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Congélation d'ovocytes: la dérive productiviste des géants d'internet

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Facebook et Apple viennent d'inclure dans leur couverture médicale, la prise en charge d'une partie des frais de congélation d'ovocytes pour leurs cadres. La mesure a pour objectif de préserver les capacités de reproduction des femmes désireuses de mener à bien leur carrière professionnelle, sans se soucier du déclin inéluctable de la fertilité lié à l'âge.

Les progrès techniques réalisés au cours de la dernière décennie permettent désormais de congeler des ovocytes et de figer l'horloge biologique. Initialement, la cryopréservation de gamètes était destinée à des femmes dont la fertilité pouvait être prématurément altérée du fait d'une pathologie ou de traitements médicaux (chimiothérapie, radiothérapie, etc.). Par la suite, de plus en plus de pays se sont mis à proposer la vitrification ovocytaire pour raisons non médicales. Ce « social egg freezing » permettrait d'éviter la prise en charge des infertilités liées au déclin de l'âge féminin et de la qualité ovocytaire, qui s'associent à des résultats extrêmement décevants et à des coûts faramineux. Indéniablement cette perspective ouvre la possibilité pour les femmes de gérer leur vie reproductive au gré de leur désir et leur carrière. Cependant, la congélation ovocytaire pour raison non médicale n'est pas sans soulever un certain nombre de problèmes éthiques qui limitent encore sa généralisation. Si le Collège National des Gynécologues Obstétriciens s'est récemment positionné en faveur de cette mesure, les pouvoirs publics y opposent toujours un avis défavorable.

Michael Grynberg est un membre contributeur du réseau TEDxParis et intervenant à TEDxParis 2012. L'Echappée Volée et TEDxParis sont des événements édités par Michel Lévy-Provencal et l'agence Brightness. Retrouvez l'actualité des conférences sur brightness.fr.


La proposition des groupes de la Silicon Valley peut d'un certain point de vue paraître extrêmement louable, si on pense qu'elle doit permettre de réduire le sexisme qui caractérise le monde de l'entreprise et pénalise les carrières féminines, au simple motif qu'elles sont susceptibles d'êtres « perturbées » par la maternité. Cependant, cette enveloppe féministe flatteuse s'inscrit dans une logique productiviste, les femmes déchargées de « l'obligation de devenir mère » entre 25 et 35 ans, voire 40 ans, pouvant ainsi s'investir pleinement dans leur activité professionnelle pour le plus grand bénéfice de leur employeur. Ainsi, il paraît extrêmement choquant que des sociétés puissent dicter la vie privée des femmes qu'elles emploient, qui ne deviennent en quelque sorte plus maitresses de leur volonté de maternité. Par ailleurs, il faut rappeler que la congélation ovocytaire, qui sous-tend une grossesse obtenue par fécondation in vitro, n'est en aucun cas une garantie de succès. Il est clairement établi qu'à ce jour, le meilleur moyen d'accéder à la maternité reste d'obtenir naturellement une grossesse avant l'âge de 35 ans.

Lire aussi:


Nombreuses sont les questions qui persistent autour de la congélation ovocytaire sociétale, qui au-delà du côté récent de la technique, suscite encore de multiples questions éthiques, notamment sur la durée de stockage, l'âge limite d'utilisation, la prise en charge des frais relatifs à la procédure et au « banking », ainsi que le devenir des ovocytes qui ne seront pas utilisés. Nous n'échapperons pas à ce débat de société sur lequel les pouvoirs publics devront se positionner. Cependant, le recours à une procédure médicale qui peut être perçue comme une prévention vis à vis d'un risque naturel de déclin de la fertilité, ou comme de la convenance personnelle, tel que pourrait l'être une chirurgie esthétique, ne peut être dictée par le monde de l'entreprise.

Voir son intervention TEDx Paris



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La civilité et la politesse auraient-elles disparu?

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Chaque jour des habitants excédés dénoncent les incivilités qui rendent la vie impossible: les cyclistes qui roulent à toute vitesse sur les trottoirs, les chewing-gums qui collent au talon des passants. Un habitant de Montargis se plaint des mégots qui, par milliers, polluent les rues de la ville et tout particulièrement la sortie du lycée, en dépit de cendriers mis à disposition des lycéens. La politesse semble, elle aussi, mise à mal. Combien d'enfants manifestent brutalement leur désir en évitant de dire « merci » quand ils ont obtenu l'objet demandé. Or la politesse est un moyen de sortir de soi, de traiter l'autre comme une personne et de rendre possible une relation apaisée, fondée sur l'échange et la réciprocité.

Civilité et politesse ont-elles toujours existé ? Ont-elles changé de forme à travers les âges ? Durant la Renaissance, les bonnes manières existent, mais elles ne sont pas exactement les nôtres. On conseille à ceux qui veulent les acquérir de ne pas plonger les doigts dans la sauce lors d'un repas. Le trident, ancêtre de la fourchette, est encore peu utilisé. Dans le premier tiers du XVIIe siècle, ce ne sont pas les mégots qui envahissent la rue, mais une boue grasse et tenace. Pire, un magistrat venu de la capitale constate avec effarement qu'à Aix-en-Provence, il faut« faire ses affaires sur les toits des maisons, ce qui empuantit fort le logis et même toute la ville lorsqu'il pleut, entraînant dans la rue toute cette ordure ». Dans de telles conditions de vie, la tâche de boue est la marque de la pire impolitesse, le cauchemar des élégants. Sous Louis XIV, les rues sont toujours aussi malpropres, mais la politesse fait par ailleurs des progrès incontestables. Le roi soleil y contribue fortement. Sous son influence, la galanterie triomphe, car le souverain tient toujours à céder le passage à la plus humble de ses servantes. Les courtisans suivent son exemple. Faut-il déplorer la disparition de la galanterie, ou au contraire s'en réjouir au nom de l'égalité conquise ou à conquérir entre les hommes et les femmes ?

Bonnes manières et bon goût.

La politesse et la civilité renvoient aussi au phénomène du « bon goût » et de la « distinction ». Pourquoi certaines expressions, comme « Au revoir, messieurs dames » ou « « Au plaisir », lancées aujourd'hui dans un magasin, dans un restaurant ou sur le pas de la porte après une fête entre amis, peuvent -elles être perçues comme des marques de « vulgarité », alors que le parleur s'efforce, en toute sincérité, d'être poli et attentif aux autres ? Ces prescriptions remontent loin dans le temps. Depuis le Moyen Age, on conseille aux dames de la grande aristocratie d'user de paroles soigneusement choisies, d'avoir une intonation douce et des gestes discrets. Il ne faut parler trop fort, il ne faut jamais effleurer son voisin de table et encore moins accompagner un propos un peu vif d'une claque sur son épaule ou d'un coup de coude pour attirer son attention. Au XIXe siècle, au sein de la grande bourgeoisie parisienne, les bonnes manières deviennent de plus en plus strictes, notamment pour le repas. Comment placer les convives autour d'une table ? Pourquoi ce changement ? Les réceptions ressemblent toujours un peu à une pièce de théâtre, précédée de l'inévitable « Madame est servie ». Les « bonnes manières » ont aussi pour fonction de provoquer doute et anxiété chez ceux qui ont le sentiment de mal les maîtriser : ai-je bien placé mon couteau sur la table ? Dois-je plier ma serviette ou la laisser en tapon, une fois le repas terminé ? Ai-je mis la tenue conforme aux circonstances ? On peut se demander si ces conduites et ces préoccupations existent encore dans notre société qui supprime tabous, conventions et hiérarchies.

Didier Masseau est l'auteur de "Une histoire du bon goût". Des gestes, des attitudes, des intonations, des expressions sont perçus par les adeptes et les praticiens du «bon goût» comme les marques de la pire « vulgarité », quand bien même le sujet s'efforce en toute sincérité d'être civil, poli et attentif aux autres. Un rire un peu trop fort, un geste trop brusque, ou un « Au plaisir » lancés à la cantonade, classent immédiatement le parleur parmi les réprouvés de la distinction. Pourquoi le mot « merde » est-il parfaitement admis, alors que le mot « mince » est proscrit dans certains milieux sociaux ? Ce livre répond à ces questions en procédant à une histoire inédite des codes de distinction du Moyen-âge à nos jours. Il témoigne d'une histoire sociale des mentalités et de la permanence d'une culture de Cour qui forme un des fils d'Ariane de l'histoire de France.

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L'apprentissage des langues active les mêmes zones dans le cerveau que le sexe

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SCIENCE - Excité à l'idée d'apprendre de nouveaux mots? C'est normal. Une équipe de chercheurs de l'université allemande de Otto Von Gericke et de l'Institut de recherche biomédicale de Barcelone a publié une étude sur le langage dans le journal Current biology.

Ils ont étudié les zones du cerveau activées chez 36 volontaires adultes quand il s'agissait d'apprendre de nouveaux mots et quand il s'agissait de parier de l'argent. Surprise: ce sont les mêmes, celles du plaisir et de la récompense. Plus étonnant, apprendre des nouveaux mots active les mêmes zones que lorsque vous mangez du chocolat, que vous couchez avec quelqu'un ou que votre cerveau est sous l'emprise de la drogue.

"Il s'agissait de déterminer dans quelle mesure apprendre une nouvelle langue ou un nouveau mot activait ces zones de plaisir" explique justement l'un des auteurs, Antoni Rodriguez Fornells au quotidien catalan La Vanguardia. Ce phénomène pourrait bien remonter à la petite enfance, avancent les chercheurs. Les premiers apprentissages liés au langage ont en effet lieu dans une interaction émotionnelle permanente entre les parents et les enfants.

Lire aussi:

»Entretien d'embauche: maîtrisez le langage corporel!

»L'anglais in France

»Les 10 expressions qui m'horripilent

»10 conseils pour apprendre une langue étrangère


Ainsi, par la suite, il est plus facile de se souvenir d'un mot appris s'il est associé à une émotion. Cela peut aussi expliquer l'intérêt de certaines personnes pour l'apprentissage des langues, même à l'âge adulte. Ces découvertes pourraient également contribuer à développer des traitements pour les personnes ayant des difficultés d'apprentissage concernant le langage, concluent les scientifiques.

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Comment rechercher un appartement quand on n'a ni ordinateur ni Internet?

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Ce billet a été envoyé par l'auteur par la poste sous forme de lettre manuscrite, avant d'être tapée à l'ordinateur.

