimer s'il convient ou non de répondre sur la plateforme sociale utilisée. En général, il ne sert à rien de répondre à un "troll". N'hésitez pas non plus à les bloquer, s'ils deviennent trop invasifs ou insultants. Les "anti", en revanche, peuvent se montrer plus ouverts au dialogue, même s'il est difficile de les extirper d'un système idéologique rigide qui les rend hermétiques à la discussion.

2) Rester à l'écoute

A savoir : les "haters" viennent de préférence se loger dans les failles de votre communication. Sur des sujets sensibles, polémiques, complexes, il est possible que l'afflux des "haters" soit dû à un manque de clarté dans la communication de votre organisation. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à expliciter les points restés obscurs, à chercher les bons mots pour les communiquer, et à les diffuser largement pour être sûr d'éviter les malentendus avec tous vos publics. Cela demande du travail, notamment des recherches d'informations précises auprès des équipes spécialisées de votre organisation, afin d'apporter une réponse adaptée. Mais cela vous permettra finalement d'y voir plus clair dans la communication globale de votre raison d'être et de vos actions.

De plus, sachez écouter vos "trolls" et vos "anti": ce sont vos meilleurs veilleurs ! Ils sont en effet ultra-connectés, à leur niveau ce sont des experts sur vos thématiques. Ils sont donc souvent en première ligne des rumeurs qui se propagent sur le web social, et peuvent souvent vous faire parvenir des alertes bien avant les médias officiels. Il convient bien sûr d'effectuer un tri entre la rumeur et l'information, mais parfois ces deux catégories peuvent se recouper. Il convient donc de rester à l'écoute du bruit de fond généré par vos "haters", car cela peut vous permettre d'anticiper une crise en mettant en place des alertes ciblées sur des signaux faibles qui sont de potentiels sujets d'actualité dans votre domaine.

3) Modérer

En tant que community manager, vous êtes maître de votre ligne éditoriale. Si un débat dévie, que les échanges cessent d'être constructifs, n'hésitez pas à rappeler les termes de votre charte de modération, à réaffirmer votre présence de "gestionnaire éditorial" de la plateforme et, si nécessaire, à signaler via les formulaires de signalement disponibles sur Facebook, Twitter et YouTube, les contenus haineux qui vous seront adressés (messages racistes, antisémites, sexistes, homophobes, appels à la violence, apologie de terrorisme, etc.)

4) Humaniser

Dans vos prises de parole sur les réseaux sociaux, il est important de montrer qu'il y a une personne derrière la voix de la marque, de l'organisation ou de l'institution. N'hésitez donc pas à signer par votre nom, à préciser que si vous n'avez pas répondu immédiatement à un commentaire envoyé à quatre heures du matin, c'est que vous étiez en train de dormir, à adopter un ton humain et personnel. Les « haters » sont souvent stimulés par le côté froid et impersonnel de l'organisation à laquelle ils s'attaquent. Réchauffer la communication est un bon moyen de neutraliser la nocivité de leur ton, et de désamorcer leur rhétorique complotiste, alimentée par la vision héroïque de l'individu isolé attaquant l'organisation anonyme.

5) Prendre un café

Souvent, le contact dans « la vraie vie » peut désamorcer les haines et apaiser l'agressivité. Invitez vos "anti" à découvrir votre organisation et à vous rencontrer. Les "anti" les plus acharnés sont souvent les plus intéressants, car ils disposent d'un attirail argumentaire très complet, qui rend les conversations denses et animées. Ceux qui accepteront votre invitation seront honorés de vous rencontrer. Les discussions seront vives, mais une vraie complicité pourra naître. Un exemple: à la Licra, nous avons proposé à une blogueuse, très virulente contre notre organisation sur Twitter, de partager un déjeuner avec nous. Un peu surprise, elle a accepté de bon cœur, et au terme de débats agités, elle nous explique: "Si je vous avais rencontrés avant, je n'aurais pas signé la pétition de Dieudonné pour vous dissoudre". Mon collègue et moi lui avons souri et l'avons remerciée pour ce moment passé ensemble.

Sur le court terme, gérer la haine sur Internet est fastidieux et démoralisant, et cela peut perturber la mécanique bien rodée du community management dans une organisation, faite de "process de modération" et de "calendriers éditoriaux".

Toutefois, sur le long terme, cela vous aide à mieux connaître vos publics (ceux qui vous soutiennent, ceux qui sont neutres, ceux qui vous attaquent), à mieux maîtriser votre discours, à rester à l'affût des bruits qui se propagent sur vos thématiques. Bref, les "haters" font de vous un meilleur communicant, en aiguisant votre faculté d'analyse et en améliorant votre capacité d'écoute.


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Les 15 mots du coming out de Tim Cook qui m'ont fait pleurer

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Cook n'est pas le premier à faire son coming out, ni le dernier, et en 2014, dévoiler son orientation sexuelle est devenu plutôt banal. Non seulement des personnalités publiques font leur coming out discrètement, en mentionnant simplement un petit ami en bas de page d'une interview de magazine, mais quand nous publions des récits de coming out sur la page du HuffPost Gay Voices, la rubrique de commentaires se remplit immédiatement de remarques telles que "Et alors ?" et "On ne devrait même pas l'évoquer !" ou encore "Ce ne sont pas nos affaires !", ces commentaires venant la plupart du temps de personnes homosexuelles.

J'ai longtemps défendu l'importance du coming out car, plus les gays et lesbiennes sont visibles, plus il devient difficile de nier notre existence, mais aussi notre épanouissement dans la société. Cook lui-même insiste sur le fait que "si apprendre que le PDG d'Apple est gay peut aider quelqu'un à savoir qui il ou elle est, ou apporter du réconfort à quelqu'un qui se sent seul, ou encore inciter les gens à mettre en avant leur égalité, alors cela valait la peine que je dévoile ma vie privée", et selon moi, il y a au moins une personne sur cette planète qui suivra son mouvement.

Mais ce qui m'a fait pleurer dans la lettre de Cook lorsque je me rendais au travail ce matin, ce sont en fait ces quatorze mots simples :

"Je considère qu'être gay est l'un des plus grands dons que Dieu m'ait offerts."