Ca y est, une semaine que je vis la connexion/déconnexion. Soyons honnête, à ce stade, difficile de philosopher. Du moins, pas en cherchant un logement. Pas en cherchant un logement sans Internet, sans ordinateur et sans téléphone portable dans la ville de New York. Une semaine est à la fois un temps très court et en même temps, il s'en est passé des choses. Retour sur une poignée de jours hors du temps qui donne déjà lieu à quelques anecdotes.

Hors du temps. Oui, complètement. Je ne vis clairement pas au rythme de Manhattan. Mes journées défilent à toute allure et j'ai parfois l'impression d'être un imposteur. Chacun est concentré sur sa ligne, son trajet, son rituel. Tous, sauf les touristes qui zigzaguent maladroitement sur les larges trottoirs de la ville, les yeux en l'air. Mais je ne suis pas de ceux-là non plus. Alors, que suis-je?

- Mais Monsieur, il faut que vous compreniez que votre projet n'a aucun sens pour nous.

Ces mots, ceux de l'officier des douanes, à mon arrivée à New-York résonnent dans ma tête comme deux cailloux qu'on entrechoquerait dans une pièce vide. Ils sont là, quelque part. Ils dérangent. Mais d'autres mots, salvateurs cette fois, viennent rythmer mes journées, depuis la fin du week-end.

Lire aussi


"Génial votre projet", "très intéressant", "bravo". Ca fait du bien. Vous dire que l'absence de technologies connectées provoque l'isolement ? Oui, dans un premier temps, c'est indéniable. Le début de mon séjour a été particulièrement difficile. Oh non, les appareils électroniques ne me manquent pas! (C'est bien simple, j'en suis entouré en permanence). Non, c'est plutôt leur capacité à créer du lien social avec ceux qu'on aime qui manque. J'irai même jusqu'à dire: leur capacité à créer un lien instantanément, cet instantané qui rassure.

Bon, et concrètement? Dans la pratique, c'est excitant, affolant, génial, et détestable. C'est angoissant, mais ça apaise aussi. C'est clairement une expérience humaine dans toute sa complexité. Première étape, la recherche d'appartement.

Quand on cherche un appart à New York, on va sur Craiglist et on fait deux à trois visites par jour. Et malgré tout, on galère. Sinon, on consulte les petites annonces dans le journal. Enfin, quand il y en a, ce dont bien naïvement j'avais espoir. Mais que faire quand Internet concentre la majeure partie de l'offre immobilière, et... qu'il n'y en a plus? C'est très simple. D'abord, on angoisse un peu (le mot est faible). Ensuite, on envisage toutes sortes de choses improbables. Et enfin, on fait appel au bon sens.

L'angoisse. En partant réaliser cette aventure à New York, je me suis juré de ne rien anticiper pour laisser la part belle à l'imprévu. Rien, hormis mon arrivée. Je suis logé par un couple d'amis à TarryTown, une charmante petite ville dans la campagne new yorkaise, à quelques trois quarts d'heure de Manhattan. Une autre de mes amies résidant à New York m'héberge ici et là. J'en profite pour les remercier.

Pourquoi parler d'angoisse? Et bien parce que, sans véritablement anticiper le déroulement de mon aventure, je l'ai naturellement souhaité, imaginé, fantasmé, modelé dans mes pensées. La brutalité de mon arrivée m'a rapidement fait redescendre sur terre. J'ai atterri avec 24h de retard, en passant par Lisbonne, Madrid, en étant fouillé intégralement 35 minutes avant l'ultime envolée et en priant l'officier des douanes américaines d'arrêter son interrogatoire.

- Mais Monsieur, il faut que vous compreniez que votre projet n'a aucun sens pour nous. Pourriez-vous nous répéter quelles sont vos intentions en pénétrant sur le territoire américain?

- Je vous l'ai dit, je réalise une expérience sociale sur la connexion/déconnexion en collaboration avec Le Huffington Post.

- Ce qui veut dire que si je tape votre nom dans Google, vous apparaitrez dans les résultats de recherche ?

- Oui.

- D'accord, allez vous asseoir.

Après quelques minutes où j'envisageai déjà un retour sur Paris (et l'échec cuisant d'un projet me tenant en haleine depuis plus de 6 mois), il m'appela à venir le rejoindre. En me tendant mon passeport, il finit par me dire dans un demi sourire: "sans ordinateur hein, bonne chance".

Ce jour-là, j'ai béni Google.

Les trois jours suivant cette arrivée mouvementée, j'ai envisagé des choses improbables. Comment trouver un logement sans petites annonces? Au choix: tracter dans les rues de Manhattan, fabriquer une pancarte au slogan imparable, diffuser une petite annonce dans le journal, prendre la parole dans un bus... Les grands classiques en fait.

Rapidement, je me suis rendu compte que, même sans Internet, une recherche de logement ne s'improvise pas, et encore moins dans la rue. Non, une recherche de logement est contextuelle, normée et s'inscrit dans un cadre précis. Alors, comment faire?

Nous voici rendus à la troisième étape: faire appel au bon sens. Puisque le hasard des rencontres dans un contexte marginal tel que le mien ne suffit pas, interroger les grandes institutions peut offrir de nouvelles perspectives. Ajoutez-y une large dose d'authenticité, saupoudrée de quelques touches d'humour et... observez. Effet garanti !

En deux jours, après m'être rendu dans une église et au consulat français, j'ai rencontré mes petites annonces. Je ne vous parle pas de celles aux photos floues, et aux descriptions clairesemées du web, non. Je fais référence à la plus belle, la plus sincère et la plus véritable de toutes les connexions: vous. Pour la première fois, Craiglist a pris forme humaine et ce n'est pas pour lui déplaire !

Rien n'est encore acté et il est trop tôt pour vous communiquer une adresse, mais... je suis en bonne voie. A bientôt.

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Ressources naturelles : à La Réunion, on climatise avec l'eau de mer

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ENVIRONNEMENT - La Réunion, tirant profit de sa situation insulaire, avance résolument vers son objectif d'autonomie énergétique à l'horizon 2030 avec un projet de réseau urbain de climatisation à l'eau de mer, unique au monde par son ampleur. Le réseau de climatisation marine, fondé sur le procédé SWAC ("Sea Water Air Conditioning" ou climatisation à l'eau naturellement froide), est déjà exploité en Polynésie française ou à Hawaï, mais à petite échelle.

Dans le département français de l'océan Indien, le projet ambitionne de climatiser une soixantaine de bâtiments publics et privés (aéroport, université, centres commerciaux ) des zones urbaines de Saint-Denis et Sainte-Marie (nord). Le système pompera l'eau d'origine polaire des profondeurs de la mer (5° à 1.100 mètres) pour refroidir, via un échangeur thermique, un circuit d'eau douce alimentant les locaux à climatiser. 75% d'électricité sera ainsi économisée.

Piloté par le Syndicat intercommunal d'exploitation des eaux océaniques (Sideo), ce projet présente un coût de 150 millions d'euros dont 90 millions financés par l’Etat. Les travaux commenceront mi-2015 pour une mise en service mi-2017. Entre 300 à 400 emplois seront créés sur le chantier, notamment pour creuser les 23 km de tranchées nécessaires pour enfouir les canalisations. Il faudra également 7 km de canalisations afin de transporter l'eau de mer jusqu'à la côte et 1km pour la rejeter dans l'océan, après usage.

La réalisation à la Réunion de ce vaste réseau urbain de climatisation à l'eau de mer a fait l'objet, lundi à Saint-Denis, d'un accord pour ouvrir ce marché de 150 millions d'euros aux petites entreprises de l'île.

Huit projets liés à l'énergie marine

Dans une île qui compte plus de 135.000 chômeurs sur une population de 826.400 personnes, les partenaires institutionnels et industriels du projet (Etat, Région, GDF Suez, ADEME) ont signé avec des acteurs économiques un "Small business act" destiné à ouvrir le marché, directement ou en sous-traitance, à de petites entreprises locales.

"Quel beau symbole, quel bel exemple de ce qu’on peut faire ensemble!" s'est réjoui Jean-Lou Blachier, médiateur des marchés publics, en déplacement sur l’île. "C'est une commande essentielle pour le secteur du BTP", a souligné le préfet de la Réunion Dominique Sorain. La baisse des prix pour les clients du réseau n'interviendra toutefois qu'à moyen terme, à compter de 2022, selon Eric Bassac, du pôle international de GDF Suez.

Un second projet SWAC, de moindre importance, a été lancé à Saint-Pierre (sud) en vue de climatiser le Centre hospitalier universitaire sud Réunion. Il vise à économiser sur 5 ans, 3 millions d'euros, soit 50% de sa consommation électrique, selon ses promoteurs. Au total, huit projets fondés sur l'exploitation de l'énergie marine (houle, énergie thermique, climatisation, osmose) ont été mis à l'étude dans le cadre de la stratégie initiée par la Région et le Grenelle de l'environnement, visant à atteindre l'autonomie énergétique de l'île en 2030.

L'ETM (Energie thermique des mers) pourrait assurer à cette date 20% des besoins électriques de base et remplacer l'équivalent de l'importation actuelle de charbon. Deux tiers de la production électrique de la Réunion sont aujourd'hui d'origine fossile (charbon et fuel). Environ 20% proviennent des centrales hydrauliques et 10% à 15% de la bagasse (résidus ligneux de la canne), de l'éolien et du solaire.

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Confiance en soi : les femmes doivent arrêter de s'excuser tout le temps au bureau

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VIE DE BUREAU - Lorsque vous êtes au travail, vous avez tendance à vous excuser pour tout, et auprès de tout le monde, même lorsque vous n'êtes pas en tort? Arrêtez tout! D'après la journaliste Gabrielle Moss, dire "désolé" ou "pardon" pour tout et n'importe quoi lorsque l'on est au bureau aurait des effets négatifs sur sa carrière.

"Désolée de vous déranger, je me demandais si …. ", "Oups! Pardon", "Excusez-moi, j'ai…". Lorsque vous êtes au travail, vous avez l'habitude de présenter plusieurs fois par jour vos excuses à vos collègues, vos managers et à vos clients, même lorsque votre travail n'est pas en cause? Vous n'êtes pas la seule.

D'après une étude parue dans la revue Psychological Science en novembre 2010, les femmes auraient tendance à s'excuser bien plus souvent que les hommes. La raison? Ces dernières auraient un seuil de tolérance plus bas que leurs homologues masculins en ce qui concerne les comportements offensants. Pensant plus facilement avoir été dans l'erreur ou avoir vexé leur interlocuteur, elles se répandent donc en excuses bien plus souvent que les hommes.