J'avoue que je suis plutôt sentimental (il suffit que je voie une bande-annonce de film bien réalisée avec une chanson triste et je fonds en larmes) mais voir que quelqu'un considère qu'être gay est "un don" me prend aux tripes (au sens positif du terme) car j'entends trop souvent les gens dire que notre orientation sexuelle n'est pas importante ou ne devrait pas être évoquée.

Certains se battent pour que l'on obtienne les mêmes droits que nos homologues non-gays, alors nous devons montrer à quel point nous leur ressemblons. Et, bien sûr, nous leur ressemblons beaucoup. Beaucoup de gays et lesbiennes ne veulent rien de plus qu'une vie faite de monogamie, de mariage, d'enfants, de prêts immobiliers, de crise de la quarantaine, de liaisons avec le stagiaire mignon au bureau, etc.

Lire aussi:


Mais pour moi, être gay a toujours voulu dire que j'étais différent, et que ma différence me rendait spécial. La première fois que j'ai entendu le mot gay, j'avais 5 ans et je venais de faire un strip-tease pour notre éboueur. Il m'a traité de gay et au lieu d'être offensé ou blessé (comme j'aurais dû l'être), j'étais aux anges, car je pensais que ce mot voulait dire que j'étais extraordinaire.

Quand j'ai grandi, mon homosexualité est devenue une sorte de fléau. Cela m'a valu d'être poussé dans l'escalier au lycée, et d'écrire des lettres à Jésus lui demandant de me rendre pur et entier (c'est-à-dire hétérosexuel). Mais quand j'ai enfin accepté d'être ce que je suis (en partie grâce aux autres qui, comme Cook, avaient fait leur coming out) j'ai réalisé que je devais garder mon homosexualité précieusement.

Dans son texte, Cook explique que:

"être gay me permet de réellement comprendre ce que signifie être en minorité et d'avoir une idée des défis que rencontrent les personnes issues d'autres minorités au quotidien. Cela me rend plus compréhensif, ce qui rend ma vie plus riche. A certains moments, cela a été difficile, pesant, mais cela m'a donné confiance en moi, et cela m'a permis de suivre ma propre voie et de passer outre l'adversité et l'intolérance."


Et je suis d'accord avec lui. Au-delà de cela, être gay pour moi signifie aussi remettre en question les notions prédéfinies de sexe, de sexualité et de genre, et de travailler activement pour déconstruire ces définitions rigides qui empêchent les gens d'être heureux et de se réaliser pleinement en tant qu'être humain.

Être gay est un don, compte tenu des possibilités liées à notre altérité. Je pense sincèrement que nous pouvons et nous serons ceux qui inaugureront de nouvelles manières de comprendre notre humanité. Étant donné que nous avons longtemps agi en dehors des cadres traditionnels et institutionnels, nous devons et nous pouvons nous démener, et pousser nos frères et sœurs non-gay(e)s à le faire, pour remettre en question ce qu'on nous a toujours dit sur le sexe, l'amour, les relations, les familles, la créativité, l'art et d'autres sujets majeurs, et cela veut dire que, je l'espère, nous serons un jour libérés des idéologies qui empoisonnent notre société et qui s'inscrivent dans notre confiance en ces cadres traditionnels.

Cook insiste aussi sur le fait que "le progrès social, c'est aussi comprendre qu'une personne n'est pas définie uniquement par sa sexualité, sa race ou son genre. Je suis ingénieur, oncle, amoureux de la nature, mordu de fitness ; je suis un fils du sud, un fan de sport, et plein d'autres choses." Bien que je sois d'accord avec lui jusqu'à un certain point - bien sûr, comme le disait si bien Walt Whitman, nous renfermons des multitudes - je dirais que mon homosexualité est un facteur primaire dans la définition de mon identité. Comment peut-il en être autrement ? Cela affecte chaque partie de ma vie et a forgé ce que je suis aujourd'hui.

Mon homosexualité, comme celle de Tim Cook, est un don. Et la vôtre aussi. Arrêtez de vous dire et de dire aux autres que cela n'a pas d'importance, que l'on ne devrait pas y prêter attention. Arrêtez de vous dire et de dire aux autres que, pour obtenir les droits que nous méritons simplement pour vivre, nous devons nous taire ou nous censurer. Arrêtez de vous dire et de dire aux autres que nous sommes comme tout le monde. Nos ancêtres gays, ceux qui se sont battus à Stonewall et ont défilé à Washington et se sont fait arrêter, tabasser, et assassiner pour leur homosexualité, ne se battaient pas pour que nous devenions comme tout le monde. Nous n'avons jamais été comme tout le monde et j'espère que nous ne le serons jamais.

Votre homosexualité compte.

Bien sûr, certains vont considérer que c'est radical. Et beaucoup de gens (qu'ils soient gays ou non) ne seront pas d'accord avec moi. Et c'est très bien comme ça. Et je promets que lors de ce jour glorieux où la révolution viendra enfin et que nous réaliserons à quel point notre homosexualité est belle, profonde et primordiale, je ne dirai pas "je vous l'avais dit" parce qu'au fond de vous, vous le saviez déjà.

Vous le savez déjà.

Cet article a été publié en premier lieu sur le Huffington Post US Gay Voices et a été traduit de l'anglais.

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Le lait présenterait un danger pour les adultes? Une étude suédoise jette le trouble

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ALIMENTATION - Le lait serait-il néfaste lorsque bu en grande quantité par des personnes vieillissantes? Une étude suédoise jette le trouble sur ses bienfaits couramment vantés pour les adultes, mais les auteurs appellent à accueillir leurs observations avec "prudence". "Nos résultats pourraient remettre en cause la validité des recommandations" à consommer du lait pour prévenir les fractures liées à l'ostéoporose - maladie à l'origine d'une fragilisation osseuse chez les personnes âgées - relèvent les chercheurs de l'université d'Uppsala, en Suède, qui signent ces travaux.

Cette étude doit toutefois "être interprétée avec prudence" car il s'agit essentiellement d'un travail "d'observation" qui mériterait d'être confirmée, soulignent-ils. Publiée dans la revue médicale britannique The BMJ, elle se base sur l'analyse des données recueillies dans le cadre de deux "cohortes" à savoir le suivi d'un groupe large d'individus sur plusieurs années.