Ce syndrome des "excuses permanentes" vaut aussi au travail. Vous avez du retard sur un dossier? Vous présentez platement vos excuses à votre supérieur. Vous devez décaler un rendez-vous pro? Vous êtes mortifiée. Vous empruntez l'agrafeuse d'une collègue? Vous lui demandez également pardon pour ce terrible affront. Si vous vous reconnaissez dans ce portrait (à peine exagéré), sachez que ces excuses à répétition n'ont pas vraiment comme effet d'aplanir les angles avec vos collaborateurs: elles dénotent plutôt un manque de confiance en vous et nuisent à vos relations au bureau.

Trop de contrition est mauvais pour sa carrière

C'est en tout cas le constat fait par Gabrielle Moss. Dans un article publié sur Bustle.com, cette journaliste américaine explique comment elle a un jour décidé d'arrêter de présenter ses excuses à tout bout de champ lorsqu'elle était au travail.

"Pendant longtemps, je me suis inquiétée de ne pas être assez intelligente ou maligne pour trouver ma place dans le monde professionnel, et avec cette expérience, je me suis rendue compte que j'exprimais justement ce sentiment-là à mes patrons en m'excusant constamment", raconte-t-elle sur Bustle.com.

Et ce n'est que lorsqu'elle a pris la décision d'arrêter de s'excuser pendant une semaine, qu'elle s'est rendue compte des effets néfastes que peuvent avoir ces excuses à répétition sur les relations avec les autres. "Je m'attendais à des tonnes de dérapages ou à que se présentent au fil de la semaine des occasions exigeant que je présente gravement mes excuses. Mais au final, j'ai fini par dire "désolée" trois fois. […] Au lieu de dire que j'étais désolée parce que le papier que j'écrivais était en retard, je disais simplement qu'il serait prêt bientôt. […] Et mon patron semblait tout aussi satisfait qu'il l'aurait été avec un e-mail d'excuses foireuses. Étonnamment, en évitant des situations d'excuses publiques, d'autres scénarios se sont révélés plus faciles. Quand je suis entré dans un homme qui ne regardait pas où il allait en marchant, nous avons simplement échangé un hochement de tête laconique, et nous avons joyeusement continué notre route. Des événements similaires se sont produits toute la semaine, avec des résultats similaires. Personne ne m'a insultée. Personne n'a été en colère contre moi. Aucune des choses pour lesquelles je m'inquiétais ne s'est produite."

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Je suis une maman "tête en l'air": je perds, j'oublie et j'en ai honte

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S'il y a un défaut de maman que je ne voulais pas avoir, c'est d'être tête en l'air.

Nulle en cuisine, j'assume, je fais de mon mieux.

Pas assez maniaque, avec une légère tendance au laisser aller niveau lessives, ça passe...

Tête en l'air, c'est mignon. Mais dans la réalité, ce n'est pas facile à vivre. Surtout, dans le regard des autres. Des maîtresses, et de ses propres enfants...

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J'accepte pas mal de mes défauts, mais être une de ces mamans tête-en-l'air qui oublient toujours tout, non. Je ne voulais pas être cette maman là.

Et pourtant...

Je suis la maman qui oublie d'amener le pique-nique le lundi matin, et qui reçoit donc un appel de la maitresse le midi, disant que ma fille est LA SEULE sans pique-nique (et triste).

Je suis la maman qui oublie de remettre le réveil du matin après les vacances, et qui doit préparer les enfants à la hâte en 20 minutes.

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Je suis la maman qui oublie l'heure pour aller chercher sa fille à l'école le midi, et qui arrive pile-poil à l'heure, stressée et haletante, voyant l'inquiétude de l'abandon dans les yeux de sa fille.

Je suis la maman qui paume le carnet de liaison de sa fille. Et son carnet de santé aussi. Disparus tous deux à jamais.

Je suis la maman qui n'emmène pas le goûter de sa fille au centre de loisirs, ni ses chaussons...

Je suis la maman qui oublie d'acheter des chaussures fermées alors que les dernières ont cédé il y a déjà une semaine. Et qui envoie sa fille à l'école avec des chaussures en toile un jour de pluie.

Je suis la maman qui oublie de ramener les yaourts natures prévus pour l'activité « découverte du goût » dans la classe de sa fille, alors que les autres parents, eux, ramènent toujours leurs aliments le jour J.

Je suis la maman, parent d'élève, qui perd le papier de la réunion du conseil d'école du jeudi et qui est obligée de demander à la maitresse où et quand elle aura lieu.

Je suis la maman qu'on regarde d'un air à moitié compatissant, à moitié outré.

Je suis la maman qui oublie d'amener sa fille au goûter d'anniversaire de sa copine. Alors que j'ai acheté un cadeau. Alors que ma fille m'en parle depuis 2 semaines, heureuse d'avance. Alors que l'invitation est accrochée au frigo. Alors que je l'ai noté en gros sur le calendrier. Et qui s'en rend compte 3 jours plus tard, le lundi midi, lorsque la maman de la copine demande « Votre fille n'est pas venue, elle était malade? »

Je suis la maman qui doit sans cesse s'excuser auprès de sa fille.

Pardon d'avoir oublié.

Pardon, je n'y ai plus pensé. Pardon, je ne m'en souvenais plus.

Je suis la maman qui à la tête en l'air, et qui rend triste sa fille...

Mais je suis la maman qui a la chance d'entendre: « C'est pas grave, maman, ça sera pour la prochaine fois! »

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Maman tête en l'air, mais maman pardonnée... Heureusement...

Merci ma fille!

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(PS: J'ai retrouvé ça dans les affaires de ma maman... Je vais y jeter un coup d'oeil!)

Et toi, tu es tête en l'air?

(SVP, répondez que OUI, que je me sente moins seule... Parce que le coup de l'anniversaire, j'en au pleuré...)

Billet également publié sur allomamandodo.com


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Surpoids : un exercice pour se réconcilier avec les abdos

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L'exercice abdominal statique du 4 pattes est très pratiqué. Il peut être utile en cas de surpoids.

Que l'on ait de la graisse aux abdos ou pas, cet exercice permet de raffermir le ventre, notamment par un travail contre pesanteur.

C'est un renforcement des abdos tout en maîtrise, le but étant de contrôler le gainage.

Voici les conseils du Coin Forme pour que améliorer votre stabilité abdominale et corporelle.



1/ ABDOS - 4 PATTES, EXÉCUTION DE L'EXERCICE


Positionnement :
Au sol, à 4 pattes sur les genoux et les mains.
Garder le dos en position neutre, ni trop cambré, ni trop arrondi et bien gainé.
Surpoids et graisse aux abdos ou pas, pensez à tonifier le ventre.

Exécution :
Soulever une main.
Amener la main en avant, bras tendu, puis en arrière en direction du genou opposé.
Ensuite changer de main.

Nombre de répétitions :
Commencer par 15 mouvements d'une main puis 15 de l'autre.
Faire une pause, reprendre son souffle puis recommencer 2 autres fois.

Matériel nécessaire :
Juste un tapis de sol.

2/ PROGRESSION DU RENFORCEMENT ABDOMINAL DU 4 PATTES

Abdos surpoids à 4 pattes avec un sol instable.

Niveau 1:
Mains à la verticale des épaules et genoux à la verticale des hanches.
3 séries de 15 mouvements de chaque main.

Niveau 2:
Mains à la verticale des épaules et genoux à la verticale des hanches.
5 séries de 30 mouvements de chaque main.

Niveau 3:
Mains en avant des épaules et genoux en arrière des hanches (mains plus éloignées des genoux).
3 séries de 15 mouvements de chaque main.

Niveau 4:
Mains en avant des épaules et genoux en arrière des hanches (mains plus éloignées des genoux).
5 séries de 30 mouvements de chaque main.

Aller plus loin:
Mettre un sol mou ou instable sous les genoux pour rendre la stabilisation plus difficile (le corps ne doit pas bouger).
Bouger les jambes à la place des mains.
Travaillez avec une main et un genou en même temps.

3/ ERREURS, SURPOIDS OU PAS, À NE PAS FAIRE AU 4 PATTES

  1. Bien positionner son dos.
    Avant de commencer cambrez puis arrondissez et trouvez la position neutre du dos.

  2. Bien positionner son haut du dos et ses coudes.
    Le haut du dos doit être tonique pendant le mouvement, notamment entre les omoplates (scapula). Les coudes doivent être très légèrement pliés et pas en hyper extension (pliés à l'envers).

  3. Rester stable, savoir contrôler son gainage.
    Vos muscles transverses doivent être contracté (Tonifiez votre ventre sur les flancs en diminuant votre tour de taille et en vous grandissant).
    Ensuite tonifier vos ventre, dos et périnée. Votre corps ne doit pas bouger pendant le renforcement des abdos avec l'exercice du 4 pattes.

  4. Respirer correctement.
    Soufflez avant de contracter vos muscles abdominaux. La présence de graisse abdominale ou de surpoids n'est pas une excuse pour mal respirer.
    Pendant l'exercice, vous devez respirer sans gonfler le bas du ventre. Pensez surtout à bien souffler en vidant le ventre. Pendant les pauses, reprenez votre souffle en reposant les pieds au sol.

  5. Pour un travail plus spécifique des abdos après l'accouchement, cliquez ici.


Voici 5 autres exercices de gainage abdominal pour varier votre entrainement :


Billet également publié sur LeCoinForme.com

Yann Couderc est Diplômé d'Etat (France) en Masso-Kinésithérapie, spécialiste en kiné du sport. Il est l'auteur du blog LeCoinForme.com. Retrouvez ses conseils sur sa page Facebook.


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Procès des 1000 vaches : comment cette ferme est devenu le symbole de l'élevage industriel?

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ENVIRONNEMENT - Les symboles aiment les chiffres ronds. La levée de bouclier contre la ferme dite des 1000 vaches en est la dernière illustration. Ce mardi 28 octobre, le très médiatique procès des neufs agriculteurs de la Confédération paysanne qui ont dégradé les installations de cette ferme hors norme reprend. Plusieurs milliers de personnes sont attendues devant le tribunal d'Amiens pour les soutenir.

L'opposition à ce projet de ferme d'un nouveau genre est au fil des mois devenu l'emblème des méfaits de l'élevage industriel.




Ferme ou centrale électrique ?