En apparence, des résultats contradictoires

L'une portait sur environ 60.000 femmes de 39 à 74 ans, questionnées sur les habitudes alimentaires et de vie dans le cadre d'une campagne de dépistage du cancer du sein. L'autre cohorte concernait un groupe de 45.000 hommes de 45 à 79 ans. Les quantités de lait bu quotidiennement ont été quantifiées: entre moins d'un verre, un à deux verres, deux à trois verres et plus de trois verres. Les quantités de lait fermenté (comme le yaourt) et de fromage consommés ont également été prises en compte.

Les chercheurs ont cherché à savoir si pouvait être établi un lien statistique entre la quantité de lait et de produits laitiers consommés et la survenue de fractures, en particulier de la hanche, ainsi que la survenue de décès. Le résultat, en apparence contradictoire avec l'image bienfaitrice du lait, est que les femmes absorbant plus de trois verres de lait par jour paraissent plus enclines à souffrir de fractures et à décéder.

Lactose et D-galactose

Les femmes qui consomment trois verres ou plus de lait par jour ont un risque relatif de décès "de 90% plus élevé" et un risque de fracture de la hanche "de 60% plus élevé" par rapport à celles qui boivent moins d'un verre par jour, explique à l'AFP, le Pr Karl Michaelsson principal signataire de l'étude.

Pour les hommes, le lien statistique entre grande quantité de lait consommé et risque de décès est également observé mais "de manière moins prononcée" tandis qu'aucun lien n'est observé pour les fractures. L'analyse concernant les produits laitiers - lait fermenté et fromage - montre également un lien statistique avec fractures et décès, mais "dans le sens inverse".

"Les femmes qui consomment beaucoup de fromage et produits à base de lait fermenté ont un taux de mortalité et fracture plus faible que celles qui en prennent peu", observent les chercheurs. L'analyse tient de l'observation et aucune relation de cause à effet n'a été formellement démontrée.

Mais les scientifiques suédois avancent une hypothèse pour expliquer l'éventuel effet néfaste du lait à haute dose chez les adultes: la présence en quantité importante de sucres spécifiques, lactose et D-galactose, qui sont peu présents dans les produits fermentés. Le D-galactose pourrait jouer un rôle dans le "stress oxydant" des cellules et l'inflammation des tissus: des expériences ont montré que ce produit injecté chez des souris accélérait le vieillissement.

"Il pourrait y avoir un lien avec le lactose et galactose contenus dans le lait (...) mais une telle relation de cause à effet doit encore être l'objet d'expérimentations", souligne l'équipe suédoise. "Il s'agit d'une étude intéressante, bien conçue mais, comme disent les auteurs, la prudence est de mise", commente la diététicienne et nutritionniste britannique Gaynor Bussell.

"On ne peut pas tirer une conclusion sur une relation de cause à effet car il se peut qu'il y ait un autre facteur difficile à identifier qui va de pair avec la consommation de lait et qui provoque mortalité accrue et fractures", explique-t-elle.

La France est le pays des droits de l'homme ! Soyons aussi le pays des droits des enfants

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Votre enfant est dyslexique, précoce, hyperactif, diabétique, anorexique etc. Comment s'assurer qu'il soit à la fois épanoui à l'école et bien soigné ? Quel établissement l'acceptera ? Ceux qui le soignent le considèrent-ils au delà du patient qu'il est et se préoccupent-il de la continuité de sa scolarité ? Existe-t-il un travail transversal entre les deux corps de métiers et une concertation collégiale pour le bien être de votre enfant ?

Une récente enquête (Enquête PISA 2012) montre qu'école et santé occupent à quelques variations près les mêmes places en tête des préoccupations des Français depuis des années. Ecole et santé sont les fondements de l'avenir de nos enfants et pourtant elles ne travaillent pas encore assez ensemble. L'absence de préoccupation à l'égard de l'état psychique des élèves en difficultés qu'évoque la dernière enquête PISA en témoigne, tout comme l'indifférence vis à vis du devenir de ceux qui sont déscolarisés et restent ensuite inactifs pour 71% d'entre eux. Sans oublier le manque en intervenants de santé auprès des établissements : la médecine scolaire fond comme neige au soleil.

Les institutions n'apportent pas de réponses satisfaisantes à des familles éreintées parce qu'en errance et sans réponses fiables pour leurs enfants. Dans les ministères, les rapports se suivent et se ressemblent. Dans nos cabinets de psychiatres, les individus expriment ce que les constats sociaux montrent : notre jeunesse va mal et les parents en souffrent car ils ne savent pas comment aider. Très tôt, la famille confie ses enfants à deux corps de métiers à priori de confiance : les éducateurs et les soignants. Elles sont satisfaites dans la majorité des cas, mais lorsque la situation dérape les conséquences peuvent être graves et les alternatives sont rares.

Pourtant les familles disposent de droits et de recours : elles n'en sont pas systématiquement informées, il faut donc qu'elles les exigent. L'Education nationale commence à tenir compte des élèves à « besoin éducatifs particuliers ». Les mesures ne sont pas suffisamment généralisées, mais elles existent. Il s'agit d'un ensemble de dispositifs qui, sans modification du cadre réglementaire, devrait permettre une réponse efficace et personnalisée à la situation d'enfants en souffrance ou mal adaptés au système scolaire classique. Faire de la place aux élèves différents est une obligation aux yeux de la loi : que ce soit pour les élèves en situation de handicap, pour ceux qui souffrent d'un accident ou d'une maladie chronique, ceux qui ont des difficultés psychologiques ou ceux qui ont des problèmes d'adaptation.

Or, le manque de généralisation de ces méthodes « inclusives » mènent les parents vers une recherche de solutions sans fin c'est ce qu'ils appellent « le parcours du combattant ». Ils n'y sont pas ménagés, ils sont rejetés, négligés, parfois maltraités et presque toujours culpabilisés. Les mères sont la plupart du temps les premières interlocutrices des intervenants auprès de leur enfant du fait de l'organisation familiale actuelle où elles restent responsables de 80% des tâches domestiques, elles sont les cibles privilégiées des enseignants ou des soignants. La culpabilisation des parents vient du rejet de leur échec par des institutions confrontées à des situations difficiles. Elle se traduit par des attaques violentes à l'encontre des parents qui ne les supportent pas, ils en souffrent jusqu'à décompenser eux-mêmes psychologiquement.