L'idée? Mille vaches laitières mais aussi 750 veaux et génisses qui devraient cohabiter dans ce que le journaliste Fabrice Nicolino auteur de l'enquête Bidoche, n'hésite pas à qualifier "d'usine" pour un objectif: rentabiliser.

La preuve (s'il en fallait une): Les vaches ne produiront pas que du lait. Récupéré, le lisier et le fumier des animaux serait transformé en méthane, une énergie que le gouvernement cherche à valoriser depuis le mois de mars 2013, avant d'être vendu, sous la forme d'électricité à EDF.

La production d'énergie devrait même rapporter davantage que la production laitière, bref, comme le résume au HuffPost Laurent Pinatel le porte-parole de Confédération paysanne, "avec le projet 1000 vaches le lait devient un sous-produit de la merde".

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Qu'on ne s'y trompe pas c'est bien la nature de l'élevage, hors sol et intensif, bien plus que sa finalité qui pose problème.

Hangars, animaux alignés en batterie, productivité, cette réalité que connaissent la majorité des porcs, volailles, canards ou encore lapins en France ne s'était pas encore emparée des bovins dont les élevages les plus importants ne dépassent pas les 350 têtes.

Refus de l'élevage industriel

"L'élevage laitier en France reste moins industrialisé que d'autres productions animales, en général les animaux ont accès à l'air libre et aux pâturages, or là ce ce ne sera pas le cas. Nous n'avons rien contre la taille d'un élevage en soi mais quand un élevage est très grand, l'accès aux pâturages devient forcément un problème," analyse Léopoldine Charbonneaux, présidente du CIWF, une ONG promouvant des alternatives à l'élevage industriel.

Concentration animale, risque d'épidémie ou encore développement de l'antibiorésistance en raison du recours aux antibiotiques, le tout pour produire un lait industriel et une viande de réforme de piètre qualité, c'est tout un système que dénoncent les riverains de la commune de Drucat, regroupés sous la bannière de l'association Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement).

À l'origine, ce sont eux qui dès 2011 se mobilisent et manifestent localement contre le projet de la ferme qui doit produire du méthane et se trouverait beaucoup trop proche des habitations.Une pétition est lancée, en août 2012, elle dépasse les trente mille signataires mais entre les volontés du promoteur Michel Ramery et la résistance de ces irréductibles, le préfet ménagera la chèvre et le chou. En février 2013, il dira oui à une ferme de 500 vache pour s'attirer l'ire des opposants au projet et le soutien national de Confédération paysanne.

Le soutien crucial de la "Conf'"

"Aujourd'hui on se sert de ce dossier pour dénoncer l'industrialisation de l'agriculture," reconnaît son porte-parole Laurent Pinatel. Et quand on l'interroge sur cette étrange coalition qui rassemble paysans, écologistes, riverains mais aussi militants pour l'abolition de l'élevage à l'image de l'assocation L214, cet éleveur de bovins bio assume: "on a pris le train en marche donc on respecte le collectif."

Habitué des coups d'éclat à l'instar du démontage d'un certain McDonald's de Millau face aux importations de boeuf aux hormones, la Conf' fera dans le spectacle. La nuit du 11 au 12 septembre plusieurs militants de l'organisation s'introduisent de nuit sur le chantier. Sur place, ils démontent les pièces des certains engins de chantier avant de sortir leur bombes de peintures. Haut de 20 mètres, long de 250, Le message qu'ils veulent adresser est visible du ciel : "Non aux 1000 vaches".




De quoi donner un coup de fouet à la mobilisation qui dépassent les frontières de la Picardie. En témoignent les manifestations organisées en janvier à Dijon, Lille, Nantes, Rennes, Perpignan, Marseille, Amiens, Toulouse, Beauvais. Devant les préfectures, les militants s'étaient rassemblés sous la bannière des "vaches en colère".

Pour soutenir les neuf agriculteurs ce mardi 28 octobre, des militants à vélos, une dizaine de tracteurs partis quelques jours plus tôt de Notre-Dame-des-Landes en Loire Atlantique vont rejoindre Amiens ce jour. José Bové, député vert européen et ancien de la Confédération paysanne, la députée de la Somme Barbara Pompili (EELV), la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse ou encore Clémentine Autain (Front de Gauche) sont aussi attendues sur place.




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Recyclage du plastique : une opportunité industrielle

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eMag SUEZ ENVIRONNEMENT - Face à la raréfaction des ressources naturelles et à la hausse des cours des matières premières, la création de ressources est devenue un véritable enjeu pour les industriels. Afin de répondre à leurs attentes, SUEZ ENVIRONNEMENT conçoit et met en œuvre des solutions performantes, d’un point de vue économique et environnemental. L’objectif : améliorer la quantité et la qualité de ces matières premières dites « secondaires ».


DE NOUVEAUX DÉFIS

Les industriels sont aujourd’hui face à de nouveaux défis et l’utilisation de plastiques recyclés est une solution pour les relever. En intégrant de la matière première secondaire, les industriels peuvent gagner en compétitivité, anticiper la raréfaction des matières vierges et répondre aux attentes croissantes de leurs clients pour des gammes de produits verts. Ils améliorent également leur performance énergétique et environnementale : l’utilisation de plastique recyclé diminue en effet de 80 à 90 % la consommation d’énergie par rapport à la production de plastique vierge !


DEVENIR PARTENAIRES


industrie



De prestataire, SUEZ ENVIRONNEMENT devient partenaire afin de construire ensemble des solutions « sur mesure », permettant de fournir un plastique recyclé de qualité répondant parfaitement aux attentes des industriels. La preuve par l’exemple avec le constructeur automobile Renault qui a fait le choix de la valorisation et du recyclage en mettant SITA, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT spécialisée dans la valorisation des déchets, au centre du processus. Depuis 2011, SITA opère une gestion in situ des déchets industriels de l’usine Renault située en Zone Franche de Melloussa I, dans la province de Fahs Anjra à Tanger, au Maroc. Les équipes SITA Maroc se retrouvent à toutes les étapes de la chaîne de production pour capter et traiter l’ensemble des déchets industriels (chutes de déchets, cartons, plastiques) et Boone Comenor Metalimpex pour les métaux. Comme le souligne François Pyrek, directeur général de SITA Maroc : « Nous rendons un service global de récupération de déchets sur le site avec la volonté de focaliser notre activité sur la valorisation et la transformation au niveau local ».


L’INNOVATION : POUR TOUJOURS PLUS DE RECYCLAGE

En France, au Pays Basque, SITA a inauguré récemment une nouvelle ligne de tri haute technologie dans son usine de Régène Atlantique. L’incorporation de technologies de pointe permet à la fois un tri plus fin et une valorisation plus importante des déchets plastiques. L’enjeu : ressusciter le plastique tout en développant de nouvelles filières de valorisation sur les marchés industriels (fibre, « bottle to bottle » et feuilles plastiques). Avec un tri sophistiqué, utilisant entre autres les technologies optiques et infrarouges, cette usine du futur trie de grands volumes de déchets plastiques mais aussi et surtout, produit des matières premières recyclées répondant aux plus hauts standards industriels.



A LIRE AUSSI SUR l'eMag SUEZ ENVIRONNEMENT :

> Recyclage et valorisation : et les déchets deviennent ressources
> Le recyclage du PVC
> Le plastique se recycle en high-tech
> Transformer le plastique agricole usagé en sacs de collecte 100% recylés


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PHOTOS. Un mariage sur le thème de "La petite sirène"

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MARIAGE- Les fans de La petite sirène vont certainement se régaler en voyant ce qui suit. Une marque spécialisée dans les mariages et une chanteuse américaine ont collaboré ensemble pour reproduire le mariage d'Ariel et du Prince Eric.

Le spécialiste web du mariage Your Cloud Parade s'est allié à la chanteuse et designer américaine Traci Hines. Ensemble ils ont reconstitué la scène de mariage qui unit Ariel, la petite sirène, à son prince charmant, Eric. Les clichés qui ressortent de ce faux mariage sont parfaitement dans l'esprit du film et reproduisent étroitement la scène en question, pour le plus grand plaisir des fans.

Dans cette série de photos, Traci Hines joue le rôle de la petite sirène et le mannequin Leo Camacho interprète celui du Prince Eric. Ce n'est pas la première fois que les deux amis jouent au jeu des personnages Disney. Dans une vidéo datée du 5 mars, Traci et Leo se grimaient en Jasmine et Aladin pour animer l'anniversaire d'un enfant.

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Les photos du faux mariage sont idéalement réalisées. Elles permettent à Your Cloud Parade d'illustrer certaines idées en matière de coiffure, gâteaux, décors ou robes qui pourraient inspirer les futures mariés. En effet, l'ensemble des éléments présents dans les photos de ce mariage sont mis en vente sur le site internet de la marque. Une occasion pour celles qui en rêvaient d'avoir un mariage original:



Pour davantage de photos du shooting, découvrez le diaporama ci-dessous.



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Les faux clowns, ce sont des Specks

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Un, deux ! Un, deux ! C'est à moi ? On me lit ? Qui pourrait parler du clown mieux que moi ? Moi ! Parce que je suis clown ! Si c'est pour parler politique faut voir Grock ! Moi je mange, je parle, je dors clown. Grock aussi, mais en plus, il sème le doute dans la tête des gens. Parler avec lui c'est comme parler à votre ombre: elle ne comprend pas tout. Clown, c'est pas juste de temps en temps quand l'envie me prend. Etre clown c'est du 24/24. C'est pas un métier. C'est pas une vocation. C'est un état. Je ne fais pas la comédie. Je suis clown. Comme je suis amour, décoiffée et joueuse. Oui je suis joueuse. J'ai pas honte ! Un rien me fait jouer et m'amuse.

Ceux qu'on voit dehors là, avec leurs vraies barres de fer et leurs vrais marteaux, c'est des Specks, ils ne sont pas là pour jouer. Nous aussi on a des marteaux mais ils sont faux. C'est pour jouer. Les Specks, c'est des faux clowns. C'est les pires, c'est ceux qui veulent se rendre intéressants, mais qui ont de la haine dans leurs neurones. Ils ont attrapé un virus, un Syndrome Pas Elogieux de Clown Kamikaze. C'est une maladie. Ils se laissent emporter par leurs émotions primitives, comme les animaux et ils tapent. Ils n'envoient pas d'ondes positives comme nous savons le faire. Si on se concentre très fort nous les clowns, grâce à nos multiples particules, on envoie des ondes de bonheur. Et puis ils ne sont pas habillé comme nous. Ils se cachent derrière des couleurs vives et du maquillage alors que nous c'est tout naturel. On s'habille comme vous mais en mieux.

Non parce que on a déjà une phobie qui nous poursuit. La coulrophobie. Ce sont les gens qui ne nous supportent pas. Ils ont très peur de nous. Aucun clown ne leur a jamais rien fait personnellement, mais ils sont terrorisés à notre vue. Ils prennent leurs jambes par dessus la tête et tremblent. Ma théorie : on leur a donné le biberon à l'envers quand ils étaient petits. Vous savez nous on sort peu. Dans le milieu naturel je veux dire. Généralement on nous retient dans les salles, parce que quand on nous lâche dehors on pourrait faire rire toute la population et c'est dangereux. Gluck nous a bien expliqué que les politiques n'aiment pas ça. Je suis sortie 2 fois dans ma vie. Dans un milieu naturel. Et des gens m'ont vu et sur leur visage leurs sourires c'était des rayons de lumière.

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Un clown agressif interpellé dans le sud de la France

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L'égalité hommes-femmes au travail ne serait pas atteinte avant 2095

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ÉGALITÉ - Les inégalités entre les femmes et les hommes se réduisent rapidement en matière de santé et d'éducation, mais il faudra attendre... 2095 pour atteindre l'égalité sur le plan professionnel, selon un rapport publié mardi à Genève par le Forum économique mondial (WEF).

Depuis 2006, les inégalités dont souffrent dans le monde les femmes en matière économique et d'emploi ont peu diminué, souligne le WEF, en précisant que leurs opportunités dans ce secteur atteignent aujourd'hui seulement 60% de celles des hommes au lieu de 56% il y a neuf ans. "En se fondant sur cette trajectoire, toutes choses égales par ailleurs, il faudra 81 ans dans le monde pour combler complètement ce handicap", explique le WEF dans un communiqué.

Le monde aurait tout intérêt à accélérer ce processus, ne serait ce que pour des considérations économiques, a estimé le fondateur et dirigeant du WEF, Klaus Schwab. "Atteindre l'égalité entre les sexes est manifestement nécessaire pour des raisons économiques. Seules les économies qui offrent un accès complet à tous leurs talents resteront compétitives et prospéreront", a-t-il déclaré.

Lire aussi:
» Egalité hommes-femmes: le projet de loi voté définitivement par le Parlement
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Très fortes inégalités chez les politiques

L'étude du WEF, qui couvre 142 pays, montre en revanche que les inégalités entre les femmes et les hommes ont très nettement reculé dans les secteurs de la santé et de l'éducation.

Outre le monde du travail, les inégalités en matière de participation à la vie politique restent très importantes. Les femmes comptent pour seulement 21% des décideurs politiques dans le monde, note ainsi le rapport. Mais même dans ce secteur à la traine, des progrès sensibles ont été réalisés ces dernières années. "Dans le cas de la politique, globalement dans le monde, il y a maintenant 26% de parlementaires femmes en plus et 50% de femmes ministres en plus par rapport à il y a neuf ans", précise le WEF.

Dans le classement des pays les plus égalitaires sur tous les plans, on retrouve en tête, sans surprise, les cinq pays du nord de l'Europe avec en première place l'Islande, suivis par le Nicaragua, le Rwanda, l'Irlande, les Philippines et la Belgique. La France se situe à la 16e place alors que les Etats-Unis se classent au 20e rang et la Grande-Bretagne au 26e. Parmi les grands pays émergents, le Brésil occupe la 71e place, devant la Russie (75e), la Chine (87e) et l'Inde (114e), ajoute le WEF en notant que le Yémen reste en queue de classement.

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Mode : Victoria Beckham désignée meilleur entrepreneur britannique par le magazine "Management Today"

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MODE - Vous pensez qu'elle n'était qu'une chanteuse ringarde des années 90, qu'une femme de footballeur qui ne comprend rien au ballon rond, qu'une mère de quatre enfants aux 1001 nourrices? Qu'une énième star à prétendre lancer sa marque de vêtements? Détrompez-vous, Victoria Beckham est avant tout une femme ambitieuse.

"Je veux un empire", confiait-elle au New York Times en août 2013. En plus d'être créatrice de mode accomplie, Victoria Beckham est désormais une femme d'affaires respectée. Elle a été désignée "meilleur entrepreneur britannique" de l'année 2014 par le magazine "Management Today", devant même Amit et Meeta Patel, les créateurs du géant pharmaceutique anglais Auden Mckenzie.

Championne de la communication et travailleuse acharnée, l'ancienne "Posh girl" a réussi à se mettre dans la poche le petit monde de la mode et du business. Voici comment la moins populaire des Spice Girls s'est fait un nom :

Savoir utiliser sa famille
victoria beckham



Victoria Adams s'est mariée très jeune à David Beckham. Deux ans après leur mariage, en 2001, les Spice Girls tirent leur révérence. Victoria Beckham est passionnée de mode depuis longtemps, elle décide que son premier client sera son mari, un footballeur aux mèches blondes péroxydées, plus à l'aise en short qu'en costume de ville. En quelques années, David Beckham fait autant parler de lui sur le terrain que par son look toujours parfait. La marque Beckham fait vendre autant de maillots de foot que de sous-vêtements H&M.

Sept ans plus tard, Victoria Beckham, sous les moqueries de New York, organise sa première présentation à la presse de sa collection. En trois ans, l'ancienne chanteuse fait finalement carton plein. Son défilé est devenu l'un des événements de la semaine de la mode. Anna Wintour, la rédactrice en chef de Vogue n'en rate pas un seul. En 2013, elle prend place à côté de David et d'Harper, la petite dernière du clan Beckham. Les photos font le tour du monde. Son fils aîné, Romeo prend le même chemin de son père, à l'automne 2013, il pose pour la marque anglaise Burberry.

Mais attention, Victoria sait aussi mettre sa famille en retrait quand il le faut : "À chaque fin de défilé, avant de répondre aux journalistes backstage, elle fait signe à David et aux enfants de s’éclipser" racontait le documentariste Loïc Prigent dans Madame Figaro, histoire d'avoir toute l'attention sur sa collection.

S'entourer des bonnes personnesvictoria beckham


Manolo Blahnik, Karl Lagerfeld, Roland Mouret ou encore Marc Jacob, avant de se lancer, Victoria Beckham a su se faire des amis haut placés. Des amitiés qui lui ont permis d'apprendre les rudiments du métier et de trouver des inspirations pour ses propres lignes de vêtements. Le soutien du couturier Roland Mouret en particulier a été décisif dans sa décision de créer sa propre marque.

À tel point que des rumeurs persistantes ont circulé sur le fait que le Français dessinerait lui-même les vêtements de la marque de Victoria : "Peut-elle m'appeler son mentor? Oui. Je lui ai donné quelques conseils, quelques noms, quelques personnes et je l'ai autorisée à m'appeler dès qu'elle en avait besoin. C'est tout" s'est-il défendu dans le Evening Standard.

Avoir un vrai sens de la mode (et des affaires)victoria beckham


"J'ai seulement voulu créer de beaux vêtements, des vêtements de bonne qualité que je voudrais porter moi-même, expliquait-elle dans le New York Times. Ensuite j'ai voulu créer des sacs à main parce que je n'arrivais pas à trouver le sac à main dont j'avais envie. Enfin, je n'arrivais pas à trouver les bonnes lunettes de soleil, j'ai donc décidé de faire mes propres lunettes de soleil." Simple, non?

Victoria a compris deux choses : elle fait partie des stars les plus photographiées du monde et, à force de fréquentation, développe un sens aigu de la mode. Pourquoi permettre à des marques de s'enrichir si elle peut à la fois être créatrice et mannequin officielle de sa propre marque? Victoria Beckham est sa meilleure publicité.


Victoria Beckham printemps-été 2013

Mais, c'est indéniable, la quadragénaire a aussi un talent de créatrice. Ses collections, en vente à Paris au Bon Marché et sur Internet, se vendent très bien. Fini le style clinquant de ses années "femme de footballeur", les robes Victoria Beckham sont sobres et élégantes, sa collection de jeans et de solaires est dans la même ligne. Les juges des Bambi awards ne s'y sont pas trompés en lui décernant en novembre 2013 le prix de la catégorie "Fashion". Sa marque fait aujourd'hui un chiffre d’affaires annuel de 30 millions de livres (38 millions d’euros) et la créatrice a ouvert en 2014 sa première boutique à Londres.

Être une pro de la communicationvictoria bekcham


Qui pouvait croire que cette spice girl incapable de sourire et antipathique pouvait se révéler dotée d'un vrai sens de l'humour? Les quelque sept millions de followers sur Twitter et le million et demi de fans de son compte Instagram vous le diront, Victoria Beckham sait se payer quelques tranches de rigolade quand il le faut (mais trop souvent non plus).





Victoria Beckham sait aussi recevoir les journalistes le mieux possible. La journaliste du New York Times a ainsi passé une journée chez elle entourée de la joyeuse petite Harper et de son assistante. "Nous sommes allées nous promener au parc ce matin avec Harper. Nous avons cueilli des marguerites" raconte-t-elle. Le jeune couple vivait dans un tel luxe que leur maison avait été surnommée Beckingham Palace. Mais ceci n'est plus à l'ordre du jour. Désormais, Victoria joue la carte de la mère active, écartelée entre son activité professionnelle très prenante et les compétitions de sport de ses enfants.

Voir toujours plus loinvictoria beckham


Si tout se passe comme Victoria l'a prévu, la marque Victoria Beckham a de beaux jours devant elle. "Je souhaite faire les choses progressivement et construire la marque de manière stratégique. Il m'a pour cela fallu trouver le bon rythme, avec la bonne équipe. Je suis une perfectionniste et je ne veux rien bâcler", confiait-elle au magazine WWD. "Je compte bien être encore là dans 25 ou 30 ans".

LIRE AUSSI :

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» Victoria Beckham: une première bande-annonce du documentaire sur Posh Spice dévoilée

Vite fait, bien fait: gratin à la citrouille et graines de courge

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Halloween oblige, sachez que les citrouilles ne servent pas seulement de moyen de locomotion à Cendrillon mais sont aussi délicieuses. Vous pouvez préparer cette recette avec du potiron,du potimarron et tout autre cucurbitacée, tous cousins et tous amis !