Un prix Nobel d'économie, James Heckman, a montré que la qualité de vie, santé comprise, des enfants influence l'avenir des futurs adultes. Il est temps de donner à la jeunesse la place qu'elle mérite. Il est temps de bien la soigner, de bien l'éduquer, de la respecter et de la valoriser. Si nos enfants différents étaient, comme dans d'autres contrées, mieux appréhendés, nous n'en verrions que les exploits. Or, là, nous pansons les plaies des blessures qu'on leur assène régulièrement sous prétexte qu'ils ne sont pas conformes aux normes érigées par on ne sait plus qui d'ailleurs, dans cette société étriquée et stéréotypée. Masquer les difficultés ne veut pas dire qu'on les règle. Aujourd'hui elles nous éclatent à la figure et nous n'avons d'autre choix que de mettre fin à cette triste saga française, prendre le problème à bras le corps, travailler ensemble car nous sommes toujours plus intelligents à plusieurs, pour améliorer le sort des jeunes. Ce serait une banalité de le dire si nous ne l'avions oublié, mais rappelons-le ici : ils sont l'avenir de ce pays.

Fatma Bouvet de la Maisonneuve a publié le 22 octobre Enfants et parents en souffrance. Elle est aussi l'auteure de : « Les femmes face à l'alcool. Résister et s'en sortir », « Le choix des femmes » Ed Odile Jacob




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Non Google, les nanoparticules ne préfigurent pas ce que sera la médecine de demain

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L'annonce, par Google, de l'arrivée, dans un avenir non déterminé, des nanoparticules qui pourraient régler tous nos problèmes de santé, tant sur le plan diagnostic que thérapeutique, a suscité beaucoup de réactions dans la presse. Je ne sais si les nanoparticules vont s'imposer comme technologies dans le diagnostic et le traitement des maladies ni dans quelle mesure elles auront l'impact annoncé.

Il en est de même pour les multiples nouveautés annoncées en 2014 : cœur artificiel, œil bionique, ingénierie des gènes, imprimantes 3D pour créer des vaisseaux sanguins et des cellules cutanées ou même un foie... Le futur est imprévisible. Ce que je crois pouvoir affirmer, c'est que le temps entre le concept d'une approche diagnostique ou thérapeutique et son application peuvent se chiffrer en décennies et que les pièges au cours du développement sont nombreux. Dans tous les cas les coûts sont faramineux avec des risques d'échecs pouvant éliminer 90% des technologies testées: inefficacité ou effets secondaires rédhibitoires en ce qui concerne les médicaments, imprécision et augmentation inacceptable du nombre de personnes testées positives alors qu'elles n'ont pas la maladie pour un test diagnostic. Les coûts de ces traitements pourraient également atteindre des niveaux tels qu'ils seraient inaccessibles au remboursement par la sécurité sociale dans nos pays et favoriser encore l'arrivée annoncée d'un modèle de médecine dite 'à deux vitesses'.

Lire aussi:


Ce qui se passera dans le domaine de la santé dans les années à venir ne dépend pas de technologies futuristes dont l'avènement est plus qu'aléatoire. La santé de demain dépend des choix que nous faisons aujourd'hui du modèle de société, solidaire ou non, dans lequel nous souhaitons vivre. Ce choix est nécessaire et possible.

Nécessaire parce qu'on ne peut imaginer une société équilibrée qui ne tienne pas compte des besoins de base de chacun et offre à tous éducation et santé. Des inégalités il y en aura mais elles ne peuvent pas descendre sous un seuil qui ne donnerait pas à chaque personne la possibilité de rêver sa vie heureuse. Même aux USA, une couverture santé est devenue accessible aux plus de quarante millions d'Américains pour qui elle était trop coûteuse.

Possible parce que les moyens pour y parvenir sont raisonnablement simples à mettre en œuvre et que les résultats déjà obtenus démontrent leur efficacité en termes de réduction de mortalité et de coûts. Le principe implique qu'il faut repenser notre système de santé, globalement,
  • en réorganisant la distribution des soins en la fondant sur la qualité,

  • en favorisant la prévention et en développant des technologies hautement efficaces mais à faible coût pour la détection précoce des maladies et la conservation d'un bon état de santé.



La maîtrise nécessaire des coûts qui est actuellement le souci principal de nos politiques, viendra d'une réduction des traitements inutiles et des complications dues aux traitements administrés dans des conditions non optimales ainsi que d'une diminution rapide de l'incidence et de la mortalité des affections au stade où elles sont les plus coûteuses.

À titre d'exemple, la prise des mesures interdisant le tabac dans les lieux publics a, dans l'année qui a suivi, entraîné une réduction significative des décès par infarctus. En Belgique, de 2006 à 2009 elle a permis d'éviter 425 décès par infarctus chaque année. Depuis 1980, les taux de mortalité par crises cardiaques et accidents vasculaire cérébraux ont régressés de deux tiers, voire plus, dans presque tous les pays de l'OCDE. D'après les auteurs du rapport, plusieurs facteurs concourent à expliquer cette baisse, parmi lesquels, évidemment, le recul du tabagisme, mais aussi les progrès significatifs réalisés dans le traitement de ces pathologies. L'impact économique de cette réduction n'a, à ma connaissance, pas été évalué, mais devrait être considérable puisqu'il s'agit à la fois d'une réduction du coût des soins dispensés à des malades lourds et en même temps du maintien des personnes en tant qu'acteurs de la vie économique par leur travail et/ou par leur consommation.

Un autre exemple que je trouve aussi spectaculaire est la chute de la mortalité par cancer aux États-Unis qui suggère que la mortalité, qui était, selon le type de cancer, de 40-100/100.000 personnes en 1980 pourrait tomber à 5/100.000 entre 2035-2050. (Figure 1). La même tendance est observée en Europe. Ici aussi l'impact économique mériterait d'être évalué.

Figure 1 : Mortalité pour une sélection de cancers aux USA, 1930-2010

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L'avenir est imprévisible et ce qu'annonce la recherche sur les nanoparticules reste encore du domaine de la fiction. Le choix de la société et du type d'organisation médicale qui pourront accueillir les nouvelles technologies dépend de nous dès aujourd'hui. Des mesures, comme celles de l'interdiction du tabac ont montré que l'effet sur la santé est rapide et mesurable dans l'année qui suit leur mise en application. Une vision globale sur l'avenir de notre système de santé est nécessaire et au-delà des mesures budgétaires visant à réduire les coûts, réorganiser la distribution des soins de santés en la fondant sur la qualité et donner la priorité à la prévention est indispensable.


Je remercie Ann Vandevelde et Emmanuel Hollander pour leurs corrections et commentaires

Avec un peu de chance, en croisant les doigts, en l'espérant très fort, en se disant que cela ne peut être autrement

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Ce billet a précédemment été publié sur le blog Alors Voilà

Alors voilà il y a trois ans, on a soigné cette dame, Mme K.. Elle ne voulait pas de morphine, pas d'apitoiement et pas de larmes. Comme on s'inquiétait pour elle, elle a dit "Vous ne comprenez pas. Ce n'est pas que je vais mourir, c'est que je suis arrivée à la fin de ma vie". Cette phrase, pour elle, c'était important.

Mme K. est morte il y a trois ans.

Je n'ai pas oublié, je l'ai écris sur Alors Voila. De tous les textes que j'ai écris pour vous, c'est l'un de mes préférés.
[...]

L'autre jour, au cabinet, j'ai reçu un homme, la petite quarantaine effondrée de tristesse. Son père était en train de mourir:

- C'est mon père, ce sont nos souvenirs, l'enfance et le reste.

J'ai essayé de trouver les bons mots. Peine perdue, il était inconsolable (ou j'étais vraiment nul!)

- Papa me dit ne pas être triste, de ne pas m'apitoyer et d'aller de l'avant. Mais j'y arrive pas. C'est mon père... Il y a tout un tas de souvenirs qui remontent et... et...

Il n'a pas pu finir sa phrase, il était devenu un grand paquet de sanglots. Impossible de le toucher, impossible de le secouer. Il était plein de larmes et tout débordait.

Désemparé, je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai repensé à Mme K., et j'ai dit:

- Vous savez, votre père a eu une longue et belle vie. Il ne va pas mourir, il va arriver à la fin de sa vie. C'est différent. Vous comprenez?...

Il a relevé la tête, il a semblé un peu choqué par ce que je venais de dire. Puis il a souri.

- Vous avez raison, ce n'est pas du tout pareil.

J'avais gagné.

Là, j'ai repensé à Mme K. Elle n'avait jamais été aussi vivante qu'à cet instant précis. Trois années se sont effondrées, deux lieux et deux temps se sont rejoints. Trois personnes, un bref instant, ensemble: Mme K. dans sa chambre d'hôpital, le fils de cet homme et moi.

Minute violon, New Age, yoga et Joséphine Ange-gardien (oui, je me suis forcé à mettre une pointe d'humour. Je ne voudrais pas que vous me preniez pour un garçon sensible...): ça va vous paraître étrange, mais je crois que madame K. m'a tenu la main. Et je crois que, peut-être, avec un peu de chance, en croisant les doigts, en l'espérant très fort, en se disant que cela ne peut être autrement, TOUT est lié à TOUT dans ce monde.

Oui, avec un peu de chance, en croisant les doigts, en l'espérant très fort, et en se disant que cela ne peut être autrement...

(Sans transition, parce que je ne suis pas un garçon sensible: si vous aimez cet article ou plus globalement le site en général, partagez sur vos réseaux sociaux et par pigeons voyageurs!)

Le blog du Dr. B. : Alors voilà.


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Couples: la phrase à ne pas dire pour se séparer d'une conquête

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Au bout de quelques semaines, voire quelques jours, vous réalisez qu'elle a beau être sympa, jolie et faire de bons crumbles aux pommes, ce n'est juste pas la fille qui vous ferait traverser Paris à pied au milieu de la nuit parce qu'elle veut une barbe à papa, celle à qui vous pensez sous la douche, celle que vous voulez présenter à votre mère.

Disney vous a vendu du rêve, Hugh Grant de la romance, Spiderman du sensationnel, et c'est de ça dont vous avez envie.

Comme il est un peu tôt pour parler de sentiments vous ne lui direz pas "je ne suis pas amoureux" ; comme vous avez été élevé vous ne lui direz pas "je m'en tape de cette relation comme de mon premier GI Jo" ; comme vous avez un vocabulaire plus développé qu'un enfant de 5 ans vous ne vous contenterez pas d'un haussement d'épaules pour la congédier. Et, comme vous êtes un homme courageux et digne, au lieu de ne plus jamais la rappeler et de mettre à la poubelle le démaquillant qu'elle avait discrètement (croit-elle) laissé chez vous, vous décidez de lui dire : "Désolé Gisèle, t'es une chouette fille, mais la sauce ne prend pas".

L'intention est bonne, mais l'expression atroce. Donc allez plutôt vers une formulation telle : "je ne nous imagine pas construire quelque chose" ou "on passe de bons moments mais je n'arrive pas à me projeter avec toi". Ça évitera un long débat les les différentes façons de monter une sauce.

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Le conseil cadeau : Non, le monde n'est pas une vaste émission de La Nouvelle Star ou Koh Lanta, donc évitez à tout prix de dire, en lui posant sur l'épaule une main qui doit lui donner le courage d'aller de l'avant : "Désolé pour toi Gisèle, l'aventure s'arrête ici".

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Du vin à lire à la Toussaint (1/3)

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Pendant la semaine de la Toussaint, la série sur les acteurs insolites du monde du vin se met en pause. Nous profiterons de l'occasion pour vous faire découvrir quelques livres qui parlent peu ou prou du vin et de son monde mystérieux (série spéciale en trois épisodes).


Hominem unius libri timeo (je crains l'homme d'un seul livre) aurait dit Thomas d'Aquin, telle que nous la rapporte la tradition littéraire. Le débat est toujours présent de savoir si le saint, qui était un fin argumentateur, se méfiait plutôt des personnes de peu de culture parce qu'elle n'avaient lu qu'un ''seul livre'' - unius libri - ou, au contraire, s'il se méfiait des personnes maîtrisant leur sujet à la perfection, le sujet d'un ''seul livre'', et contre lesquelles il serait difficile de l'emporter.