Préparation : 20 mn
Cuisson : 40 mn

Lire aussi: le vin (whisky!) qui va bien avec cette recette


1kg de chair de courge, potiron au citrouille

100 g de comté râpé
3 œufs
1 oignon
50 g de beurre
Sel et poivre du moulin
2 cuillérées à soupe d'huile de courge
30 g de graines de courge
Sel et poivre du moulin

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Hachez l'oignon et faites le fondre avec 25g de beurre dans une grande sauteuse. Ajoutez la chair de la citrouille coupée en gros cubes. Couvrez et laissez cuire environ 20 mn à feu doux jusqu'à ce que la chair soit tendre.
Préchauffez le four à 180°c.
Écrasez l'ensemble à la fourchette afin d'obtenir une purée pas trop fine.
Ajoutez 25 g de beurre et le fromage râpé.
Battez les œufs en omelette et mélangez les à la purée de légumes.
Assaisonnez avec sel, poivre et muscade.
Beurrez un moule avec le beurre restant et versez la préparation.
Enfournez pour environ 30 mn de cuisson.
Avant de servir arrosez le flan de gouttes d'huile de courge et parsemez avec les graines.

Bon à savoir: L'huile de courge est une huile très particulière. Foncée et très épaisse, elle a goût très prononcé. Il vaut mieux l'utiliser à cru et avoir la main légère.

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• Légumes d'automne et d'hiver: quels sont ces légumes et comment les cuisiner [INFOGRAPHIE]

• Vite fait, bien fait: croquets aux pistaches

• Millefeuille craquant à la ratatouille: le vin qui va bien


Retrouvez Sophie Menut, ses recettes et bien plus encore sur son site www.sophie-menut.fr


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L'exercice physique intense réduit la prise alimentaire: une solution contre l'obésité infantile?

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« Bouger plus pour manger moins » !

Et si l'exercice physique ne permettait pas seulement d'augmenter sa dépense énergétique mais également de réduire ses apports? C'est ce que suggèrent les résultats du Laboratoire Clermontois AME2P (en collaboration avec le Laboratoire de Nutrition Humaine) mettant en avant l'effet anorexigène de l'exercice intense, qui diminue les apports énergétiques des adolescents sans affecter leurs sensations de faim.

Dans les années 1950, Mayer et al. ont souligné une possible interaction entre activité physique et prise énergétique. D'après eux, la prise énergétique d'un individu est régulée de manière si fine que la dépense énergétique induite par la pratique physique est compensée par une prise alimentaire. Depuis, de nombreuses études se sont intéressées au sujet et ont montré qu'il n'existe pas de réponse compensatoire aussi finement régulée, mais ces travaux insistent néanmoins sur le potentiel qu'a l'activité physique de moduler les apports caloriques.

Lire aussi:


Le contrôle alimentaire en réponse à l'activité physique a été décrit chez l'adulte, mais encore peu chez l'enfant. Les premiers travaux questionnant l'impact de l'exercice sur la prise alimentaire chez des enfants datent de 2004. Des jeunes filles minces de 9 à 10 ans ont réalisé deux exercices intenses à 75 % de leurs capacités maximales (un le matin et un l'après-midi) ou deux exercices modérés (50 % de leurs capacités). Les auteurs n'ont pas observé de modification de la prise alimentaire quotidienne totale mais une prise énergétique inférieure lors du repas de midi suite à l'exercice modéré. Depuis, quelques travaux similaires ont été conduits mais la grande diversité méthodologique observée entre ces études rend difficile quelque conclusion que ce soit.

Les débuts d'un programme de recherche spécifique

Ce manque de cohérence méthodologique a été souligné par notre équipe qui a décidé de mettre en place un programme de recherche dédié à ces adaptations nutritionnelles en réponse à l'exercice physique, chez des enfants et adolescents minces et obèses. Ainsi en 2010 nous avons mis en place la première étude questionnant les effets d'un exercice aigu sur la prise alimentaire ad libitum (à volonté) d'adolescents obèses. Ils ont réalisé dans un ordre aléatoire deux sessions expérimentales en laboratoire.

  • Une première session « contrôle », au cours de laquelle leur prise alimentaire ad libitum aux repas de midi et du soir a été évaluée ainsi que leurs sensations d'appétit. Au cours de cette journée les adolescents n'ont réalisé aucune activité physique.

  • La seconde journée expérimentale nommée « Exercice » était identique à la première mais les adolescents ont dû réaliser un exercice intense (70% de leurs capacités maximales) sur bicyclette ergométrique en fin de matinée.



Si nos résultats ont souligné une légère, mais significative, diminution de la prise alimentaire lors du déjeuner, ils ont mis en avant pour la première fois une réduction encore plus marquée de cette prise énergétique lors du repas du soir. Si nos données montrent une modification involontaire de la prise alimentaire des adolescents obèses, elle n'est pas accompagnée d'altération de leur appétit. En d'autres termes, un exercice intense réalisé en fin de matinée permet de diminuer leur prise énergétique sans créer de frustration alimentaire.

Ce travail publié en 2011 (Physiology & Behavior) met en avant pour la première fois un effet anorexigène de l'exercice, pour autant il nous a semblé ensuite important de mesurer si tous les exercices ont le même impact ou si cela dépend des caractéristiques de réalisation (durée, intensité...).

Quel rôle pour l'intensité d'exercice

Ainsi un second protocole respectant la même méthodologie a été mis en place en collaboration avec le Laboratoire de Nutrition Humaine de Clermont-Ferrand (INRA) comparant les effets sur la prise alimentaire d'un exercice intense (75% des capacités maximales) et d'un exercice de faible intensité (40% des capacités maximales). Ici, 15 adolescents obèses ont dû passer 3 fois 24 heures en chambres calorimétriques (une session contrôle ; une session avec un exercice intense, et une session où l'exercice était de faible intensité). La chambre calorimétrique n'est autre qu'une chambre de type chambre d'étudiant, mais hermétique et permettant la mesure des échanges gazeux et ainsi le calcul de la dépense énergétique. Une nouvelle fois l'exercice intense a favorisé la réduction des apports énergétiques spontanés (toujours sans modification des sensations d'appétit), alors que l'exercice de faible intensité n'a en revanche pas affecté leur prise alimentaire.

Quid des adolescents minces ?

Alors que nos travaux n'avaient jusqu'à présent inclus que des sujets obèses, il semblait important de voir si le même effet pouvait être retrouvé chez leurs homologues normo-pondérés ou si cela relève de particularités physiologiques liées à leur pathologie. Nous avons mis en évidence en 2013 (Physiology & Beahavior) que cet impact anorexigène de l'exercice n'est observable que chez les adolescents obèses. Il semble donc que l'exercice intense puisse exercer une action correctrice sur les systèmes physiologiques de contrôle alimentaire, qui sont affectés par l'obésité, et ainsi lutter contre la surconsommation énergétique.

« Bouger pour manger moins » mais peut-on dire « bouger moins pour manger plus » ?

Pouvoir augmenter la dépense énergétique par l'exercice physique et favoriser simultanément une réduction de la prise alimentaire semble ouvrir aujourd'hui de nouvelles perspectives de prise en charge de l'obésité infantile par l'activité physique. Ces résultats peuvent également conduire à se demander si l'inverse est vrai... Est-ce que bouger peu (être sédentaire) favorise l'obésité uniquement par la faible dépense d'énergie générée ou cela induit-il aussi une réponse nutritionnelle ? En 2013, notre équipe a publié dans Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics les premiers résultats relatant un effet orexigène (favorisant une augmentation de la prise alimentaire) d'une des activités les plus sédentaires, l'alitement, chez de jeunes obèses. Ici, des adolescents ont dû rester alités durant trois heures le matin après leur petit déjeuner. Si les résultats ne montrent pas de différence de leur prise alimentaire au déjeuner, ils soulignent en revanche une forte augmentation au diner (sans altération de l'appétit). De nouvelles études sont aujourd'hui en cours au laboratoire AME2P questionnant les effets d'autres activités sédentaires comme les jeux vidéo passifs mais aussi actifs (nécessitant des mouvements du corps pour jouer), sur les apports énergétiques de jeunes normo-pondérés et obèses.

Ces résultats mettent donc en avant que l'exercice physique intense permet non seulement d'augmenter la dépense énergétique d'un adolescent obèse, mais également de réduire ces apports alimentaires sans créer de frustration ni de faim. A l'inverse, les activités sédentaires entrainant une faible dépense énergétique semblent favoriser leur surcompensation alimentaire. Tout ceci suggère que contrairement aux idées reçues, l'exercice physique ne permet pas simplement de consommer des calories, mais a un double impact sur la balance énergétique, affectant à la fois les dépenses et les apports énergétiques.



POUR ALLER PLUS LOIN





Ce billet est publié dans le cadre de l'opération Têtes Chercheuses, qui permet à des étudiants ou chercheurs de grandes écoles, d'universités ou de centres de recherche partenaires de promouvoir des projets innovants en les rendant accessibles, et ainsi participer au débat public.


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L'UBP compte 26 laboratoires qui couvrent un large spectre de domaines scientifiques (sciences humaines et sociales, sciences fondamentales, sciences de la vie, de la santé et de l'environnement, sciences pour l'ingénieur) et entendent relever les défis sociétaux lancés à l'enseignement supérieur.


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Les crampons de la résurrection...

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Je ne suis pas prêt d'oublier ce 6 mai 2011...

Ce jour-là, j'avais effectué des travaux de rénovation dans la cour de ma maison de Port-la-Nouvelle, dans l'Aude. En fin de journée, j'ai pris une douche et j'ai eu un malaise. J'ai d'abord mis ça sur le compte de la fatigue mais, immédiatement, j'ai ressenti d'intenses douleurs à la tête. En sortant de la douche, j'avais des pertes d'équilibre, ma vision se brouillait et j'ai eu des nausées à répétitions.

Pendant la nuit, mon état de santé s'est aggravé mais j'étais loin d'imaginer que j'étais en train de faire un accident vasculaire cérébral dû à une malformation congénitale ! C'est pourtant ce que l'on m'a annoncé lorsque je me suis rendu aux urgences de l'hôpital de Narbonne. Je ne pouvais pas le croire. Je suis rugbyman professionnel depuis une quinzaine d'années, un sportif entraîné, solide, en pleine forme, comment pouvais-je être victime d'un AVC à même pas trente ans ?