Pour filer la métaphore, nous pourrions écrire Hominem unius vini timeo en gardant ouvert le débat de savoir si nous craignons plutôt les personnes qui n'ont bu qu'un seul vin dans leur vie, voire les personnes qui n'en ont jamais bu ce qui est encore plus effrayant, ou bien si nous craignons les inconditionnels d'un unius vini, car il nous sera alors difficile de leur faire entrevoir un bonheur en-dehors de leur région fétiche.

Que ce soit en terme de vin, de livres, ou mieux de livres qui parlent du vin, partons à la recherche de quelques pépites littéraires ou de quelques recueils bien pensés qui nous feront voyager sans crainte de perdre de précieux points de notre permis de conduire.

Le vin du solitaire

Depuis toujours le vin a inspiré les meilleurs poètes. Au IIIe siècle avant Jésus-Christ déjà, Plaute mettait en scène Phédrome et son pédagogue Palinure s'employant à appâter à l'aide de vin la vieille Lééna, gardienne de la maison où se trouve Planesium, esclave aimée de Phédrome et enjeu de l'intrigue.

Baudelaire, dont Kundera dit que celui qui lit un sonnet de Baudelaire ne peut en sauter un seul mot et s'il l'aime à la folie, il l'apprendra par cœur, occupe une place particulière, ayant porté de très belles odes au vin. C'est ainsi par exemple, que le poète terminait le sonnet sur le ''Vin du solitaire'' dans les Fleurs du mal.


    Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,

    Les baumes pénétrants que ta panse féconde

    Garde au cœur altéré du poète pieux;


      Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,

      -- Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,

      Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux!



    L'art de l'ivresse

    Les poésies orientales n'étant pas en reste, Hervé Collet et Cheng Wing, traducteurs de poésie chinoise, ont rassemblé les textes les plus enivrants de cette littérature. Dès la préface, le ton est posé par les auteurs-traducteurs: « Pour le poète chinois, le vin est aussi important que l'encre ou le pinceau. L'ivresse qu'il procure permet de s'accorder au rythme naturel des choses (tao), d'entrer en communion avec les circonstances, d'être en phase avec le flux de l'instant éternellement présent. » (L'Art de l'ivresse, éditions Albin Michel, collection spiritualités vivantes, 8,50 euros).

    C'est là que nous nous trouvons face à une certaine contradiction car si, en suivant toujours Kundera, « la poésie lyrique est une forteresse de mémoire », le vin selon les poètes orientaux - et d'autres également - permet d'oublier le passé et de faire fi de l'avenir pour se consacrer entièrement au moment en devenir, dans une merveilleuse contemplation du monde.

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    Ceci étant, point besoin de siphonner la bouteille pour dériver sur les chemins de l'ivresse, le petit recueil étant en lui-même une porte ouverte sur le voyage des sens que l'on peut savourer avec un café ou un thé de circonstance.

    On sourit en pensant aux Hospices de Beaune lorsqu'on lit le poème de Chuan Te-yu qui livre en incipit: « Alité après m'être blesse en tombant, quelqu'un m'ayant conseillé de boire du vin fort, momentanément j'oublie la douleur et compose ce poème »:


      une coupe est bénéfique pour l'homme malade

      les quatre membres abandonnés à la chaise

      pliante,

      momentanément j'oublie mon corps

      à l'aise au pays de l'ivresse



    Cet opuscule est soigné et d'une lecture agréable, les poèmes sont courts et se dégustent facilement, tel ce dernier destiné à faire taire les grincheux à l'alcool triste ou agressif (Chang Shuo):


      ivre ma joie est sans limites

      bien plus qu'avant d'être ivre

      chaque geste une dance

      chaque parole un poème



    Retrouvez Fabrizio Bucella dans la Revue du Vin de France:



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    Sieste, les 2 durées optimales: vous la prendrez en expresso ou en allongé?

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    Combien de temps pour une sieste ?!

    Faire la sieste, ou siesta pour les plus relax, est parfois une tradition, parfois une obligation !
    Dormir 2h dans l'après-midi ou faire une sieste de 15 minutes après le déjeuner.

    Quelle est la meilleure option ? Pour qui et pourquoi ?
    Voici les 2 durées de siestes reposantes que Le Coin Forme vous recommande.

    1/ SIESTE COURTE DURÉE, L'EXPRESSO QUI RELANCE !

    Faire une sieste de courte durée permet de se relancer, de se donner un petit coup de boost pour quelques heures.

    Une sieste courte ne vous permettra pas de récupérer votre « sommeil en retard » mais vous redonnera un coup de pouce pour mieux vous concentrer et rester bien éveillé quelques heures supplémentaires.

    Un coup de mou au boulot, un lendemain de soirée finie un peu tard, un enfant en bas âge qui ne vous laisse que peu de répit : l'expresso de sieste est une bonne option.

    Combien de temps pour la sieste courte ? Environ 15 minutes.

    Sieste courte durée : mode d'emploi
    • Objectif : vous mettre en pause sans vraiment vous endormir.

    • En pratique : prenez un objet dans la main ; quand vous le laissez tomber, il est temps de vous réveiller.

    • Préférez un objet qui fera du bruit pour être certain de ne pas manquer le réveil !

    • Anecdote culturelle : Salvador Dali utilisait une cuillère en argent pour se réveiller. Et vous ?

    • Conseil Le Coin Forme : Ces siestes courtes permettent aussi de souffler, de décompresser pour les personnes soumises au stress, à la pression.



    2/ SIESTE LONGUE DURÉE, L'ALLONGÉ QUI AIDE À RÉCUPÉRER !

    Faire une sieste de longue durée sert à récupérer. C'est parfois une habitude.
    Mais, pour ceux qui manquent de sommeil, les siestes longues sont relativement efficaces.

    Si, par manque de temps ou par une mauvaise qualité de sommeil, vous ne dormez pas assez la nuit ou avez accumulé beaucoup de fatigue, optez pour des siestes longue durée.

    Combien de temps pour une sieste longue ? Environ 1 heure 30.

    Sieste longue durée : mode d'emploi
    • Objectif : vous endormir vraiment pour un cycle entier de sommeil.

    • En pratique : il faut du temps, souvent 1h30 voire plus.

    • On se réveille souvent naturellement une fois le cycle de sommeil terminé.

    • Astuce : Certains dispositifs (montres, bracelets, téléphones mobiles) permettent de vous réveiller une fois le cycle terminé.

    • Conseil Le Coin Forme : Parfois mieux vaut prendre un peu de temps pour faire une vraie sieste.
      Vous récupérerez le « temps perdu » en étant plus efficace l'après-midi, que ce soit au travail ou au sport.


    Si vous souhaitez en savoir plus, retrouver 3 astuces et liens utiles en cliquant ici.


    Billet également publié sur LeCoinForme.com

    Yann Couderc est Diplômé d'Etat (France) en Masso-Kinésithérapie, spécialiste en kiné du sport. Il est l'auteur du blog LeCoinForme.com. Retrouvez ses conseils sur sa page Facebook.


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    Le 1er novembre, on fête aussi la gourmandise

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    L'année gourmande a elle aussi son premier de l'an et c'est sans aucun doute le 1er Novembre.

    La vague énergique de la rentrée nous dépose à mi-chemin entre les tablées estivales et les délices de Noël. Il est temps de se préoccuper du foie gras. Si ce constat sonne le glas des espoirs de régime alors tant qu'à faire, pourquoi ne pas aller chercher le meilleur directement chez lui, dans le Gers, au marché au gras?

    Le vrai, le grand marché au gras de Samatan, la "Mecque du foie gras" débute le premier lundi de novembre (le 3 novembre cette année) et ouvre ses portes chaque lundi jusqu'au mois de mars. C'est là qu'on négocie dur, qu'on se dispute jusqu'à perdre la voix entre les "canardistes" et les "oieins" et que les ventes du foie gras et des magrets triplent.

    Lundi, à 9h30, les amateurs du magret sont près de la porte du bâtiment du marché de Samatan où les fermiers déposent les carcasses. Mais pour les foies, il y a une demi-heure de sommeil en plus et de toute façon, avec une tonne et demi de foie gras vendue par jour (4 tonnes à l'approche de Noël), la matinée va être grasse.

    Si les meilleurs exemplaires partent très vite, les lève-tard peuvent se rassurer: la marchandise qui reste est aussi excellente et pas très chère. L'année dernière, les foies partaient pour un prix avoisinant les 35 euros pour le canard et pas loin de 52 euros pour l'oie.

    Une fois les foies gras plein le sac, direction le Marché de volailles vivantes, à l'entrée du village. Non, on ne veut pas rentrer à Paris avec une oie, oiseau si fier d'avoir sauvé Rome antique par sa vigilance. Sauf bien sur si on a un ami qui a besoin de faire garder sa maison de campagne. Je connais quelques fermes proches de Paris qui utilisent les oies, vraies machines de guerre, à ce but.

    Les coqs noirs, de race gasconne ont ce regard redoutable de mousquetaires qui cherchent la querelle. Les poules elles, sont prêtes à accomplir le destin qui leur a été ordonné par Henri IV: devenir les mères-nourricières du peuple français. Leur gout incomparable, devenu pour le roi de Navarre sa madeleine de Proust, l'a amené à décréter "Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot"!

    Conseil de mère de famille: ne prenez pas vos enfants avec vous. Ils vont vous supplier d'acheter un lapin ou un poussin tandis que vous succombez déjà.

    Que voir

    Le musée local vaut le détour surtout pour les conseils de sa conservatrice. En une demi-heure vous êtes au courant des adresses des meilleurs producteurs mais aussi de la situation du marché mondial de foie gras, des prix qui tombent, de la concurrence qu'infligent aux locaux les éleveurs étrangers et de la conséquence de la législationanti-foie gras aux Etats -Unis.

    Musée du Foie Gras et des Traditions populaires à Samatan

    Sinon, filez à Auch, il n'y a qu'une demi-heure de voiture, et les stalles du 16e siècle en chêne immergé vous attendent à la Cathédrale St-Marie avec leurs 1500 personnages sculptés, énigmatiques et drôles. Ceux que je préfère ce sont les petits monstres moqueurs qui soutiennent des miséricordes (quel joli nom pour ces petites planches sur lesquelles les moines pouvaient appuyer leurs fesses tout en faisant croire qu'ils étaient toujours débout). Entre autres sculptures, il y a des paysans récoltant le blé et le raisin. Cherchez les gaveurs de canards, le métier est suffisamment ancien dans la région pour être représenté.

    Où se loger et se nourrir

    L'hôtel-restaurant Au Canard Gourmand (le nom s'impose) se trouve à l'entrée de Samatan, juste entre les deux marchés. Nicolas et Mathieu à l'accueil, Xavier et Jérôme aux fourneaux. Les foies gras, évidemment, sont proposés en terrine ou en escalope. Les magrets sont également inévitables, en salade ou grillés, mais vous ne le regrettez pas, n'est-ce pas? L'armagnac terminera ce repas comme le floc de Gascogne (blanc ou rouge) l'a commencé, en douceur, en passant entre temps par le madiran et d'autres vins locaux. Mais de toute façon, c'est avant tout ivre de bonheur qu'on repartira toujours du Gers.

    Bonus : L'Armagnac

    La période des marchés au gras est aussi celle des Flammes d'armagnac. La distillation bat son plein, on travaille dur le jour, on fête pendant la nuit. L'alambic, instrument des alchimistes, partage généreusement la magie "de l'eau-de-vie des prieurs d'Eauze et de Saint-Mont" vantée pour ses 40 vertus au 14ème siècle par le Livre très utile pour garder la santé et rester en bonne forme. En novembre les platanes qui bordent les routes de Gers deviennent transparents, mais tant mieux: on distingue plus facilement le soir les chais et les châteaux où les fêtes nous attendent.