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Pourtant, le verdict des médecins fut sans appel. Le ciel me tombait sur la tête ! Dans la foulée, j'ai été transféré au CHU de Montpellier où j'ai d'abord été placé en soins intensifs, pendant trois jours. Mais mon état ne cessait d'empirer. Ma vie ne tenait plus qu'à un fil. J'ai alors subi une délicate opération chirurgicale du cerveau qui a duré cinq heures. A l'issue de l'intervention, j'ai été placé en coma artificiel durant trois jours car mon cerveau devait récupérer. Mes proches étaient très inquiets car les médecins ne souhaitaient pas se prononcer sur mes chances de survie ni s'exprimer sur l'état dans lequel je serai au sortir de ce coma... A mon réveil, j'étais certes très heureux d'être en vie mais j'ai rapidement constaté mes nombreuses séquelles. Je ne voyais plus de l'oeil gauche, j'avais de nombreux soucis de motricité et dans la coordination de mes mouvements, je ne parvenais plus à m'orienter, je n'avais plus de repères et la mémoire d'un "poisson rouge" ! J'ai dû faire face à cette situation cauchemardesque, accepter d'être diminué, sans savoir si un jour je redeviendrai un homme « normal »...

En public, je donnais le change... par fierté ! Mais, une fois seul... Je craquais. Après dix jours passés à l'hôpital, les médecins m'ont autorisé à rentrer à mon domicile. Je récupérais plutôt bien pourtant le plus dur combat de ma vie m'attendait... En effet, seul, chez moi, j'étais confronté à mes handicaps et, même si je n'ai rien exprimé à mes proches, le découragement m'a souvent gagné. Cependant, j'ai décidé de me battre pour surmonter les séquelles de cet AVC et redevenir l'homme que j'étais. Il faut dire que je n'avais pas tellement d'autre choix et puis, au plus profond de moi, je voulais déjà reprendre le sport, le rugby, être à nouveau compétiteur !

Pendant trois mois, j'ai vécu un enfer. Chaque jour, dans la cour de ma maison de Port-la-Nouvelle, j'ai répété, inlassablement, les gestes de ma vie quotidienne afin de retrouver la motricité et pour ne plus dépendre de personne. Pour retrouver la mémoire, j'apprenais par coeur la liste des courses et je faisais des exercices de calcul mental. Au début, tout était compliqué. J'affirmais que tout allait bien car je ne voulais pas qu'on me prenne en pitié ni inquiéter ma famille mais, durant toute cette période, j'ai beaucoup douté. Je n'avais pas de modèle, pas de référent sur qui me calquer. Mais, plus que tout, je voulais m'en sortir et rejouer au rugby. Cet objectif a été mon moteur. Après plusieurs semaines de ce « traitement », mon corps a commencé à bien réagir et j'ai obtenu le feu vert du neurochirurgien pour reprendre le sport sans forcer.

Cette première victoire face au coup du sort m'a surmotivé. Il me fallait poursuivre ce chemin parsemé d'embûches mais indispensable à ma rééducation. Je me suis alors concocté un programme de remise en forme quotidien à base de musculation et de footing. Les premiers jours, j'ai souffert le martyr mais j'ai refusé d'abandonner. Je m'interdisais de lâcher. Je devais lutter contre la douleur, contre la fatigue et me battre. Peu à peu, mon corps s'est réveillé et, en septembre 2011, le neurologue de la Ligue Nationale de Rugby m'a accordé le droit de rejouer au rugby, de reprendre la compétition. J'étais fou de joie... Toutefois, je savais que rien n'était encore acquis.

Le rugby est un sport de contacts, rude où les chocs sont souvent violents. Il faut être en pleine forme physique pour pratiquer cette discipline sportive et je redoutais les premiers entraînements. Là encore, ce fut difficile, douloureux parfois, mais je me suis accroché et, au fil des mois, je suis enfin redevenu le rugbyman professionnel que j'ai toujours été et je profite pleinement de ma passion pour le ballon ovale.

A la rentrée 2011 et alors que je reprenais, dans la douleur, ma carrière de rugbyman, plusieurs éditeurs m'ont contacté pour me convaincre de raconter, dans un livre, ma vie de sportif, les circonstances de mon accident vasculaire cérébral et ma rééducation post-AVC. J'étais très méfiant et je n'ai pas donné suite. Quelques semaines plus tard, mon ami Stéphane Weiss m'a fait la même proposition. Là, c'était différent et j'ai réfléchi. Stéphane est journaliste et écrivain. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, j'apprécie sa personnalité, j'aime bien ses livres, il a une belle plume et j'ai confiance en lui. Très vite, j'ai accepté son offre en me disant qu'un livre sur mon parcours de vie pourrait peut-être aider celles et ceux qui, comme moi, sont confrontés à un accident vasculaire cérébral et ne savent pas comment s'en sortir. Ensemble, nous avons donc réalisé Mon Match Contre l'AVC (paru aux Editions du Moment). Je suis très heureux que cet ouvrage existe et je veux remercier Stéphane du beau cadeau qu'il m'a fait. Toutefois, il ne faut pas croire que ce soit facile de se dévoiler et d'expliquer ses faiblesses mais Stéphane a su trouver les mots pour bâtir un livre dans lequel se mêlent le rire et les larmes, l'émotion et les fous-rire. Il a eu l'intelligence d'éviter le "pathos", si facile dans ce genre de livres. Bravo Poulet ! Ensuite, lors des séances de signatures organisées dans le cadre de la promotion de ce livre, de nombreuses personnes sont venues me voir pour me témoigner leur sympathie. Les gens me remerciaient d'avoir écrit cet ouvrage car il leur servait. Très sincèrement, je ne pensais pas du tout que mon histoire intéresserait autant de monde. Cela m'a beaucoup touché et, avec Stéphane Weiss, nous allons organiser une série de conférences durant lesquelles je raconterai en détails les circonstances de mon accident vasculaire cérébral et ma douloureuse rééducation car je sais maintenant que de tels témoignages peuvent aider les gens en souffrance. De plus, il faut médiatiser la prévention des AVC. C'est indispensable. Avec Stéphane, nous avons également un autre projet qui nous tient à cœur : adapter notre livre Mon Match Contre l'AVC en film. Bien évidemment, cette fiction sera totalement inspirée de mon parcours de vie et délivrera un certain nombre de messages forts car je crois dans la force de l'image pour prévenir et comprendre l'après AVC. J'ai envie de partager mon expérience avec le grand public. Stéphane et moi voulons créer une fiction utile, un film d'auteurs, un long métrage sur le thème des accidents vasculaires cérébraux. Encouragés par le CNC, le Centre National du Cinéma, Stéphane et moi travaillons actuellement à l'écriture du scénario de ce film et nous recherchons un producteur de cinéma prêt à s'investir à nos côtés. D'ailleurs, je profite de cette tribune pour lancer un appel : si quelqu'un est intéressé par notre projet de film, merci de nous joindre par mail à l'adresse suivante : stephane-weiss82@orange.fr. A bientôt... sur les écrans !

Mon Match Contre l'AVC, de Grégory Mahé et Stéphane Weiss, paru aux Editions du Moment.



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Le vin qui va bien: un petit whisky avec votre gratin à la citrouille?

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Pendant la semaine de la Toussaint, la série sur les acteurs insolites du monde du vin se met en pause. Nous profiterons de l'occasion pour vous faire découvrir quelques livres qui parlent peu ou prou du vin et de son monde mystérieux.


1. Le répertoire commenté des aliments

Voilà que Sophie nous propose une recette de saison et de circonstance : une gratin de citrouille à la graine de courge. Si, comme moi, vous confondez toujours les deux termes citrouille et courge, l'explication sera facilement trouvée dans le Répertoire des aliments et des saveurs de Hubert Delorme (éditions Flammarion, 224 pages, 18 euro,).

La lecture sera profitable : "Courge, terme générique regroupant plusieurs espèces de cucurbitacées très différentes par leur taille, aspect et goût. Une partie de nos courges est originaires d'Amérique du Sud comme la ... citrouille."

Vous saurez tout sur les akènes (terme désignant des fruits secs comme la noisette, châtaigne), le kumquat (petit agrume piriforme du sud-est de la Chine), les calibres des huîtres creuses et plates et vous pourrez même déchiffrer les codes imprimés sur les œufs de poules. À garder sur la table de salon pour se cultiver en mangeant.

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2 . Manuel du whisky

Toujours chez Flammarion, Dave Broom souhaite mettre le whisky à portée de tous les amateurs (Manuel du whisky, 224 pages, 18 euros). La France étant leader mondial de la consommation de whisky, ce nouvel ouvrage fera des heureux. Le HuffPost nous apprenait sous la plume de Maxime Bourdier qu'en 2012 il s'était consommé 121 millions de litres de whisky, soit 1,9 litre en moyenne par habitant.

L'auteur souhaite ouvrir le champ de dégustation du whisky : il n'est pas nécessaire de le boire sec, on peut y ajouter des glaçons sans que ce ne soit considéré un crime, on n'est pas obligé de le consommer en digestif, à l'apéritif il fait également très bien l'affaire, enfin il nous explique pourquoi ni les single malts, ni les whiskies écossais ne sont a priori meilleurs. Bien entendu, les cocktails ne sont pas oubliés de fort belles pages leurs sont dédiées.

3. Le coup de Trafalgar de Nelson

Sur les utilisations plus iconoclastes des eaux-de-vie, il faut relire Nelson, nouvelle de Jean Echenoz (prix Goncourt en 1999 avec Je m'en vais), qui vient d'être rééditée aux Editions de minuit dans le recueil Caprice de la reine (128 pages, 13 euros). Il doit s'agit de la plus courte nouvelle de l'ensemble, totalisant un peu plus de six pages.

La fin de l'intrigue (attention spoiler, éteignez l'ordinateur si vous ne voulez pas connaître la chute) est dans un style tout échenozien d'humour fin et détaché, où la description ultra-technique et détaillée du trajet de la balle dans le corps de l'amiral Nelson se conclut par un simple et brutal : « On se demandera quoi faire de son corps ».

C'est alors qu'Echenoz nous livre la solution, celle d'un tonneau d'eau-de-vie qui permettra de conserver le corps de l'amiral jusqu'à son retour en Angleterre. Un régal.


Mais les grands chênes du Suffolk ne servent pas qu'à bâtir des navires, on fabrique aussi des barils, des barriques avec - tonneaux qu'on embarque d'ailleurs à bord et qui peuvent y rendre de signalés services. Ainsi, après qu'à Trafalgar le matelot français Guillemard aura visé Nelson arpentant le pont du Victory, une fois la balle entrée dans le corps de l'amiral par l'épaule gauche, fracturant son acromion puis ses seconde et troisième côtes, traversant son poumon, sectionnant une branche de son artère pulmonaire avant de lui briser la colonne vertébrale, on se demandera que faire de son corps. Puis on se rappellera, plutôt qu'être jeté en pleine mer comme on fait d'ordinaire des marins morts, son désir qu'on l'enterre chez lui. Pour conserver Nelson jusqu'au retour en Angleterre, on l'immergera donc dans un tonneau d'eau-de-vie, scellé puis sanglé au grand mât du navire, et qu'on placera sous étroite surveillance armée.