    Programme des événements et renseignements

    La Croustade

    Vous avez aimé la croustade de pomme au Canard Gourmand? Allez chez Les Délices d'Aliénor à Gimont voir la fabrication de ce trésor local apparu dans la région avec les maures! La pâte, plus fine que le voile de la mariée et longue de huit mètres, dance et ondule entre les mains des ouvrières qui risquent un jour de partir à la retraite. Où mangerait-on alors ce gâteau beau comme le chapeau d'une vieille dame et constitué des rubans de ce voile comestible?

    http://www.delices-dalienor.com/

    Comment vivre son asexualité dans un monde hétéronormatif

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    L'hétéronormativité part du principe que, dans notre culture, l'hétérosexualité est la norme et que tout individu qui en dévie - parce qu'il est homosexuel, asexuel, etc. - est mis, par définition, en minorité. Tous les jours, des personnes qui ne se sentent pas hétéronormatives sont contraintes de vivre dans une culture à laquelle ils n'appartiennent pas mais qui leur est aussi de plus en plus imposée. Croyez-en une asexuelle (une "as") : refuser de se conformer à l'hétéronormativité d'une société obnubilée par le sexe est un réel facteur d'isolation. A la télé ou au cinéma - et notamment dans les scènes très crues de la chaîne HBO ou les intrigues tournant exclusivement autour de la possibilité de sortir avec une personne du sexe opposé -, et même au supermarché, quand vous tombez sur la couverture de Cosmo annonçant fièrement "101 trucs pour combler votre homme sous la couette" ou de Sport Illustrated sur "les mannequins pour maillots de bains les plus sexy", le sexe est partout.

    Mais l'aliénation que nous éprouvons au contact de nos amis et de notre famille rivalise avec celle que véhiculent les médias. Même mes amis gays parlent de leurs relations sexuelles, et leur mur Facebook est plein d'images et de statuts en rapport avec le mariage, les fiançailles, les naissances et les premiers rendez-vous. Quand je sors avec des ami(e)s, il y en a toujours un(e) pour faire des remarques sur le charme des personnes que nous croisons dans la rue. Presque constamment, tous les jours, quelque chose me rappelle que je suis anormale, et que je n'ai pas ma place dans ce monde.

    Lire aussi:


    Ceux pour qui la question de la normativité ne se pose pas auront peut-être du mal à comprendre cela. Ils ont une vie plus ou moins épanouie, et ils connaissent quelques personnes qui ne sont ni hétéro, ni sexuelles, ni cisexuelles, mais ils n'ont pas vraiment conscience de l'impact que cette situation a sur elles. Pour eux, ces personnes sont l'exception à la règle. D'ailleurs, ils ne voient même pas cela comme une règle mais comme quelque chose qui relève de la normalité. C'est la vie. C'est leur vie.

    A titre de comparaison, pensez à n'importe quel événement sportif d'envergure auquel vous ne participez pas : la Coupe du monde, Wimbledon ou les Jeux olympiques. Souvenez-vous du budget publicitaire qui lui est consacré - où que vous tourniez la tête, des magasins vous vendent des articles en rapport avec cette manifestation sportive, comme des T-shirts, des casquettes et des accessoires ridicules. Les supermarchés organisent des promotions sur cette thématique, et vous ne pouvez pas allumer la télé cinq minutes sans voir une pub mettant en scène un sportif de haut niveau, ou une quantité invraisemblable de bandes-annonces pour la compétition elle-même. Toutes les grandes enseignes s'y mettent, avec des affiches gigantesques pour des boissons énergisantes ou des chaussures de sport. Il est même impossible d'aller faire ses courses sans entendre des conversations sur le sujet, et vous devez faire attention de ne pas vous prendre un panneau représentant un sportif grandeur nature !

    Si vous travaillez dans un bureau, il y a toujours au moins une cagnotte, les gens n'arrêtent pas d'en parler, et votre collègue insupportable couvre son espace de travail de figurines et de fanions aux couleurs de son équipe préférée. Sans oublier la demi-douzaine de voisins qui proposent de regarder les matches à plusieurs, et un million d'annonces sur les réseaux sociaux qui soutiennent une équipe ou démolissent l'équipe adverse. La plupart des journaux et des magazines en font leurs choux gras, les athlètes font soudain l'objet de documentaires, et le line-up des talk shows n'est soudain composé que de sportifs de haut niveau.

    Je pense que vous voyez à présent ce dont je parle et, lors de la prochaine Coupe du monde ou des prochains Jeux, vous vous souviendrez probablement de l'agacement que ces manifestations vous inspirent, et combien vous aimeriez que les gens la ferment un peu, faute de quoi vous vous réfugierez dans un container insonorisé et sans lumière, rien que pour leur échapper. Voilà ce que c'est que de vivre dans une culture aliénante. Le pire, c'est qu'en tant qu'asexuelle, ceci ne m'arrive pas une fois par an, ou tous les quatre ans, mais tous... les... jours.

    Je n'en veux à personne de se conformer à l'idéal de la vie à deux. Je suis consciente des nécessités biologiques, et je sais que les raisons de ce phénomène hétéronormatif sont évidentes. Il est naturel qu'une espèce fasse tout ce qu'elle peut pour survivre et se reproduire. Dans le même temps, il est difficile pour ceux qui ne s'y conforment pas de vivre dans un monde qui leur est étranger. Surtout qu'il est impossible d'y échapper : je ne peux même pas rejoindre une communauté hippie, comme ce serait le cas faire si j'en avais marre du capitalisme, de la cupidité et des aliments transformés.

    Même si j'apporte un soutien inconditionnel à la communauté LGBTQ, aux transexuels et à leurs alliés, qui s'efforcent chaque jour de faire reconnaître leurs droits, le combat est quelque peu différent pour les asexuels (les "as"). Nous ne demandons pas la reconnaissance de nos droits civiques, mais qu'on nous accepte dans cet océan d'hétérosexualité.

    L'hétéronormativité nous est imposée chaque jour par la société, ce qui nous révolte en permanence, à l'intérieur et à l'extérieur, même si nous savons pertinemment que c'est un combat perdu d'avance. La société ne changera pas, et nous non plus. Nous ne pouvons cependant nous empêcher de lutter pour préserver notre individualité, de nous distancer de cette culture à laquelle nous n'appartenons pas, et de tenter de préserver notre propre identité.

    J'aimerais parfois être normale. Je ne supporte pas ce conflit, ce rappel permanent de ma "différence" (dans le meilleur des cas), ou de mon "anormalité" (dans le pire des cas). Il y a des jours, et même des périodes, où j'aimerais être hétérosexuelle, pour être comme les autres, cesser le combat, trouver ma place dans la société et ne plus avoir à me poser de questions. Mais ça ne dure jamais, parce que je sais que ce qui me dégoûterait encore plus serait de me conformer à ce que la société attend de moi.

    Ce blog, publié à l'origine sur Le Huffington Post Etats-Unis, a été traduit de l'américain par Bamiyan Shiff.

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