Retrouvez Fabrizio Bucella dans la Revue du Vin de France:



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Des clowns méchants ? Les vrais clowns répondent à la polémique

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CLOWN - Si l'habit ne fait pas le moine, la perruque et le nez rouge ne font pas non plus le clown. Tout a commencé le 10 octobre dernier quand un adolescent a été arrêté pour avoir poursuivi des passants dans le centre-ville de Périgueux avec un faux couteau et un déguisement de clown. En l'espace de quinze jours, au moins onze autres personnes ont été arrêtées ou signalées à la police dans des affaires similaires. Un mineur agressé à Mâcon, une vieille dame menacée dans la Drôme, et des appels récurrents à la police grenobloise: le phénomène des "clowns agressifs" n'a pas non plus épargné les régions Bourgogne et Rhône-Alpes depuis lundi 27 octobre. Perruque, masque, maquillage, costume trop grand, tous avaient repris les codes du fameux personnage comique, l'humour en moins.

En réaction, des "brigades anti-clowns" tout aussi violentes se sont formées. Après s'être concentré en majorité dans le Nord, le phénomène commence désormais à inquiéter en Suisse et en Belgique.

La peur du clown n'est pas nouvelle, elle porte même un nom la coulrophobie. Elle a été renforcée par des films et des livres comme le fameux "Ça" de Stephen King. Plus proche de nous, la quatrième saison de la série American horror story et des vidéos cachées mettant en scène un clown très agressif ont participé aussi au phénomène.

Alors que les appels aux calmes des autorités se multiplient, Le HuffPost est allé demander aux vrais clowns leur avis sur ces polémiques et sur la réalité de leur quotidien. Un métier bien loin des personnages ultra violents, sans foi, ni loi dont la pop culture raffole.

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» American Horror Story: le clown de la série très critiqué
» "Ça": Le clown sadique de Stephen King adapté au cinéma
» Les clowns effrayants: et une peur de plus!
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Il y a clown et clown

"Même mon fils de sept ans sait faire la différence entre ces clowns-là et ce qui fait mon métier", s'agace Gregory alias Bellini, l'un des deux clowns du cirque Arlette Gruss. Il sort tout juste d'un spectacle quand nous l'interrogeons, "comme tous les jours, des enfants et des adultes m'attendaient à la sortie pour signer des autographes, pour prendre des photos. Nous ne sommes pas là pour faire peur et le public ne s'y trompe pas", explique encore ce clown vêtu d'un costume trois pièces un peu trop grand et légèrement maquillé. Pas de nez rouge, ni de maquillage à outrance, Bellini n'est pas ce genre de clown.



"Le clown est très méconnu du grand public", estime Fransoise Simon, alias Juliette Béquette, clown et professeur de clown depuis plus vingt ans à Paris. Une professionnelle qui comprend ainsi parfaitement que le clown puisse effrayer. Les clowns effrayants sont ceux qui n'ont pas évolué, ceux qui donnent une image très stéréotypée du clown. "Les clowns que l'on voit dans les supermarchés par exemple font peur, concède-t-elle. Ils parlent fort et ont un comportement envahissant. Ils semblent imprévisibles et sont méconnaissables à cause de leur maquillage."

Être sur scène sans artifice, faire rire les autres grâce à soi

La violence dont ces faux clowns et les anti-clowns font preuve ne surprend pas Fransoise Simon. "Cela ressemble un peu au principe de la mascarade. Cet événement au Moyen-Âge où tout le monde pouvait se déguiser et où tout était permis, y compris tuer", avance-t-elle. "Ils portent un masque de clown parce que c'est un symbole de l'enfance, mais n'importe quel autre masque pourrait leur convenir pour commettre des actes malveillants".

Résumer le clown à un déguisement serait une erreur. "Le clown vient avant tout de soi, on est clown 24h sur 24h", affirme Claudine Simon, alias Katapulte, une autre clown parisienne qui enseigne cet art depuis trois ans. Chaque clown est différent aussi bien dans son costume que dans son jeu. "Être un clown, c'est être sur scène sans artifices, c'est avoir compris ce qu'il y a de plus sensible, de plus fragile en soi et réussir à en faire rire les autres", explique Fransoise Simon.

Le clown parle d'ailleurs un langage universel. Il grommelle. "Nous parlons avec nos propres mots, des suites de syllabes que nous avons chacun inventés en créant notre personnage. Ce langage permet de faire entendre les intentions et donc à n'importe quel clown de se faire comprendre de son public", explique Claudine Simon, alias Katapulte.

Si le clown parle à tout le monde, son action a aussi des effets salutaires. Depuis plusieurs décennies, les clowns ont intégré une nouvelle scène, celle des lieux de souffrance comme l'hôpital, la maison de retraite mais aussi dans l'entreprise où ils viennent en aide par le rire. Des stages de développement personnel sont ainsi proposés dans certaines grandes structures comme la SNCF pour "trouver le clown qui sommeille en soi" et savoir réagir avec plus de spontanéité aux défis professionnels du quotidien. Comme l'expliquait le psychiatre Jean-Christophe Seznec dans Le Figaro en 2012, certains psychothérapeutes se servent même des techniques de clown pour aider leurs patients à mettre de côté leur mental "pour vivre vraiment et ressentir la vie".

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Depuis que je suis mère, je suis à la fois plus vulnérable et beaucoup plus forte

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Plus que quelques corrections, restructurations, ajouts, une intro à revoir, et ce bébé conceptuel de 415 pages, qui m'a demandé plus de 7 ans, qui a vu la naissance de mon fils, a accompagné la naissance et le crépuscule d'un long amour, s'achève, alors qu'un nouveau vient d'arriver. Un déménagement, des ruptures professionnelles, des naissances amicales, un horizon qui s'éclaircit.

Cela fait longtemps que je n'ai pas pris la plume, trop prise par ma vie de mère séparée à temps plein durant les vacances estivales, les premiers pas de mon fils à la maternelle. Et enfin, la soutenance de ma thèse de philosophie qui approche.

Il y a longtemps que j'ai envie d'écrire cela, décrire la force de cet amour maternel qui m'a porté et me porte depuis 4 ans. Car c'est bien mon fils qui m'a donnée la force, l'inspiration et qui a orienté le sens de mon travail, l'écriture philosophique se nourrit plus que jamais de l'amour que les êtres nous portent, et il faut le dire enfin car cela n'a jamais été dit, et l'amour d'un enfant envers sa mère donne la sève, la verve, le désir, la tension nécessaires à l'écriture d'un tel travail.

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Nulle lamentation : pas le temps, quand on en a juste assez pour écrire quelques heures par jour et avancer. Du découragement, oui, mais lié à l'épuisement. Etre mère demande d'être dans un présent très intense mais aussi d'être sur toutes les temporalités à la fois. Le passé, le futur, et aussi réunir dans sa conscience tout cela pour mieux l'oublier dans un acte pur présent, temps élargi de la conscience qu'avait si bien décrit Bergson.

Mon fils chéri, tu m'as donné la force d'achever ce travail, de puiser en moi les ressources pour continuer, pour écrire, pour chercher, et surtout tenir. Et j'ai tenu, couvée par les yeux noirs rieurs et profonds de mon enfant plantés dans les miens, gorgés d'amour. Bien souvent, c'était lui aussi qui veillait sur moi. Et qui me dit maintenant "maman, à qui tu es contente?", je lui réponds que je suis contente parce que j'ai terminé un travail énorme et que je suis heureuse d'être la maman d'un garçon aussi généreux, intelligent, sensible. Parfois, un "je t'aime" inopiné est prononcé et me donne tant de joie.

Ses yeux noirs merveilleux, sérieux, mais aussi rieurs et brillants, ce regard profond et métaphysique qui a plongé dans mon âme et l'a reflétée, regard qu'il a eu dès qu'il a vu le jour et est sorti de la tanière où je l'abritais, ce petit mammifère velu et divin, qui a ouvert mon coeur en ouvrant mon corps. Tout s'est ouvert en moi. La compréhension de l'histoire de la philosophie, celle de mon sexe, celle de mon siècle. Celle de mon histoire.

Pourtant, l'accouchement du fils fut rude, la poussée, interminable, la péridurale à moitié ratée, les sages-femmes qui immobilisent le corps au lieu de l'aider, décevantes, et l'accouchement de la thèse fut tout aussi difficile, plusieurs directions de thèse, une solitude intense, mais des joyaux silencieux et étincelants sur la route aride et rocailleuse, tout comme Thérèse d'Avila qui apercevait les demeures en cristal du château intérieur, s'ouvrir, porte après porte.

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Thérèse d'Avila


Depuis que je suis mère, je suis à la fois plus vulnérable et beaucoup plus forte. Je suis plus sensible aux perversions du monde, qui sont légion et plus forte pour protéger ceux et celles qui arrivent dans un monde où l'on sacralise valeurs fécales et productives. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : éradiquer doucement mais sûrement l'ignorance vierge, l'étonnement métaphysique devant ce qui est, ce qui est doux, sans jugement, ce qui apparaît, dans sa beauté et sa joie, le jour qui se succède à la nuit, parce que c'est l'ordre des choses, de la succession des saisons. Quand mon fils me demande: "pourquoi il y a le jour après la nuit?" Je lui réponds que c'est parce que c'est comme cela, c'est la beauté divine de la vie, que la nuit, mille animaux, sons, sensations, sont cachés et habitent l'espace, et le jour, mille et une autres.

L'esprit scientifique a tout écrasé, je ne milite pas pour un obscurantisme, ou un retour au noir des esprits embrumés, mais il est important de préserver la surprise, le mystère, la naissance et notre siècle ne veut pas garder ce moment fondateur là qui est pourtant le moment originel.

Mon fils me dit quand il veut que je le protège, "maman, tu me gardes?" Oui je te garde et je vais aussi œuvrer pour que ce lien-là, ce lieu là soit gardé. Sans ce lien, plus d'humanité, si l'humanité veut dire toujours amour. Mais peut-être que l'amour n'en a plus pour longtemps?

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